par Bryan J. Williams
Psychical Research Foundation
Introduction
Il semble qu’une éternelle question ait intrigué l’humanité depuis des siècles : une partie de la personnalité ou de la conscience humaine peut-elle persister sous forme d’esprit après la mort du corps ? Diverses notions sur les esprits désincarnés des morts ont subsisté dans l’imaginaire depuis l’Antiquité, étant présentes dans les traditions religieuses et folkloriques de nombreuses cultures différentes partout dans le monde. Mais pourrait-il y avoir quelque fondement dans ces notions, au-delà de la pure foi, du mythe et de la superstition ?
Même aujourd’hui, une proportion assez importante de la population générale semble le penser : sur les 1 000 citoyens américains à qui on a demandé dans un sondage YouGov de 2021 s’ils croyaient ou non aux fantômes, près de la moitié d’entre eux (41 %) ont admis un certain niveau de croyance personnelle. Et dans un autre sondage YouGov réalisé en 2014 auprès de 1 629 citoyens du Royaume-Uni, environ un sur trois a affirmé croire aux fantômes (Dahlgreen). Mais sans doute faut-il plus que de la simple croyance pour prouver de manière convaincante l’existence des esprits – des preuves objectives sont également nécessaires.
Pour tenter d’aborder cette question de l’existence des esprits d’une manière plus objective, les parapsychologues se sont efforcés au fil des ans d’étudier trois types de phénomènes supposément[1] paranormaux qui ont été traditionnellement associés aux esprits : les apparitions, les hantises et les poltergeists. Et bien que à première vue, ces trois phénomènes puissent sembler être étroitement liés, de nombreuses découvertes des parapsychologues jusqu’à présent semblent suggérer que les apparitions et les hantises peuvent en fait différer des poltergeists de manière subtile mais néanmoins importante. Dans cet essai, nous nous concentrerons sur les apparitions et hantises.
Dans le répertoire « A Glossary of Terms Used in Parapsychology », le terme apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). (qui vient du mot latin apparere, signifiant « se montrer ») est défini comme toute
… expérience – généralement visuelle mais parfois relevant d’autres modalités sensorielles – dans laquelle une personne ou un animal (décédé ou vivant) et même des objets inanimés tels que des chariots ou autres, semblent présents alors qu’en fait, ils sont hors de la portée sensorielle du sujet… (Thalbourne 4).
Le plus souvent, c’est le terme fantôme (« ghost » en anglais, apparenté au mot allemand « geist« , qui signifie « esprit ») qui est généralement utilisé dans le langage populaire plutôt que apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre)..[2]
Le terme hantisePhénomènes paranormaux visuels et auditifs liés à un lieu, généralement chargé d'histoire. Les phénomènes peuvent être objectifs et/ou subjectifs et comprennent souvent des apparitions de "fantômes". (« haunting » en anglais, qui dérive à l’origine de la même racine linguistique que le mot home ; Roll, « Changing Perspective », ) dérive en partie du folklore spirite, en liaison avec la notion qu’après la mort, l’esprit désincarné d’une personne peut s’attarder dans un certain endroit (comme une maison) qu’il ou elle avait autrefois habité au cours de sa vie. Dans un sens général, le terme peut être utilisé pour désigner :
L’occurrence plus ou moins régulière de phénomènes paranormaux associés à un lieu particulier (notamment un bâtiment) et généralement attribués aux activités d’une entité désincarnée ; les phénomènes peuvent inclure des apparitions, des perturbations de type poltergeistEnsemble de phénomènes semblant inexplicables, survenant spontanément au sein d'un groupe restreint, et comportant des déplacements inattendus d'objets, des bruits sans cause apparente, des lueurs, des perturbations électriques, etc. Généralement de courte durée, concernant un groupe social restreint, le poltergeist semble souvent se centrer autour d'un adolescent. Contrairement aux hantises, les apparitions y sont rares., des courants d’air froids, des bruits de pas et de voix, et diverses odeurs » (Thalbourne 50).
Les apparitions et les hantises peuvent intéresser les parapsychologues principalement pour deux raisons : premièrement, s’ils s’avéraient authentiques, ces deux phénomènes sembleraient avoir une pertinence claire à propos de la question fondamentale de la vie après la mort en général. Deuxièmement, l’acte de voir (ou de « sentir » d’une autre manière) un esprit désincarné peut impliquer l’utilisation de la perception extrasensorielle (ESPPerception extrasensorielle ; connaissance d’un événement extérieur sans l’intervention des sens connus, ou parfois comportement répondant à cet événement.). Si tel est le cas, cela peut expliquer en partie pourquoi certaines personnes (telles que les supposés « médiums ») peuvent apparemment voir ou « sentir » des esprits, tandis que d’autres ne le peuvent pas.
Perspective historique
Les récits de rencontres personnelles avec des apparitions remontent généralement à l’Antiquité, plusieurs des premiers récits ayant été trouvés dans les écrits des anciens Grecs et Romains (Felton). L’un d’eux provient d’une lettre de l’auteur romain Pline le Jeune (61 – 115 après J.-C.), qui raconte une rencontre fantomatique dont a été témoin le philosophe Athénodorus Cananites alors qu’il séjournait dans une maison vide à Athènes, en Grèce. Même s’il avait été prévenu de rumeurs selon lesquelles la maison était hantée, Athenodorus n’y avait pas prêté foi jusqu’à ce qu’un soir, alors qu’il travaillait à son bureau, il levât les yeux et repérât la silhouette spectrale d’un vieil homme enchaîné, et qui semblait lui faire signe. Poursuivant son chemin, la silhouette le guida jusqu’à la cour, où elle disparut de sa vue. Plus tard, les restes squelettiques d’un homme enchaîné auraient été découverts en creusant une partie de la cour. Les rencontres avec la figure fantomatique auraient cessé une fois les restes correctement enterrés (Pline lxxxiii, à Sura).
Les contacts personnels avec le monde des esprits faisaient également partie intégrante des croyances religieuses des anciens Grecs, car beaucoup recherchaient des rencontres avec des apparitions d’êtres chers décédés en visitant l’oracle d’Ephyra, décrit dans l’Odyssée (10.490-450, 11.13-50 ). Cet oracle particulier était appelé nécromanteion (« oracle des morts »), car il aurait été construit à l’endroit où les trois rivières traversant Hadès (le royaume souterrain de l’au-delà) sont censées se rejoindre. L’un des rituels utilisés pour invoquer les morts dans l’oracle ressemblait à la technique de la boule de cristal : des visions du défunt étaient évoquées en regardant intensément dans les profondeurs sombres et chatoyantes d’une mare d’huile ou d’eau (Moody et Perry ch. 2).
Bien qu’on rapporte des cas d’apparitions et de hantises tout au long de l’histoire humaine, les approches pour les étudier objectivement en utilisant les méthodes de la science n’ont vraiment commencé à se développer qu’à la fin du XIXe siècle, avec la montée de l’intérêt populaire pour les phénomènes liés aux esprits ayant émergé du mouvement spirite. L’événement le plus notable de cette période fut peut-être la fondation de la Society for Psychical Research (SPRLa Society for Psychical Research (SPR) est une société anglaise fondée en 1882 par des universitaires de l'élite intellectuelle de Cambridge et d'autres facultés de Grande-Bretagne, ayant pour but l'étude rationnelle des phénomènes psi et en particulier des apparitions. La SPR existe encore et a suscité la création d'organismes similaires dans d'autres pays (ex: American Society for Psychical Research aux Etats-Unis - ASPR).) en février 1882 par un groupe d’érudits de l’Université de Cambridge, dans le but d’enquêter systématiquement sur divers types de récits relatifs aux esprits et à d’autres phénomènes psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi.. Plusieurs de ces témoignages ont été initialement traités par des comités spécialisés que la SPRLa Society for Psychical Research (SPR) est une société anglaise fondée en 1882 par des universitaires de l'élite intellectuelle de Cambridge et d'autres facultés de Grande-Bretagne, ayant pour but l'étude rationnelle des phénomènes psi et en particulier des apparitions. La SPR existe encore et a suscité la création d'organismes similaires dans d'autres pays (ex: American Society for Psychical Research aux Etats-Unis - ASPR). avait formés lors de sa création, et parmi eux un comité sur les maisons hantées. Leur objectif était de recueillir et d’enquêter sur les rapports d’apparitions et de hantises qui :
Un certain nombre de cas d’apparitions qui avaient été soigneusement recueillis, recoupés et évalués par les premiers membres de la SPRLa Society for Psychical Research (SPR) est une société anglaise fondée en 1882 par des universitaires de l'élite intellectuelle de Cambridge et d'autres facultés de Grande-Bretagne, ayant pour but l'étude rationnelle des phénomènes psi et en particulier des apparitions. La SPR existe encore et a suscité la création d'organismes similaires dans d'autres pays (ex: American Society for Psychical Research aux Etats-Unis - ASPR). ont finalement été publiés dans le Journal et les Proceedings de la Société, ainsi que dans la grande anthologie en deux volumes Phantasms of the Living qui avait été méticuleusement compilé et diffusé par les chercheurs Edmund Gurney, Frederic Myers et Frank Podmore en 1886. Une enquête détaillée de 370 cas dans la collection SPRLa Society for Psychical Research (SPR) est une société anglaise fondée en 1882 par des universitaires de l'élite intellectuelle de Cambridge et d'autres facultés de Grande-Bretagne, ayant pour but l'étude rationnelle des phénomènes psi et en particulier des apparitions. La SPR existe encore et a suscité la création d'organismes similaires dans d'autres pays (ex: American Society for Psychical Research aux Etats-Unis - ASPR). par la parapsychologueCe terme revêt de nos jours un double sens. Utilisé pour désigner les chercheurs de formation scientifique et universitaire qui étudient les phénomènes paranormaux dans le cadre de la parapsychologie scientifique, il renvoie aussi aux praticiens de l'occulte et du paranormal (voyants, médiums, magnétiseurs, etc.). On pourrait souhaiter que la première acception évoquée l'emporte dans le vocabulaire courant pour ainsi éviter toute confusion. L'ambiguïté du terme est volontiers entretenue par les critiques et détracteurs de la parapsychologie scientifique. Ceux-ci tentent ainsi, par un pernicieux effet d'amalgame maintenant une certaine confusion sémantique, de reléguer des recherches se voulant rationnelles sur ces questions en dehors du champ de la science. Des praticiens du paranormal peuvent avoir tendance, eux aussi, à entretenir cette ambiguïté. En se prétendant parapsychologues, ils espèrent sans doute, par la référence scientifique qu'ils s'attribuent, renforcer auprès de leurs clients l'image de professions en manque de reconnaissance sociale. De plus, le peu d'approfondissement que des enquêtes médiatiques trop souvent en mal de sensationnel consacrent à ce type de questions contribue à laisser perdurer la confusion, là où il faudrait au contraire faire preuve de discernement et de prudence. Que pouvons-nous dire des parapsychologues relevant du premier sens envisagé et que nous voudrions privilégier ici? D'origines universitaires variées, les chercheurs amenés à réfléchir aux questions parapsychologiques se recrutent aussi bien parmi des spécialistes des sciences dites humaines (psychologues, ethnologues, sociologues, etc.) que parmi des spécialistes des sciences dites exactes (mathématiciens, physiciens, biologistes, etc.). Des philosophes, des médecins et des ingénieurs se retrouvent également impliqués dans ce domaine de recherche. Seuls quelques laboratoires dans le monde emploient des chercheurs en parapsychologie à temps plein. Compte tenu du peu de place que l'institution scientifique accorde encore à la parapsychologie, la plupart des chercheurs n'y consacrent qu'une partie de leur temps, exerçant par ailleurs des fonctions en lien avec leur formation d'origine. Les premiers grands noms de la parapsychologie furent les pionniers de recherches qualifiées alors de psychiques , ou bien encore de métapsychiques. Parmi les plus connus, on pourrait citer le philosophe américain William James (1842-1910), tenant du pragmatisme, le physicien anglais William Crookes (1829-1919), rendu par ailleurs célèbre par la découverte du thallium, et le Français Charles Richet (1850-1935), prix Nobel de médecine en 1913. Deux psychologues américains ont ensuite particulièrement marqué l'histoire de la parapsychologie durant la seconde moitié du XXème siècle. Joseph Banks Rhine (1925-1980) est considéré comme le père de la parapsychologie quantitative car il a systématisé le traitement statistique des phénomènes paranormaux observés en laboratoire. Plus près de nous, Charles Honorton, en introduisant la technique du ganzfeld et en appliquant les techniques de méta-analyses aux données parapsychologiques, a permis de faire avancer le débat entre partisans et opposants de la parapsychologie. En France, c'est essentiellement autour de l'Institut métapsychique international, fondé en 1919, que se sont regroupés les principaux intellectuels interessés par ces questions. On citera, pour mémoire, les docteurs Gustave Geley (1865-1924) et Eugène Osty (1874-1938) ou bien encore les ingénieurs René Warcollier (1881-1962) et Henri Marcotte (1920-1987). Le spécialiste d'éthologie animale Rémy Chauvin, membre de l'Académie des sciences, est certainement, à l'heure actuelle, le scientifique le plus connu du grand public qui ait ouvertement déclaré son intérêt pour la parapsychologie, par le biais notamment d'expériences réalisées avec des animaux. Ce sont en fait de très nombreux chercheurs (qu'il faudrait certainement compter en milliers), issus de mondes scientifiques et intellectuels très divers, qui se sont passionnés pour la parapsychologie depuis plus d'un siècle, aussi bien en Europe qu'aux États-Unis, comme dans l'ex-URSS ou d'autres pays du monde. Dans son ouvrage "Somnambulisme et médiumnité" et plus particulièrement dans le tome II intitulé "Le Choc des sciences psychiques", le philosophe et sociologue Bertrand Meheust, reprenant l'histoire des débuts de la métapsychique, tente de comprendre les origines de l'incroyable entreprise d'occultation qui a pesé et qui pèse encore sur les travaux de plusieurs générations de parapsychologues. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} Eleanor Sidgwick avait également révélé plusieurs caractéristiques des apparitions qui sont encore couramment retrouvées dans les cas plus récents (Sidgwick 142-45) (ceux-ci seront discutés plus en détail dans la section » Recherche et expériences « ).
Une enquête plus large sur les expériences d’apparitions spontanées est apparue en 1894 lorsque la SPRLa Society for Psychical Research (SPR) est une société anglaise fondée en 1882 par des universitaires de l'élite intellectuelle de Cambridge et d'autres facultés de Grande-Bretagne, ayant pour but l'étude rationnelle des phénomènes psi et en particulier des apparitions. La SPR existe encore et a suscité la création d'organismes similaires dans d'autres pays (ex: American Society for Psychical Research aux Etats-Unis - ASPR). a publié les résultats du » Census of Hallucinations « , un projet d’enquête massif mené sur une période de cinq ans, au cours duquel 17 000 personnes du grand public ont été interrogées pour savoir s’ils avaient déjà eu la vive impression de voir une autre personne – ou d’entendre la voix d’une autre personne – alors que cette personne n’était pas physiquement présente à ce moment-là. Environ une personne sur dix ayant participé au recensement avait répondu « oui » à cette question, ce qui indique que les apparitions peuvent être vécues par des gens ordinaires qui viennent de tous les horizons (Sidgwick et al. 39).
Cas notables
L’examen des nombreux rapports de cas que la SPRLa Society for Psychical Research (SPR) est une société anglaise fondée en 1882 par des universitaires de l'élite intellectuelle de Cambridge et d'autres facultés de Grande-Bretagne, ayant pour but l'étude rationnelle des phénomènes psi et en particulier des apparitions. La SPR existe encore et a suscité la création d'organismes similaires dans d'autres pays (ex: American Society for Psychical Research aux Etats-Unis - ASPR). et d’autres parapsychologues ont recueillis au fil des années nous apprend que les expériences d’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). peuvent se produire dans une grande diversité de situations. Dans l’une d’elle, un individu se trouve dans une situation de crise – comme un accident, une maladie grave ou un événement mettant sa vie en danger – et à peu près au même moment, une figure spectrale lui ressemblant est vue soudainement par quelqu’un d’autre. Un exemple d’une telle apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). de crise est le récit suivant que la chercheuse survivaliste Dianne Arcangel a reçu d’une femme nommée Dana. Décrit dans le livre d’Arcangel Afterlife Encounters, il raconte une expérience que la cousine de Dana a vécue :
A 3 heures du matin un dimanche, la cousine s’est réveillée et a trouvé un vieil homme mince et frêle avec des cheveux gris clairsemés debout au pied de son lit, la regardant directement. Elle en a parlé à sa famille le lendemain matin, mentionnant que l’homme paraissait ressembler à son oncle Ted (le père de Dana, que la cousine n’avait pas vu depuis plus de trois décennies), sauf qu’il ne ressemblait pas exactement à ce dont elle se souvenait (il était en surpoids, avait une épaisse chevelure noire et avait un teint frais la dernière fois qu’elle l’avait vu). Puis, le mardi suivant, la cousine apprit dans le journal que son oncle Ted était décédé ce même dimanche matin à 3 heures. Cela a motivé la cousine à appeler Dana (à qui elle n’avait pas non plus parlé depuis des années) et à lui raconter la rencontre avec la figure masculine spectrale. En entendant la description de sa cousine, Dana s’est rendu compte que l’apparence de la figure correspondait étroitement à l’apparence de son père au cours des derniers mois de sa vie (Arcangel 22).
Une autre éventualité se produit lorsque la figure fantomatique d’une personne décédée est vue spontanément dans la période suivant le décès de cette personne – une période qui peut aller d’un jour après la mort de la personne à plusieurs années après. Un exemple notable de ce type d’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). post-mortem est le cas suivant, tiré des Proceedings of the SPRLa Society for Psychical Research (SPR) est une société anglaise fondée en 1882 par des universitaires de l'élite intellectuelle de Cambridge et d'autres facultés de Grande-Bretagne, ayant pour but l'étude rationnelle des phénomènes psi et en particulier des apparitions. La SPR existe encore et a suscité la création d'organismes similaires dans d'autres pays (ex: American Society for Psychical Research aux Etats-Unis - ASPR). de juillet 1889 :
Lors d’un voyage d’affaires à St. Joseph, dans le Missouri, en 1876, un jeune vendeur ambulant travaillait à une table dans sa chambre d’hôtel lorsqu’il prit soudainement conscience d’une personne assise à proximité, juste à sa gauche. Levant les yeux, il vit distinctement la silhouette réaliste de sa sœur (décédée du choléra neuf ans auparavant) assise sur la chaise à côté de lui, avec ce qui semblait être une égratignure rouge vif sur le côté droit de son visage. Ravi de la voir, le vendeur bondit de son siège en criant son nom. Mais ensuite, il fut surpris de voir la silhouette disparaître instantanément de sa vue. Après qu’il eut raconté sa rencontre à sa famille dès son retour à la maison, sa mère s’est soudainement sentie faible et s’est mise à pleurer. Après s’être calmée, sa mère a révélé que, alors qu’elle préparait le corps de sa sœur pour l’enterrement, elle avait accidentellement lacéré la joue droite de la fille avec un objet pointu. Elle avait recouvert à la hâte l’égratignure avec du fond de teint, n’en avait parlé à personne d’autre par la suite et avait été choquée d’apprendre que son fils en avait été témoin sur l’image fantomatique de la jeune fille (Myers 17).
Dans certaines situations, des apparitions de défunts ont été vues par des patients en phase terminale au tout dernier moment de leur vie. Le cas suivant, tiré du livre At the Hour of Death des parapsychologues Karlis Osis et Erlendur Haraldsson, offre un exemple assez typique d’une vision d’agonisant ( « vision au lit de mort ») :
Un médecin a un jour observé une patiente atteinte d’un cancer alors qu’elle ouvrait soudain les yeux et appelait le nom de son mari décédé. Bien qu’il n’ait vu personne d’autre dans la pièce, il a remarqué un sourire éclatant et une expression sereine sur son visage alors qu’elle disait doucement : « Mon homme, je viens », donnant l’impression qu’elle avait une vision de quelqu’un qu’elle avait profondément aimé (Osis et Haraldsson 4).
Il peut être difficile dans un certain nombre de visions d’agonisant (comme la précédente) de dire si la personne décédée est réellement vue ou si elle est simplement imaginée par le patient comme une vision réconfortante. Si l’on considère la première possibilité, il y a eu plusieurs cas dans lesquels les patients ont déclaré avoir vu quelqu’un qui, à leur insu, venait de mourir (Greyson). Dans leur livre, Osis et Haraldsson font référence à un tel cas qu’ils ont rencontré : avant de mourir, un patient de sexe masculin a déclaré avoir vu sa sœur Mary (avec qui il était en lien étroit) à l’hôpital du Connecticut où il avait été admis. Il s’est avéré que Mary était décédée dans l’Ohio la veille, bien que personne ne l’en ait informé (164).
Un autre cas remarquable de la SPRLa Society for Psychical Research (SPR) est une société anglaise fondée en 1882 par des universitaires de l'élite intellectuelle de Cambridge et d'autres facultés de Grande-Bretagne, ayant pour but l'étude rationnelle des phénomènes psi et en particulier des apparitions. La SPR existe encore et a suscité la création d'organismes similaires dans d'autres pays (ex: American Society for Psychical Research aux Etats-Unis - ASPR). est un cas de hantisePhénomènes paranormaux visuels et auditifs liés à un lieu, généralement chargé d'histoire. Les phénomènes peuvent être objectifs et/ou subjectifs et comprennent souvent des apparitions de "fantômes". décrit par Podmore dans son long article « Phantasms of the Dead from Another Point of View », paru dans les Proceedings (Volume 6, 1889; l’article faisait partie d’un débat sur la survie que Podmore entretenait avec Frederic Myers à l’époque). Aux pages 270 à 276, Podmore décrit et évalue le cas, dans lequel l’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). d’une jeune enfant a été vue à des moments différents par quatre membres de la famille H. dans leur maison du nord de l’Angleterre entre 1863 et 1879. Les descriptions de l’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). données par les membres de la famille se sont avérés plus tard correspondre assez bien à une enfant que l’on savait être morte dans la maison (vérifié dans le certificat de décès) en 1854. Bien qu’il soit un peu réservé par rapport aux témoignage des témoins (car ils ont été enregistrés quelques années après leurs observations, ce qui aurait pu permettre de légères distorsions de la mémoire), il nota que : « Le plus que l’on puisse dire, c’est que dans une maison où une petite fille est morte, une figure ressemblant à une petite enfant ou à une jeune fille a été vue à quatre reprises par quatre témoins indépendants. Cela, bien sûr, est une remarquable série de coïncidences » (p. 276).
Dans l’une des situations les plus courantes de ce type d’expérience, l’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). d’une personne décédée est vue (à plusieurs reprises) dans l’endroit particulier où cette personne avait autrefois vécu ou travaillé au cours de sa vie. Un exemple classique d’une telle apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). de hantisePhénomènes paranormaux visuels et auditifs liés à un lieu, généralement chargé d'histoire. Les phénomènes peuvent être objectifs et/ou subjectifs et comprennent souvent des apparitions de "fantômes". est le cas dit du « fantôme de Morton », qui a été personnellement vécu et documenté par l’étudiante en médecine Rosina Despard. Sur une période d’environ sept ans (de 1882 à 1889), Rosina et sa famille ont vu à plusieurs reprises le fantôme d’une femme vêtue d’une robe de deuil de veuve, qui se promenait dans une maison qu’ils louaient à Cheltenham, en Angleterre. Souvent, lorsqu’elle était aperçue, la veuve spectrale semblait si solide et si réaliste qu’elle était souvent momentanément confondue avec une personne réelle. L’une de ces occasions s’est produite lorsque la sœur de Rosina descendait dîner un soir. En entrant dans la salle à manger, la sœur demanda aux autres membres de sa famille assis autour de la table : « Qui était cette Sœur de la Miséricorde que je viens de voir entrer dans le salon ? Les autres membres de la famille l’informèrent qu’aucune de ces personnes ne se trouvait dans la maison et, après vérification, le salon était bien vide. Pourtant, la sœur de Rosina insista sur le fait qu’elle avait vu une grande silhouette féminine en noir (qu’elle pensait apparemment être une religieuse) traverser le couloir devant elle alors qu’elle descendait les escaliers quelques instants auparavant (Morton 314).
Mais malgré son apparence solide, il y avait plusieurs indices qui semblaient montrer que le fantôme de la veuve n’avait peut-être pas de forme physique. Par exemple, tous les membres de la famille Despard ne voyaient pas forcément le fantôme à chaque fois qu’il apparaissait. Aussi, Rosina conçut un moyen simple de tester sa matérialité en suspendant de minces morceaux de ficelle en travers d’un escalier sur lequel on voyait souvent le fantôme marcher. Vraisemblablement, si elle était solide, la figure spectrale aurait dû faire tomber la corde lorsque son corps s’y serait heurté. Mais à chacune des occasions où Rosina a vu la veuve s’approcher de la ficelle de l’escalier, la silhouette l’a simplement traversé de part en part, sans la déplacer. Et chaque tentative que Rosina a faite pour toucher le fantôme de la veuve a également échoué, car il semblait que la silhouette lui échappait toujours. Comme elle l’a observé elle-même : « Ce n’était pas qu’il n’y avait rien à toucher, mais qu’elle semblait toujours être au-delà de moi, et si elle était suivie dans un coin, [la silhouette] disparaissait tout simplement » (Morton 315). Ceci semble suggérer qu’au lieu d’être une forme matérielle quelconque, le fantôme était probablement quelque chose qui n’existait que « dans l’esprit » des témoins qui l’avaient vu.
Et bien qu’elle ait semblé solide et vivante au début, la figure spectrale a semblé s’estomper progressivement avec le temps ; en 1889, la famille Despard ne voyait plus le personnage aussi fréquemment et clairement qu’auparavant. Les enquêtes menées par la famille ont finalement révélé que c’était à la femme d’un ancien propriétaire de la maison de Cheltenham que le fantôme ressemblait le plus. Elle y avait vécu jusqu’à quelques mois avant la mort du propriétaire, date à laquelle elle était allée vivre ailleurs. On n’a pas connaissance de visites qu’elle ait pu faire dans la maison par la suite, et bien que le propriétaire soit décédé dans cette maison, ce n’est pas son cas à elle. Comme c’était sa propre famille qui subissait la hantisePhénomènes paranormaux visuels et auditifs liés à un lieu, généralement chargé d'histoire. Les phénomènes peuvent être objectifs et/ou subjectifs et comprennent souvent des apparitions de "fantômes"., Rosina Despard a d’abord choisi de signaler l’affaire de manière anonyme à la SPRLa Society for Psychical Research (SPR) est une société anglaise fondée en 1882 par des universitaires de l'élite intellectuelle de Cambridge et d'autres facultés de Grande-Bretagne, ayant pour but l'étude rationnelle des phénomènes psi et en particulier des apparitions. La SPR existe encore et a suscité la création d'organismes similaires dans d'autres pays (ex: American Society for Psychical Research aux Etats-Unis - ASPR). sous le pseudonyme « Miss R. C. Morton », qui a donné à cette affaire son nom de cas (Huby 391 ; Morton 311).
Plutôt que de représenter des figures humaines distinctes (semblables au fantôme de la veuve), de nombreuses apparitions qui auraient été observées dans des cas modernes de hantisePhénomènes paranormaux visuels et auditifs liés à un lieu, généralement chargé d'histoire. Les phénomènes peuvent être objectifs et/ou subjectifs et comprennent souvent des apparitions de "fantômes". semblent être plutôt d’apparence indistincte et ambiguë, souvent décrites comme de vagues formes brumeuses, des ombres fugaces ou des ronds brillants comme des « orbes ». Il y a cependant eu de rares exceptions, et l’affaire suivante (plus connue sous le nom d’affaire « Gordy ») en fait partie. Initialement étudiée en 1988 par le parapsychologueCe terme revêt de nos jours un double sens. Utilisé pour désigner les chercheurs de formation scientifique et universitaire qui étudient les phénomènes paranormaux dans le cadre de la parapsychologie scientifique, il renvoie aussi aux praticiens de l'occulte et du paranormal (voyants, médiums, magnétiseurs, etc.). On pourrait souhaiter que la première acception évoquée l'emporte dans le vocabulaire courant pour ainsi éviter toute confusion. L'ambiguïté du terme est volontiers entretenue par les critiques et détracteurs de la parapsychologie scientifique. Ceux-ci tentent ainsi, par un pernicieux effet d'amalgame maintenant une certaine confusion sémantique, de reléguer des recherches se voulant rationnelles sur ces questions en dehors du champ de la science. Des praticiens du paranormal peuvent avoir tendance, eux aussi, à entretenir cette ambiguïté. En se prétendant parapsychologues, ils espèrent sans doute, par la référence scientifique qu'ils s'attribuent, renforcer auprès de leurs clients l'image de professions en manque de reconnaissance sociale. De plus, le peu d'approfondissement que des enquêtes médiatiques trop souvent en mal de sensationnel consacrent à ce type de questions contribue à laisser perdurer la confusion, là où il faudrait au contraire faire preuve de discernement et de prudence. Que pouvons-nous dire des parapsychologues relevant du premier sens envisagé et que nous voudrions privilégier ici? D'origines universitaires variées, les chercheurs amenés à réfléchir aux questions parapsychologiques se recrutent aussi bien parmi des spécialistes des sciences dites humaines (psychologues, ethnologues, sociologues, etc.) que parmi des spécialistes des sciences dites exactes (mathématiciens, physiciens, biologistes, etc.). Des philosophes, des médecins et des ingénieurs se retrouvent également impliqués dans ce domaine de recherche. Seuls quelques laboratoires dans le monde emploient des chercheurs en parapsychologie à temps plein. Compte tenu du peu de place que l'institution scientifique accorde encore à la parapsychologie, la plupart des chercheurs n'y consacrent qu'une partie de leur temps, exerçant par ailleurs des fonctions en lien avec leur formation d'origine. Les premiers grands noms de la parapsychologie furent les pionniers de recherches qualifiées alors de psychiques , ou bien encore de métapsychiques. Parmi les plus connus, on pourrait citer le philosophe américain William James (1842-1910), tenant du pragmatisme, le physicien anglais William Crookes (1829-1919), rendu par ailleurs célèbre par la découverte du thallium, et le Français Charles Richet (1850-1935), prix Nobel de médecine en 1913. Deux psychologues américains ont ensuite particulièrement marqué l'histoire de la parapsychologie durant la seconde moitié du XXème siècle. Joseph Banks Rhine (1925-1980) est considéré comme le père de la parapsychologie quantitative car il a systématisé le traitement statistique des phénomènes paranormaux observés en laboratoire. Plus près de nous, Charles Honorton, en introduisant la technique du ganzfeld et en appliquant les techniques de méta-analyses aux données parapsychologiques, a permis de faire avancer le débat entre partisans et opposants de la parapsychologie. En France, c'est essentiellement autour de l'Institut métapsychique international, fondé en 1919, que se sont regroupés les principaux intellectuels interessés par ces questions. On citera, pour mémoire, les docteurs Gustave Geley (1865-1924) et Eugène Osty (1874-1938) ou bien encore les ingénieurs René Warcollier (1881-1962) et Henri Marcotte (1920-1987). Le spécialiste d'éthologie animale Rémy Chauvin, membre de l'Académie des sciences, est certainement, à l'heure actuelle, le scientifique le plus connu du grand public qui ait ouvertement déclaré son intérêt pour la parapsychologie, par le biais notamment d'expériences réalisées avec des animaux. Ce sont en fait de très nombreux chercheurs (qu'il faudrait certainement compter en milliers), issus de mondes scientifiques et intellectuels très divers, qui se sont passionnés pour la parapsychologie depuis plus d'un siècle, aussi bien en Europe qu'aux États-Unis, comme dans l'ex-URSS ou d'autres pays du monde. Dans son ouvrage "Somnambulisme et médiumnité" et plus particulièrement dans le tome II intitulé "Le Choc des sciences psychiques", le philosophe et sociologue Bertrand Meheust, reprenant l'histoire des débuts de la métapsychique, tente de comprendre les origines de l'incroyable entreprise d'occultation qui a pesé et qui pèse encore sur les travaux de plusieurs générations de parapsychologues. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} William Roll, elle peut être résumée de la manière suivante :
Peu de temps après que Lisa et Andy Wyrick aient emménagé dans leur nouveau quartier en Géorgie, leur fille de 3 ans, Heidi, était allée vers Lisa et lui avait demandé la permission d’aller jouer sur une balançoire à proximité avec « Con ». Quand Lisa a demandé qui était « Con », Heidi a expliqué que c’était un voisin avec la main droite bandée et portant un T-shirt blanc « avec du sang partout ». Craignant que cet homme étrange ne cherche à faire du mal à sa fille, Lisa a gardé Heidi à l’intérieur de la maison et a demandé à Andy de faire rechercher l’étranger dans le quartier. Mais malgré tous leurs efforts, personne dans le quartier n’a jamais pu le retrouver.
Peu de temps après, Heidi a commencé à dire à Lisa qu’elle avait rencontré un autre homme dans le quartier qui s’était présenté comme « M. Gordy ». Lisa ne se souvenait pas avoir jamais rencontré un homme de ce nom, et Heidi a poursuivi en le décrivant comme étant un homme plus âgé aux cheveux blancs qui l’avait également invitée à jouer sur la balançoire. Comme Heidi faisait apparemment référence à des personnes qui n’avaient jamais été vues, Lisa et Andy ont simplement supposé que Con et M. Gordy étaient deux compagnons imaginaires qu’Heidi avait elle-même imaginés, et ils n’y pensèrent plus.
Finalement, grâce à une série de vieux documents, Lisa et Andy ont appris qu’un homme âgé nommé James Gordy, et un homme nommé Lon (dont Heidi avait apparemment entendu le nom « Con »), avaient vécu dans leur quartier de nombreuses années auparavant. Une dame qui avait autrefois vécu dans le quartier a en outre confirmé l’identité des deux hommes (qui étaient alors tous deux décédés), et elle a en outre ajouté que Lon avait perdu sa main droite à un jeune âge dans un accident de machinerie.
Les deux personnages masculins fantomatiques vus par Heidi lui semblaient apparemment si réels qu’elle a pu en fournir des descriptions physiques, et ces descriptions ont ensuite été reconnues comme très similaires à celles de James Gordy et Lon. De plus, uniquement à partir du souvenir de ces personnages, Heidi a réussi à choisir correctement les portraits de ces deux hommes au sein d’une collection aléatoire de vieilles photographies. Malgré tous ses efforts, Roll n’a pas été en mesure d’imaginer par quel moyen ordinaire Heidi aurait pu connaître ces deux hommes avant que sa famille ne découvre leur identité (Roll et Persinger 160).
Dans une situation moins courante, plutôt que d’être vue près d’un endroit particulier, l’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). d’une personne décédée peut être vue dans l’entourage d’un individu particulier qui a connu cette personne lorsqu’elle était vivante. L’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). est remarquée par quelqu’un d’autre qui se trouve à proximité (ou à portée de vue) de cet individu particulier, ce qui conduit à appeler ces types de rencontres des cas de type « spectateur ». Un exemple est le cas n ° 242 de l’anthologie Phantasms of the Living de Gurney, Myers et Podmore :
Mme Clerke lisait un livre dans la véranda de sa maison un après-midi d’été de 1864 lorsque l’infirmière de sa fille s’est approchée d’elle et lui a demandé: « Qui était ce monsieur qui vous parlait tout à l’heure ? » Comme elle avait été captivée par son livre durant tout ce temps et qu’elle n’avait remarqué personne d’autre à proximité, Mme Clerke dit à l’infirmière qu’elle n’avait parlé à personne. Mais l’infirmière a insisté en disant qu’en revenant du jardin, elle avait remarqué un homme très grand et pâle qui se tenait là à côté de Mme Clerke. Il lui avait semblé qu’il essayait avec inquiétude d’attirer l’attention de Mme Clerke. Quelques jours plus tard, Mme Clerke reçut la triste nouvelle du décès de son frère. Même si l’infirmière n’avait jamais rencontré le frère de Mme Clerke, la description qu’elle avait donnée de l’homme qu’elle avait vu debout à côté de Mme Clerke semblait correspondre exactement à l’apparence du frère (2 : 61).
Recherche et expériences
Apparitions
Une grande partie de ce que les parapsychologues ont pu apprendre jusqu’à présent sur les apparitions provient d’une évaluation minutieuse des rapports de cas qui ont été recueillis depuis les premiers jours de la SPRLa Society for Psychical Research (SPR) est une société anglaise fondée en 1882 par des universitaires de l'élite intellectuelle de Cambridge et d'autres facultés de Grande-Bretagne, ayant pour but l'étude rationnelle des phénomènes psi et en particulier des apparitions. La SPR existe encore et a suscité la création d'organismes similaires dans d'autres pays (ex: American Society for Psychical Research aux Etats-Unis - ASPR). à la fin du XIXe siècle. L’enquête de 370 cas de la collection SPRLa Society for Psychical Research (SPR) est une société anglaise fondée en 1882 par des universitaires de l'élite intellectuelle de Cambridge et d'autres facultés de Grande-Bretagne, ayant pour but l'étude rationnelle des phénomènes psi et en particulier des apparitions. La SPR existe encore et a suscité la création d'organismes similaires dans d'autres pays (ex: American Society for Psychical Research aux Etats-Unis - ASPR). menée par Eleanor Sidgwick représente l’une des premières évaluations de ce type. Son évaluation lui a permis d’identifier plusieurs caractéristiques générales qui semblent être assez courantes parmi les apparitions, et certaines de ces caractéristiques peuvent encore être trouvées dans les cas d’apparitions qui ont été rapportés plus récemment (Arcangel, Appendice ; Green et McCreery chapitres 2 , 3, 11, 21, 23 ; Haraldsson chapitres 9, 11, 17, 18, 19 ; Hart et al. 159-65 ; MacKenzie chapitres 2, 3 ; Tyrrell, chapitre 2). Il s’agit notamment des éléments suivants :
Des études de cas indiquent également que de nombreuses apparitions semblent solides et réalistes, en chair et en os, (plutôt que de correspondre aux figures blanches translucides du folklore), et que lorsqu’une figure spectrale est vue spontanément, elle ressemble souvent à quelqu’un que le témoin connait (généralement une personne en relation familiale étroite avec le témoin, comme un parent, un enfant, un conjoint ou un frère) (Arcangel 291 ; Haraldsson 60 ; Osis et Haraldsson 218 ; Stevenson 351). Cette dernière constatation est notamment en concordance avec un schéma souvent présent dans les enquêtes sur les cas d’ESPPerception extrasensorielle ; connaissance d’un événement extérieur sans l’intervention des sens connus, ou parfois comportement répondant à cet événement., dans lesquelles les expériences psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. ont également tendance à être plus fréquemment signalées avec des personnes de la famille proche (Feather et Schmicker 37).
Étudier les apparitions d’une manière plus directe et empiriquement approfondie s’est avéré assez difficile, en grande partie en raison de leur nature sporadique et éphémère – on ne peut pas les faire apparaître facilement à la demande, et chaque fois qu’elles apparaissent, c’est souvent si inattendu et dure si peu de temps (généralement quelques secondes ou minutes, tout au plus) que faire des observations et des mesures précises n’est pas très aisé. Par un moyen détourné pour surmonter cet obstacle qui rend l’étude difficile, certains parapsychologues ont tenté d’induire expérimentalement des expériences subjectives qui ressemblent quelque peu à des expériences d’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). spontanées, en utilisant une méthode initialement développée par le psychiatre Raymond Moody au début des années 1990 (Moody et Perry 81). S’inspirant initialement de l’ancienne necromanteia grecque, cette méthode consiste à utiliser une technique d’observation pratiquée à l’intérieur d’une petite pièce calme et faiblement éclairée connue sous le nom de psychomanteum (grec latinisé pour « théâtre de l’esprit ») dans le but d’induire des visions de morts. Développée à l’origine pour être utilisée dans le cadre de la thérapie du deuil, la méthode de Moody peut généralement être résumée comme suit :
Avec l’aide d’un thérapeute, la personne endeuillée est d’abord invitée à se souvenir et à établir une reconnexion émotionnelle avec son proche décédé. Cela se fait souvent en demandant à la personne de regarder des photos de cet être cher, de partager des souvenirs personnels de cet individu et de parler ouvertement de la façon dont la perte de l’être cher en est venue à l’affecter.
La personne endeuillée est ensuite introduite dans le psychomanteum, invitée à s’asseoir sur une chaise confortable et à regarder passivement dans un miroir accroché à un mur à quelques mètres de la chaise. Ce miroir a été volontairement suspendu avec une légère inclinaison vers le haut, de sorte qu’au lieu de refléter l’image de la personne, il a été conçu pour refléter l’obscurité environnante de la chambre obscurcie, créant ainsi une sensation de profondeur intérieure. Après un certain temps, il se peut que la personne commence à voir des images de type spectral de diverses formes (qui peuvent inclure des figures humaines, des animaux, des lumières et des nuages) apparaissant dans les profondeurs du miroir, dont certaines peuvent ressembler (ou avoir une sorte d’importance symbolique pour) leur proche décédé. La personne peut aussi parfois rapporter d’autres sensations fantômes comme sentir la présence de l’être cher, entendre la voix de l’être cher ou avoir la sensation d’être touchée. On peut avoir l’impression d’avoir contacté et/ou communiqué avec l’être cher décédé, et ressentir de forts changements d’humeur et d’émotion (généralement positifs) que l’on peut décrire.
La découverte la plus stable qui ressort peut-être jusqu’à présent des études de ce type est que les sentiments de chagrin et de deuil de la personne ont tendance à être considérablement réduits après avoir quitté la pièce du psychomanteum (Hastings et al. 220-23 ; Moody et Perry 9 ; Roll 257), ceci suggérant que les expériences induites par cette méthode peuvent avoir un effet thérapeutique. Que ces expériences puissent ou non offrir un aperçu plus approfondi des rencontres spontanées avec des apparitions dans des cadres plus naturels est une autre histoire, qui devra être explorée par des études futures.
Hantises
Une grande partie de ce que les parapsychologues ont réussi à apprendre jusqu’à présent sur les hantises provient d’enquêtes qu’ils ont menées dans diverses maisons et autres lieux qui seraient hantés. En règle générale, ils constatent que les habitants signalent une variété de phénomènes inhabituels se produisant sporadiquement sur une longue période de temps. Par exemple, ils peuvent entendre un certain nombre de sons fantômes qui peuvent inclure des pas, des portes qui se ferment, des bruits de personnes qui parlent et le bruit d’objets qui s’écrasent bruyamment sur le sol. Mais chaque fois qu’ils partent à la recherche de la source, ils ne trouvent personne d’autre aux environs et aucun signe que quelque chose soit tombé ou ait été dérangé. Certains habitants signalent des perturbations électriques où les lumières, les appareils électroniques et les appareils électroménagers fonctionnent de manière erratique, s’allumant ou s’éteignant spontanément sans raison. D’autres peuvent décrire des odeurs étranges (par exemple, l’odeur des fleurs lorsqu’il n’y en a pas à proximité) ou des odeurs (par exemple, la fumée de cigare lorsqu’il n’y a pas de fumeurs à cet endroit) qui semblent aller et venir. On peut remarquer des variations soudaines de température dans certaines zones du lieu, où il fait subitement plus froid (ou même plus chaud) que d’habitude. Dans certains cas, des meubles et d’autres objets décoratifs ont été sporadiquement réarrangés, déplacés ou dérangés de temps en temps (Alvarado et Zingrone 390 ; Auerbach 7-8 ; Cornell chap. 4, 8, 9 ; Roll and Persinger 161–62).
Probablement en raison du fait que la maison ou le lieu est réputé hanté, de nombreux habitants et autres témoins ont tendance à attribuer ces phénomènes inhabituels aux actions de fantômes. Cependant, dans un certain nombre de cas, les parapsychologues ont découvert une gamme de facteurs physiques présents sur le lieu hanté qui peuvent être pertinents pour éventuellement comprendre certains des phénomènes qui y sont rapportés.
L’un des facteurs les plus fréquemment découverts est la présence de champs électromagnétiques anormaux (EMF, généralement produits par un courant domestique défectueux) ou de champs géomagnétiques (GMF, produits par une activité géophysique ayant lieu sous terre ou dans l’atmosphère environnante) dans certaines zones de la propriété hantée. Ces champs peuvent être considérés comme anormaux dans le sens où ils sont exceptionnellement forts (étant beaucoup plus élevés que les niveaux EMF de fond que l’on trouve habituellement dans la plupart des maisons et des bureaux) ou dont l’amplitude varie considérablement d’un moment à l’autre (Auerbach 92 ; Roll et Persinger 154 ; Wiseman et al., « Investigation into Alleged ‘Hauntings' » 202). Sur la base des résultats de laboratoire qui suggèrent que les champs magnétiques peuvent éventuellement induire des changements physiologiques (Carrubba et Marino ; Reiter), l’hypothèse de travail actuelle est qu’une exposition persistante et à long terme à ces EMF/GMF anormaux peut arriver à affecter de manière significative l’activité bioélectrique et biochimique du cerveau et du système nerveux des témoins. Cela peut alors les amener à éprouver de légères hallucinations sensorielles qu’ils perçoivent et interprètent subjectivement comme des phénomènes fantomatiques. Les détails exacts de cette hypothèse de travail restent cependant encore à définir et une étude plus approfondie sera nécessaire afin de déterminer la validité de son explication.
Peut-être que dans certains cas, ces champs magnétiques anormaux peuvent également être suffisamment puissants pour induire des surtensions électriques dans les équipements électroniques, offrant éventuellement un moyen de rendre compte du comportement erratique des lumières, de l’électronique et des appareils. Les champs peuvent également être suffisamment puissants pour affecter physiquement les objets par le biaisPrésence de patterns ou de défauts particuliers pouvant introduire une modification arbitraire des résultats et faussant ainsi leur validité (ex : un dé non équilibré ayant tendance à faire sortir souvent le même chiffre). de forces électriques et magnétiques conventionnelles, expliquant peut-être certains des mouvements et perturbations inhabituels (Young ch. 20).
Comme on pourrait le supposer, d’autres facteurs physiques découverts – tels que les changements naturels de lumière, de température et d’humidité dans certaines zones du lieu hanté – peuvent potentiellement aider à susciter l’impression subjective d’une atmosphère sombre, humide et étrange dans les esprits de certaines personnes, encourageant ainsi un sentiment de mystère, de malaise ou de peur pendant qu’elles se trouvent dans ces zones (Terhune et al. 109; Wiseman et al., « Investigation into Alleged ‘Hauntings' » 207).
En plus des facteurs physiques, certains axes de recherche ont également examiné le rôle des facteurs psychologiques dans l’émergence de sentiments et perceptions étranges que les témoins disent avoir ressenti dans des lieux hantés. Pour avoir une idée de la façon dont ces facteurs peuvent être pertinents, considérons l’illustration contextuelle suivante :
Parmi les choses étranges que les témoins peuvent rapporter avoir vécues lorsqu’ils se rendent dans un lieu hanté on peut trouver : entendre des pas, sentir une présence invisible (ou avoir le sentiment d’être observé), ressentir des « points froids » dans certaines zones et avoir des aperçus fugaces d’ombres ou de figures sombres. Bien qu’il existe une tradition folklorique qui attribue de tels phénomènes à l’activité des esprits (sur la base de la réputation de hantisePhénomènes paranormaux visuels et auditifs liés à un lieu, généralement chargé d'histoire. Les phénomènes peuvent être objectifs et/ou subjectifs et comprennent souvent des apparitions de "fantômes". du lieu), il est également possible qu’ils aient également une explication ordinaire : par exemple, certains des pas pourraient être dus aux bruits de coups qui résultent parfois de l’expansion (ou de la contraction) due à la température du bois ou des matériaux métalliques qui composent la structure d’un bâtiment. Certains « points froids » peuvent également être dus à de brèves variations de la température ambiante. Les sentiments de présence invisible ou d’être observé peuvent être provoqués par sa propre anxiété de se trouver dans un endroit sombre, inconnu et plutôt « effrayant ». Et certaines figures sombres pourraient n’être que des « tours » visuels de l’œil résultant de changements naturels de la lumière.
Ce qu’il est important de reconnaître ici, c’est que chacun de ces phénomènes peut être ambigu – il peut être difficile de dire exactement ce qui peut les causer dans certains cas. Mais la manière dont les témoins peuvent finalement les percevoir et les interpréter peut être influencée par des facteurs de personnalité tels que leurs propres croyances religieuses, spirituelles et culturelles : si un témoin se trouve avoir un niveau élevé de croyance personnelle dans les fantômes dès le départ, alors il peut être plus facilement enclin à considérer les phénomènes comme étant liés à un esprit. Les perceptions et les interprétations d’un témoin peuvent également être influencées par le pouvoir de la suggestion : il peut également être plus enclin à considérer ces phénomènes comme une activité spirite après avoir entendu des histoires ou des rumeurs selon lesquelles le lieu est hanté. Il peut également y avoir certains indices sensoriels intégrés présents dans l’apparence extérieure ou l’ambiance interne de l’endroit qui peuvent influencer davantage les perceptions et les interprétations d’un témoin : si l’endroit semble sombre, humide et délabré, cela peut alors évoquer une image effrayante ou inquiétante chez le témoin en l’encourageant davantage à penser que l’endroit peut être hanté (basé sur le stéréotype folklorique populaire selon lequel les fantômes habitent souvent de vieilles maisons et manoirs décrépits) (Dagnall et al. 94; Harte 456; Lange et al. 759; Nickell 215 –18 ; Stollznow ; Wiseman et al., « Investigation into Alleged ‘Hauntings' » 207 ; « Investigation into the Alleged Haunting » 395–99).
Tous ces facteurs physiques et psychologiques semblent fournir des explications par des moyens conventionnels de nombreux fantômes et autres phénomènes inhabituels que les gens vivent dans un lieu hanté. Ce qui peut être plus difficile à expliquer est un plus petit sous-ensemble de cas de hantisePhénomènes paranormaux visuels et auditifs liés à un lieu, généralement chargé d'histoire. Les phénomènes peuvent être objectifs et/ou subjectifs et comprennent souvent des apparitions de "fantômes". qui semblent en fait impliquer un facteur parapsychologique – ceux dans lesquels les témoins perçoivent des apparitions détaillées dans un lieu hanté qui (complètement à l’insu des témoins eux-mêmes à l’époque) ressemblent avec précision à certains individus ou événements du passé du lieu (Auerbach 46 ; Cornell 357). Les exemples de cas qui entrent dans ce sous-ensemble comprennent l’affaire Morton et l’affaire Gordy. Un aspect paranormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} pourrait-il être décelé dans ces types particuliers de cas ?
Certains efforts ont été faits pour répondre à cette question en utilisant une méthode quasi-expérimentale spéciale développée pour la recherche de terrain par la parapsychologueCe terme revêt de nos jours un double sens. Utilisé pour désigner les chercheurs de formation scientifique et universitaire qui étudient les phénomènes paranormaux dans le cadre de la parapsychologie scientifique, il renvoie aussi aux praticiens de l'occulte et du paranormal (voyants, médiums, magnétiseurs, etc.). On pourrait souhaiter que la première acception évoquée l'emporte dans le vocabulaire courant pour ainsi éviter toute confusion. L'ambiguïté du terme est volontiers entretenue par les critiques et détracteurs de la parapsychologie scientifique. Ceux-ci tentent ainsi, par un pernicieux effet d'amalgame maintenant une certaine confusion sémantique, de reléguer des recherches se voulant rationnelles sur ces questions en dehors du champ de la science. Des praticiens du paranormal peuvent avoir tendance, eux aussi, à entretenir cette ambiguïté. En se prétendant parapsychologues, ils espèrent sans doute, par la référence scientifique qu'ils s'attribuent, renforcer auprès de leurs clients l'image de professions en manque de reconnaissance sociale. De plus, le peu d'approfondissement que des enquêtes médiatiques trop souvent en mal de sensationnel consacrent à ce type de questions contribue à laisser perdurer la confusion, là où il faudrait au contraire faire preuve de discernement et de prudence. Que pouvons-nous dire des parapsychologues relevant du premier sens envisagé et que nous voudrions privilégier ici? D'origines universitaires variées, les chercheurs amenés à réfléchir aux questions parapsychologiques se recrutent aussi bien parmi des spécialistes des sciences dites humaines (psychologues, ethnologues, sociologues, etc.) que parmi des spécialistes des sciences dites exactes (mathématiciens, physiciens, biologistes, etc.). Des philosophes, des médecins et des ingénieurs se retrouvent également impliqués dans ce domaine de recherche. Seuls quelques laboratoires dans le monde emploient des chercheurs en parapsychologie à temps plein. Compte tenu du peu de place que l'institution scientifique accorde encore à la parapsychologie, la plupart des chercheurs n'y consacrent qu'une partie de leur temps, exerçant par ailleurs des fonctions en lien avec leur formation d'origine. Les premiers grands noms de la parapsychologie furent les pionniers de recherches qualifiées alors de psychiques , ou bien encore de métapsychiques. Parmi les plus connus, on pourrait citer le philosophe américain William James (1842-1910), tenant du pragmatisme, le physicien anglais William Crookes (1829-1919), rendu par ailleurs célèbre par la découverte du thallium, et le Français Charles Richet (1850-1935), prix Nobel de médecine en 1913. Deux psychologues américains ont ensuite particulièrement marqué l'histoire de la parapsychologie durant la seconde moitié du XXème siècle. Joseph Banks Rhine (1925-1980) est considéré comme le père de la parapsychologie quantitative car il a systématisé le traitement statistique des phénomènes paranormaux observés en laboratoire. Plus près de nous, Charles Honorton, en introduisant la technique du ganzfeld et en appliquant les techniques de méta-analyses aux données parapsychologiques, a permis de faire avancer le débat entre partisans et opposants de la parapsychologie. En France, c'est essentiellement autour de l'Institut métapsychique international, fondé en 1919, que se sont regroupés les principaux intellectuels interessés par ces questions. On citera, pour mémoire, les docteurs Gustave Geley (1865-1924) et Eugène Osty (1874-1938) ou bien encore les ingénieurs René Warcollier (1881-1962) et Henri Marcotte (1920-1987). Le spécialiste d'éthologie animale Rémy Chauvin, membre de l'Académie des sciences, est certainement, à l'heure actuelle, le scientifique le plus connu du grand public qui ait ouvertement déclaré son intérêt pour la parapsychologie, par le biais notamment d'expériences réalisées avec des animaux. Ce sont en fait de très nombreux chercheurs (qu'il faudrait certainement compter en milliers), issus de mondes scientifiques et intellectuels très divers, qui se sont passionnés pour la parapsychologie depuis plus d'un siècle, aussi bien en Europe qu'aux États-Unis, comme dans l'ex-URSS ou d'autres pays du monde. Dans son ouvrage "Somnambulisme et médiumnité" et plus particulièrement dans le tome II intitulé "Le Choc des sciences psychiques", le philosophe et sociologue Bertrand Meheust, reprenant l'histoire des débuts de la métapsychique, tente de comprendre les origines de l'incroyable entreprise d'occultation qui a pesé et qui pèse encore sur les travaux de plusieurs générations de parapsychologues. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} Gertrude SchmeidlerProfesseur émérite de psychologie à la City University de New York, Gertrude Schmeidler est l'une des fondatrices de la parapsychologie moderne. La principale contribuation de Gertrude Schmeidler fut le développement des recherches sur l'effet mouton-chèvre. Elle fut Présidente de la parapsychological Association en 1959 et 1971. à la fin des années 1960. L’un des objectifs de l’approche qu’elle a développée est de déterminer si des individus prétendant avoir des capacités psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. peuvent identifier intuitivement les zones spécifiques d’un lieu hanté où des témoins ont vu un fantôme.
Dans les enquêtes de hantisePhénomènes paranormaux visuels et auditifs liés à un lieu, généralement chargé d'histoire. Les phénomènes peuvent être objectifs et/ou subjectifs et comprennent souvent des apparitions de "fantômes". qui ont utilisé la méthode de Schmeidler, les enquêteurs interrogent d’abord les témoins qui ont vu un fantôme dans le lieu hanté. Dans le cadre du processus, on montre à chaque témoin un plan de la maison et on lui demande de marquer la ou les zones exactes où il a vu le fantôme (pour plus de commodité, ces zones marquées par les témoins seront appelées ici les zones de hantisePhénomènes paranormaux visuels et auditifs liés à un lieu, généralement chargé d'histoire. Les phénomènes peuvent être objectifs et/ou subjectifs et comprennent souvent des apparitions de "fantômes". désignées du lieu). Une fois que les témoins ont fait cela, les enquêteurs stockent leurs plans annotés, dans un endroit séparé et sécurisé pour les conserver.
Plus tard, les enquêteurs rassemblent un groupe de sujets psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. (des médiums autoproclamés qui se croient capables de percevoir ou de « sentir » la présence de fantômes) et les amènent sur le lieu hanté à un moment où les témoins ne sont pas présents. Chaque sujet psiIndividu qui semble produire des phénomènes psi de façon particulièrement intense ou fiable. reçoit une copie vierge du plan, puis chacun d’eux est autorisé à parcourir la maison, un à la fois. Au fur et à mesure, chaque médiumIndividu qui semble produire des phénomènes psi de façon particulièrement intense ou fiable. Le terme "médium" provient à l'origine de la doctrine du spiritisme, qui affirme que le médium est un intermédiaire avec les esprits des défunts. En parapsychologie, on préfère utiliser le terme de sujet psi (en anglais : Psychic). essaie de sentir la présence d’un fantôme ou de toute autre chose inhabituelle. Chaque fois qu’ils sentent quelque chose, on leur demande de marquer la zone où ils l’ont senti sur le plan qui leur a été donné. Une fois que chaque sujet psiIndividu qui semble produire des phénomènes psi de façon particulièrement intense ou fiable. a terminé la visite guidée, son plan annoté est collecté et stocké en toute sécurité par les enquêteurs.
Puis un autre jour, les enquêteurs rassemblent un autre groupe de non-mediums (des gens ordinaires qui ne se croient pas capables de percevoir ou de sentir un fantôme). Servant de groupe témoin, ces non-médiums sont également amenés sur le lieu hanté (encore une fois lorsque les témoins ne sont pas présents) et chacun d’eux est invité à effectuer la même visite séparée que celle des médiums. Mais puisqu’ils disent ne pas percevoir ou sentir les fantômes, les non-médiums sont plutôt invités à essayer de deviner simplement où se trouvent les zones de hantisePhénomènes paranormaux visuels et auditifs liés à un lieu, généralement chargé d'histoire. Les phénomènes peuvent être objectifs et/ou subjectifs et comprennent souvent des apparitions de "fantômes". désignées dans la maison, en fonction de leurs propres impressions personnelles. Comme les médiums, ils sont également invités à noter leurs suppositions sur un plan vierge.
Une fois que tout cela est terminé, les enquêteurs récupèrent les plans marqués par les médiums et les comparent statistiquement aux réponses initialement données par les témoins pour voir s’ils correspondent plus que ce à quoi on pourrait s’attendre si le hasard seul avait joué. Si les enquêteurs constatent qu’ils correspondent à un degré statistiquement significatif, cela suggérerait que les médiums étaient en effet capables d’identifier d’une manière ou d’une autre les zones de hantisePhénomènes paranormaux visuels et auditifs liés à un lieu, généralement chargé d'histoire. Les phénomènes peuvent être objectifs et/ou subjectifs et comprennent souvent des apparitions de "fantômes". désignées où les témoins avaient vu le fantôme.
Bien sûr, il faut être conscient ici de la possibilité qu’au lieu de ressentir un fantôme, le groupe de sujets psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. ait simplement répondu à des facteurs ordinaires leur aurait indiqué les réponses correctes. Par exemple, peut-être que les sensitifs se servaient simplement des informations ou des indices visuels émis par les témoins eux-mêmes. Ou peut-être réagissaient-ils simplement à des zones sombres et d’aspect étrange. Il s’avère que la conception de la méthode de Schmeidler permet d’éliminer directement ces facteurs ordinaires : étant donné que les médiums avaient exploré le lieu à un moment où les témoins n’étaient pas présents, ils ne pouvaient pas utiliser les informations ou les indices visuels donnés par les témoins (puisque les témoins n’étaient pas là au départ). Pour voir si des zones d’aspect « étrange » auraient pu être prises en compte dans les réponses sur plan des médiums, on peut examiner statistiquement les plans annotés par les non-médiums pour voir s’ils correspondent également aux réponses des témoins dans une mesure significative (et c’est ici que l’on voit l’intérêt d’avoir un groupe témoin de non-médiums pour la comparaison dans ce cas) (Maher 59-62; Schmeidler 138-42).
De 1975 à 1997, la parapsychologueCe terme revêt de nos jours un double sens. Utilisé pour désigner les chercheurs de formation scientifique et universitaire qui étudient les phénomènes paranormaux dans le cadre de la parapsychologie scientifique, il renvoie aussi aux praticiens de l'occulte et du paranormal (voyants, médiums, magnétiseurs, etc.). On pourrait souhaiter que la première acception évoquée l'emporte dans le vocabulaire courant pour ainsi éviter toute confusion. L'ambiguïté du terme est volontiers entretenue par les critiques et détracteurs de la parapsychologie scientifique. Ceux-ci tentent ainsi, par un pernicieux effet d'amalgame maintenant une certaine confusion sémantique, de reléguer des recherches se voulant rationnelles sur ces questions en dehors du champ de la science. Des praticiens du paranormal peuvent avoir tendance, eux aussi, à entretenir cette ambiguïté. En se prétendant parapsychologues, ils espèrent sans doute, par la référence scientifique qu'ils s'attribuent, renforcer auprès de leurs clients l'image de professions en manque de reconnaissance sociale. De plus, le peu d'approfondissement que des enquêtes médiatiques trop souvent en mal de sensationnel consacrent à ce type de questions contribue à laisser perdurer la confusion, là où il faudrait au contraire faire preuve de discernement et de prudence. Que pouvons-nous dire des parapsychologues relevant du premier sens envisagé et que nous voudrions privilégier ici? D'origines universitaires variées, les chercheurs amenés à réfléchir aux questions parapsychologiques se recrutent aussi bien parmi des spécialistes des sciences dites humaines (psychologues, ethnologues, sociologues, etc.) que parmi des spécialistes des sciences dites exactes (mathématiciens, physiciens, biologistes, etc.). Des philosophes, des médecins et des ingénieurs se retrouvent également impliqués dans ce domaine de recherche. Seuls quelques laboratoires dans le monde emploient des chercheurs en parapsychologie à temps plein. Compte tenu du peu de place que l'institution scientifique accorde encore à la parapsychologie, la plupart des chercheurs n'y consacrent qu'une partie de leur temps, exerçant par ailleurs des fonctions en lien avec leur formation d'origine. Les premiers grands noms de la parapsychologie furent les pionniers de recherches qualifiées alors de psychiques , ou bien encore de métapsychiques. Parmi les plus connus, on pourrait citer le philosophe américain William James (1842-1910), tenant du pragmatisme, le physicien anglais William Crookes (1829-1919), rendu par ailleurs célèbre par la découverte du thallium, et le Français Charles Richet (1850-1935), prix Nobel de médecine en 1913. Deux psychologues américains ont ensuite particulièrement marqué l'histoire de la parapsychologie durant la seconde moitié du XXème siècle. Joseph Banks Rhine (1925-1980) est considéré comme le père de la parapsychologie quantitative car il a systématisé le traitement statistique des phénomènes paranormaux observés en laboratoire. Plus près de nous, Charles Honorton, en introduisant la technique du ganzfeld et en appliquant les techniques de méta-analyses aux données parapsychologiques, a permis de faire avancer le débat entre partisans et opposants de la parapsychologie. En France, c'est essentiellement autour de l'Institut métapsychique international, fondé en 1919, que se sont regroupés les principaux intellectuels interessés par ces questions. On citera, pour mémoire, les docteurs Gustave Geley (1865-1924) et Eugène Osty (1874-1938) ou bien encore les ingénieurs René Warcollier (1881-1962) et Henri Marcotte (1920-1987). Le spécialiste d'éthologie animale Rémy Chauvin, membre de l'Académie des sciences, est certainement, à l'heure actuelle, le scientifique le plus connu du grand public qui ait ouvertement déclaré son intérêt pour la parapsychologie, par le biais notamment d'expériences réalisées avec des animaux. Ce sont en fait de très nombreux chercheurs (qu'il faudrait certainement compter en milliers), issus de mondes scientifiques et intellectuels très divers, qui se sont passionnés pour la parapsychologie depuis plus d'un siècle, aussi bien en Europe qu'aux États-Unis, comme dans l'ex-URSS ou d'autres pays du monde. Dans son ouvrage "Somnambulisme et médiumnité" et plus particulièrement dans le tome II intitulé "Le Choc des sciences psychiques", le philosophe et sociologue Bertrand Meheust, reprenant l'histoire des débuts de la métapsychique, tente de comprendre les origines de l'incroyable entreprise d'occultation qui a pesé et qui pèse encore sur les travaux de plusieurs générations de parapsychologues. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} Michaeleen Maher a mené une série d’enquêtes sur le terrain dans cinq maisons hantées en utilisant cette méthode développée par Schmeidler. Lorsqu’elle a examiné statistiquement les résultats de ces cinq enquêtes, elle a constaté que les réponses des médiums sur les plans avaient en effet tendance à correspondre à celles des témoins à un degré statistiquement significatif, avec un rapport global d’environ 1 000 contre 1. Cela indiquait que le groupe de médiums réussissait généralement à identifier les zones de hantisePhénomènes paranormaux visuels et auditifs liés à un lieu, généralement chargé d'histoire. Les phénomènes peuvent être objectifs et/ou subjectifs et comprennent souvent des apparitions de "fantômes". désignées où les témoins avaient vu un fantôme. En revanche, les réponses sur les plans des non-médiums ne correspondaient pas de manière significative aux zones de hantisePhénomènes paranormaux visuels et auditifs liés à un lieu, généralement chargé d'histoire. Les phénomènes peuvent être objectifs et/ou subjectifs et comprennent souvent des apparitions de "fantômes". désignées marquées par les témoins, ce qui suggère qu’ils n’ont pas pu faire mieux que le hasard pour localiser ces zones (Maher 71).
Dans l’ensemble, ces résultats suggèrent clairement que les médiums réagissaient en fait à quelque chose présent dans le lieu hanté. Le fait que les réponses témoin données par les non-médiums ne correspondaient pas de manière significative aux zones de hantisePhénomènes paranormaux visuels et auditifs liés à un lieu, généralement chargé d'histoire. Les phénomènes peuvent être objectifs et/ou subjectifs et comprennent souvent des apparitions de "fantômes". désignées semblerait suggérer en outre que probablement ce quelque chose ne consistait pas simplement à deviner les zones à partir d’indices visuels ou d’autres indices sensoriels connexes. Sans doute, cela commencerait à faire pencher davantage la balance vers la possibilité que les médiums réagissent à une sorte d’aspect paranormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} lié aux hantises.
Critiques et explications alternatives
Comme nous l’avons mentionné, des facteurs physiques et psychologiques associés à un certain nombre de lieux hantés semblent indiquer que l’on peut rendre compte naturellement de nombreux fantômes ou anomalies parmi ceux que les témoins ont signalé dans ces lieux. Cependant, il ne semble pas que des facteurs ordinaires puissent suffisamment expliquer le cas Morton, le cas Gordy, et d’autres cas dans lesquels les témoins ont rencontré une figure spectrale précise qui leur était inconnue, mais qui correspondait exactement à une personne décédée ayant vécu dans le passé dans ce lieu.
De même, ces facteurs ordinaires ne rendent pas bien compte d’autres sortes d’expériences d’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). (comme celles de crises, les apparitions post-mortem, ou les visions des agonisants) où le témoin voit le spectre d’une personne à un moment où il ignore que cette personne est décédée ou en situation de crise. Il semble que ce soit à partir de ces cas que l’on puisse commencer à considérer l’implication possible de facteurs non-ordinaires (i.e. parapsychologiques).
Une question essentielle émerge des cas précédents : les apparitions possèdent-elles des caractéristiques qui pourraient indiquer qu’elles représentent l’esprit désincarné d’une personne ? On pourrait penser que si les fantômes montraient quelque degré d’intelligence ou d’intentionnalité dans leurs actions, alors cela irait dans le sens de la possibilité d’une survie d’une partie de l’être humain après la mort. Par exemple, cela serait très intrigant si une majorité d’apparitions déplaçaient des objets alentour, communiquaient aux vivants des messages au contenu détaillé, ou pointaient des endroits où des objets importants étaient cachés et que personne d’autre que les apparitions ne connaitraient. Cependant, les études de cas semblent montrer que très peu d’exemples d’apparitions déploient ce type de comportement (Bushell et al. 140; Bozzano in Alvarado 167; Sidgwick 143; Tyrrell 39).
Et dans les quelques cas où cela arrive, il est souvent difficile de distinguer clairement les intentions et les désirs de l’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre)., de ceux du témoin vivant qui la perçoit (Rhine 23). Pour comprendre ce que cela signifie, considérez le scénario illustratif suivant : imaginez que deux amis étroitement liés décident de conclure un pacte mutuel, de sorte que si un ami meurt avant l’autre, l’ami décédé essaiera délibérément de comparaître devant l’ami vivant sous une forme spectrale pour démontrer sa survivance après sa mort. Puis, par un hasard tragique, l’un des amis décède en effet peu de temps après dans un accident, laissant l’autre ami vivant dans le deuil. Se rappelant leur pacte, cet ami vivant espère alors profondément que l’ami décédé reviendra. Quelques jours plus tard, l’ami vivant est fou de joie quand il voit effectivement la silhouette fantomatique de l’ami décédé pendant un instant fugace. Au départ, on pourrait supposer que dans un désir délibéré de tenir la promesse inhérente à leur pacte, l’ami décédé a fait un effort pour apparaître à l’ami vivant dans ce scénario. Mais il faut aussi être conscient du profond espoir et du désir de l’ami vivant de revoir l’ami décédé, ce qui aurait pu amener l’ami vivant à simplement imaginer voir l’ami décédé dans une vision réconfortante de sa propre fabrication. Dans une telle situation, quel désir avait conduit à l’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). – celui de l’ami décédé ou celui de l’ami vivant ? On peut dire qu’il n’est guère évident d’en décider dans ce scénario, et cela rend difficile d’être certain que l’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). démontrait bien un désir intelligent de la part de l’ami décédé de revenir.
Egalement, il pourrait être intéressant de trouver une preuve claire d’activité intelligente de la part d’un fantôme dans les cas de hantisePhénomènes paranormaux visuels et auditifs liés à un lieu, généralement chargé d'histoire. Les phénomènes peuvent être objectifs et/ou subjectifs et comprennent souvent des apparitions de "fantômes".. Sans doute, si une maison était hantée par un fantôme qui essayait intentionnellement de manifester sa présence en produisant des voix, en claquant des portes, en faisant bouger des objets, et en communiquant à travers des coups et des raps, alors on pourrait s’attendre à trouver des phénomènes intelligents similaires plus souvent dans les cas de hantises où des apparitions sont signalées, que dans les cas de hantisePhénomènes paranormaux visuels et auditifs liés à un lieu, généralement chargé d'histoire. Les phénomènes peuvent être objectifs et/ou subjectifs et comprennent souvent des apparitions de "fantômes". sans apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre).. Pour le vérifier, les parapsychologues Carlos Alvarado et Nancy Zingrone ont examiné 89 cas de hantisePhénomènes paranormaux visuels et auditifs liés à un lieu, généralement chargé d'histoire. Les phénomènes peuvent être objectifs et/ou subjectifs et comprennent souvent des apparitions de "fantômes". contenant des apparitions et les ont comparés statistiquement à 83 cas similaires sans apparitions. Alors qu’ils ont trouvé que les cas avec apparitions contenaient en général un plus grand nombre de phénomènes inhabituels, ils n’ont pas vu de différence significative en termes de comportements apparemment intelligents (393). Cela suggère que bien que des phénomènes apparemment intelligents puissent parfois avoir lieu dans une maison hantée, leur apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). n’indique pas nécessairement qu’un fantôme intelligent y est présent.
Mais même s’il existe un certain nombre de cas dans lesquels il a été difficile d’identifier clairement une intention de la part de l’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre)., certains chercheurs ont souligné que certains cas devraient nous faire réfléchir et nous éviter de repousser trop hâtivement l’idée de la possibilité d’une vie après la mort (Stevenson 348).
Un de ces cas, documenté par les premiers membres de la SPRLa Society for Psychical Research (SPR) est une société anglaise fondée en 1882 par des universitaires de l'élite intellectuelle de Cambridge et d'autres facultés de Grande-Bretagne, ayant pour but l'étude rationnelle des phénomènes psi et en particulier des apparitions. La SPR existe encore et a suscité la création d'organismes similaires dans d'autres pays (ex: American Society for Psychical Research aux Etats-Unis - ASPR). (Gurney et Myers 422), impliquait un couple nommé M. et Mme Bacchus, qui séjournèrent brièvement dans une pension. Une vieille dame, Mme R., qui était malade et qui est décédée plus tard dans la nuit, séjournait également dans la maison en même temps. La nuit suivante, Mme Bacchus a vu en se réveillant soudainement un vieil homme au visage rond et rougeaud debout au pied de son lit. Elle ferma momentanément les yeux, et lorsqu’elle les rouvrit, le vieil homme avait disparu. Plus tard, Mme Bacchus parla à sa nièce de l’homme étrange qu’elle avait vu dans sa chambre. En écoutant la description de l’homme, sa nièce parut surprise. C’est alors que Mme Bacchus apprit que l’homme ressemblait beaucoup au mari de Mme R., décédé trois ans plus tôt, et qui aurait eu un visage rond et rougeaud.
Ce qu’il est important de noter à propos de ce cas, c’est que puisque Mme Bacchus n’avait jamais rencontré Mme R. ou son mari, elle n’aurait pu avoir aucune intention ou désir de voir le fantôme de M. R. Mais si l’on suppose momentanément que M. R. était revenu sous forme d’esprit (probablement avec l’intention d’accompagner sa femme dans l’au-delà), alors il semblerait qu’il y ait un degré d’intelligence ou d’intention consciente de sa part d’apparaître dans la maison au moment du décès de sa femme. Si c’était le cas, alors cela pourrait donner quelque crédit à l’idée que M.R. avait en quelque sorte survécu au-delà de son décès. Si l’on trouvait un plus grand nombre de cas similaires à celui-ci, alors peut-être aurait-on un argument plus solide pour envisager sérieusement les apparitions comme représentant une forme de vie après la mort.
Dans la culture populaire
Comme pour les poltergeists, la manière dont les hantises et les apparitions ont été dépeintes dans les médias populaires tend à différer totalement de la façon dont elles surviennent dans la vie réelle. Cela est dû en grande partie à l’ancienne tradition de se raconter des histoires de fantômes autour d’un feu de camp, histoire de se faire une belle frousse, en combinant la peur naturelle de l’inconnu et les nombreux mythes, légendes et superstitions liés aux esprits qui ont toujours stimulé l’imagination depuis des siècles. Les média aujourd’hui perpétuent dans une large mesure cette tradition, en mélangeant régulièrement des éléments de mystère, de suspense et d’horreur au sein de nombreux livres, films, et séries TV consacrés au paranormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)}. Très fréquemment ces éléments sont mis en scène d’une façon sensationnelle dans un but de divertissement, ce qui a pour effet, en s’appuyant uniquement sur les anciens stéréotypes des religions ou du folklore, de donner l’impression que les phénomènes de hantises sont causés par des entités malicieuses. On peut trouver des exemples typiques dans des films récents comme The Amityville Horror, The Haunting in Connecticut, et The Conjuring. Aussi efficaces que soient ces films pour divertir le public, il n’en reste pas moins que comme le suggèrent beaucoup de résultats des recherches parapsychologiques cités dans ce chapitre, la description donnée par les médias des fantômes et hantises est très trompeuse et inexacte.
Cela s’applique particulièrement aux émissions de télé-réalité populaires de chasse aux fantômes comme Ghost Hunters, Ghost Adventures et ParanormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} State. Les acteurs de ces émissions font souvent des affirmations confiantes sur la nature des fantômes et des hantises comme s’il s’agissait de faits établis, tout en ne fournissant pas assez de preuves scientifiques pour les étayer. Les épisodes jouent également fréquemment sur les ressorts du mystère et de l’horreur pour donner une vision effrayante des phénomènes représentés. Bien que le terme « réalité » soit souvent utilisé pour désigner ce genre d’émission, il est important que les téléspectateurs réalisent que l’objectif général d’émissions comme celles-ci est en grande partie de divertir plutôt que d’éduquer, et que plutôt que d’être véritablement « réel », les représentations et les affirmations faites sur les apparitions et les hantises dans ces émissions sont susceptibles d’être exagérées, déformées et fondées sur des motifs douteux. En bref, ils ne sont pas basés sur la science et il est peu probable qu’ils soient d’une grande utilité dans la recherche sérieuse visant à mieux comprendre ces phénomènes.
Conclusion
Les parapsychologues commencent à peine à mieux comprendre les apparitions et les hantises, bien qu’elles fassent partie de la culture humaine depuis des millénaires. Les enquêtes sur les cas signalés montrent très clairement que des personnes de tous horizons peuvent (et font) l’expérience de ces phénomènes de temps à autre. Alors que les résultats de la recherche dans le domaine tendent à indiquer que de nombreux fantômes et autres phénomènes inhabituels que les gens vivent dans des lieux hantés peuvent finalement avoir des explications physiques et psychologiques conventionnelles, il reste un petit nombre de cas dans lesquels les gens ont perçu des apparitions qui semblent représenter avec précision une personne particulière du passé du lieu, inconnue du témoin. Ces cas – ainsi que les cas d’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). de crise, post-mortem et des agonisants où le témoin perçoit l’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). d’une certaine personne sans être au courant de la mort ou de la crise de cette personne – suggèrent l’implication d’un facteur parapsychologique et méritent d’être examinés plus en détail afin d’en savoir plus sur la manière dont ils pourraient être liés à l’expérience de l’ESPPerception extrasensorielle ; connaissance d’un événement extérieur sans l’intervention des sens connus, ou parfois comportement répondant à cet événement. et sur les implications qu’ils peuvent avoir sur la question de la vie après la mort.
Ainsi, bien que de nombreux progrès aient été réalisés jusqu’à présent, il reste encore de nombreuses questions et problèmes à résoudre concernant les mécanismes exacts impliqués dans les expériences d’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). et de hantisePhénomènes paranormaux visuels et auditifs liés à un lieu, généralement chargé d'histoire. Les phénomènes peuvent être objectifs et/ou subjectifs et comprennent souvent des apparitions de "fantômes"., et comment ces phénomènes pourraient finalement s’intégrer dans notre conception toujours en évolution de la nature humaine. À la lumière de cela, le questionnement plus général à propos de l’existence des esprits reste encore ouvert et indécidable pour l’instant.
Références
Alvarado, C. S. (2000). Introduction to Ernesto Bozzano’s analysis of hauntings and poltergeistEnsemble de phénomènes semblant inexplicables, survenant spontanément au sein d'un groupe restreint, et comportant des déplacements inattendus d'objets, des bruits sans cause apparente, des lueurs, des perturbations électriques, etc. Généralement de courte durée, concernant un groupe social restreint, le poltergeist semble souvent se centrer autour d'un adolescent. Contrairement aux hantises, les apparitions y sont rares. cases. International Journal of Parapsychology, 11, 161 – 168.
Alvarado, C. S., & Zingrone, N. L. (1995). Characteristics of hauntings with and without apparitions: An analysis of published cases. Journal of the Society for Psychical Research, 60, 385 – 397.
Arcangel, D. (2005). Afterlife Encounters: Ordinary People, Extraordinary Experiences. Charlottesville, VA: Hampton Roads Publishing Company.
Auerbach, L. (2005). A ParanormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} Casebook: Ghost Hunting in the New Millennium. Dallas, TX: Atriad Press.
Barrett, W. F., Percival Keep, A. P., Massey, C. C., Wedgwood, H., Podmore, F., & Pease, E. R. (1882). First report of the Committee on Haunted Houses. Proceedings of the Society for Psychical Research, 1, 101 – 115.
Bushell, W. D., Hughes, F. S., Percival Keep, A. P., Podmore, F., Wedgwood, H., & Pease, E. R. (1884). Second report of the Committee on Haunted Houses. Proceedings of the Society for Psychical Research, 2, 137 – 151.
Carrubba, S., & Marino, A. A. (2008). The effect of low-frequency environmental-strength electromagnetic fields on brain activity: A critical review of the literature. Electromagnetic Biology and Medicine, 27, 83 – 101.
Cornell, T. (2002). Investigating the ParanormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)}. New York: Helix Press.
Dagnall, N., Drinkwater, K., Denovan, A., & Parker, A. (2015). Suggestion, belief in the paranormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)}, proneness to reality testing deficits, and perception of an allegedly haunted building. Journal of Parapsychology, 79, 87 – 104.
Dahlgreen, W. (2014, Oct 31). “Ghosts exist,” say 1 in 3 Brits. Online poll report available via the YouGov UK website: https://yougov.co.uk/topics/politics/articles-reports/2014/10/31/ghosts-exist-say-1-3-brits. Accessed February 13, 2019.
Eliot, C. W. (Ed.). (1909-1914). Letters by Pliny the Younger (trans. W. Melmoth, rev. F. C. T. Bosanquet). The Harvard Classics, Vol. 9, Pt. 4. New York: P. F. Collier and Son. http://www.bartleby.com/9/4/1083.html. Accessed February 9, 2021.
Feather, S. R., & Schmicker, M. (2005). The Gift: ESPPerception extrasensorielle ; connaissance d’un événement extérieur sans l’intervention des sens connus, ou parfois comportement répondant à cet événement., the Extraordinary Experiences of Ordinary People. New York: St. Martin’s Press.
Felton, D. (1999). Haunted Greece and Rome: Ghost Stories from Classical Antiquity. Austin, TX: University of Texas Press.
Green, C., & McCreery, C. (1975). Apparitions. London: Hamish Hamilton Ltd.
Greyson, B. (2010). Seeing dead people not known to have died: “Peak in Darien” experiences. Anthropology and Humanism, 35, 159 – 171.
Gurney, E., & Myers, F. W. H. (1889). On apparitions occurring soon after death. Proceedings of the Society for Psychical Research, 5, 403 – 485.
Gurney, E., Myers, F. W. H., & Podmore, F. (1886). Phantasms of the Living (2 vols.). London: Trübner and Company.
Haraldsson, E. (2012). The Departed Among the Living: An Investigative Study of Afterlife Encounters. Guildsford, UK: White Crow Books.
Hart, H., & collaborateurs. (1956). Six theories about apparitions: Part I – Some statistical facts about apparitions. Proceedings of the Society for Psychical Research, 50, 153 – 181.
Harte, T. M. (2000). Contextual mediation of perceptions during hauntings and poltergeist-like experiences: A replication and extension. Perceptual and Motor Skills, 91, 451 – 459.
Hastings, A. (2012). Effects on bereavement using a restricted sensory environment (psychomanteum). Journal of Transpersonal Psychology, 44, 1 – 25.
Hastings, A., Hutton, M., Braud, W., Bennett, C., Berk, I., Boynton, T., Dawn, C., Goldman, A., Greene, E., Hewett, M., Lind, V., McLellan, K., & Steinbach-Humphrey, S. (2002). Psychomanteum research: Experiences and effects on bereavement. Omega: Journal of Death & Dying, 45, 211 – 228.
Huby, P. M. (1970). New evidence about “Rose Morton.” Journal of the Society for Psychical Research, 45, 391 – 392.
Lange, R., Houran, J., Harte, T. M., & Havens, R. A. (1996). Contextual mediation of perceptions in hauntings and poltergeist-like experiences. Perceptual and Motor Skills, 82, 755 – 762.
MacKenzie, A. (1971). Apparitions and Ghosts: A Modern Study. London: Arthur Barker Ltd.
Maher, M. C. (1999). Riding the waves in search of the particles: A modern study of ghosts and apparitions. Journal of Parapsychology, 63, 47 – 80.
Moody, R., & Perry, P. (1993). Reunions: Visionary Encounters with Departed Loved Ones. New York: Villard Books.
Morton, R. C. [Despard, R.] (1892). Record of a haunted house. Proceedings of the Society for Psychical Research, 8, 311 – 332.
Myers, F. W. H. (1889). On recognised apparitions occurring more than a year after death. Proceedings of the Society for Psychical Research, 6, 13 – 65.
Nickell, J. (2001). Phantoms, frauds, or fantasies? In J. Houran & R. Lange (Eds.) Hauntings and Poltergeists: Multidisciplinary Perspectives (pp. 214 – 223). Jefferson, NC: McFarland & Company, Inc.
Osis, K., & Haraldsson, E. (1977). At the Hour of Death. New York: Avon Books.
Reiter, R. J. (1993). A review of neuroendocrine and neurochemical changes associated with static and extremely low frequency magnetic field exposure. Integrative Physiological and Behavioral Science, 28, 57 – 75.
Rhine, L. E. (1960). The evaluation of non-recurrent psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. experiences bearing on post-mortem survival. Journal of Parapsychology, 24, 8 – 25.
Roll, W. G. (1982). The changing perspective on life after death. In S. Krippner (Ed.) Advances in Parapsychological Research 3 (pp. 147 – 291). New York: Plenum Press.
Roll, W. G. (2004). Psychomanteum research: A pilot study. Journal of Near-Death Studies, 22, 251 – 260.
Roll, W. G., & Persinger, M. A. (2001). Investigations of poltergeists and haunts: A review and interpretation. In J. Houran & R. Lange (Eds.) Hauntings and Poltergeists: Multidisciplinary Perspectives (pp. 123 – 163). Jefferson, NC: McFarland & Company, Inc.
Schmeidler, G. R. (1966). Quantitative investigation of a “haunted house.” Journal of the American Society for Psychical Research, 60, 137 – 149.
Sidgwick, E. M. [Mrs. H.] (1885). Notes on the evidence, collected by the Society, for phantasms of the dead. Proceedings of the Society for Psychical Research, 3, 69 – 150.
Sidgwick, H., Johnson, A., Myers, F. W. H., Podmore, F., & Sidgwick, E. M. (1894). Report on the Census of Hallucinations. Proceedings of the Society for Psychical Research, 10, 25 – 422.
Stevenson, I. (1982). The contribution of apparitions to the evidence for survival. Journal of the American Society for Psychical Research, 76, 341 – 358.
Stollznow, K. (2013). Haunting America: The Truth Behind Some of America’s “Most Haunted” Places (Kindle Ed.). Falls Church, VA: James Randi Educational Foundation.
Terhune, D. B., Ventola, A., & Houran, J. (2007). An analysis of contextual variables and the incidence of photographic anomalies at an alleged haunt and a control site. Journal of Scientific Exploration, 21, 99 – 120.
Thalbourne, M. A. (2003). A Glossary of Terms Used in Parapsychology (2nd Ed.). Charlottesville, VA: Puente Publications.
Tyrrell, G. N. M. (1953/1961). Science and Psychical Phenomena/Apparitions. New Hyde Park, NY: University Books.
Williams, B., Ventola, A., & Wilson, M. (2009, October 31). Apparitional Experiences: A Primer on Parapsychological Research and Perspectives. Last modified March 7, 2010. http://www.publicparapsychology.org/Public Parapsych/Apparitional Experiences Primer Final.pdf
Wiseman, R., Watt, C., Greening, E., Stevens, P., & O’Keeffe, C. (2002). An investigation into the alleged haunting of Hampton Court Palace: Psychological variables and magnetic fields. Journal of Parapsychology, 66, 387 – 408.
Wiseman, R., Watt, C., Stevens, P., Greening, E., & O’Keeffe, C. (2003). An investigation into alleged “hauntings.” British Journal of Psychology, 94, 195 – 211.
YouGov Polling Group. (2021). Daily survey: Halloween 2021. Retrieved January 27, 2022 from the YouGov website: https://docs.cdn.yougov.com/nu2kolhn4q/toplines_Halloween_2021_20211008.pdf
Young, H. (2012). Sears and Zemansky’s College Physics (9th Ed.). Boston, MA: Pearson/Addison-Wesley.
[1] L’utilisation de termes conditionnels tels que supposé, allégué, prétendu ou réputé sera seulement sous-entendue et non répétée lors des discussions liées aux esprits, afin de faciliter la lisibilité. Mais cela n’implique pas que les récits sont considérés comme véritablement paranormaux ou incontestables dès le départ.
[2] Étant donné qu’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). et fantôme sont couramment employés comme synonymes, ces deux termes seront utilisés de manière interchangeable tout au long de cet article, en privilégiant plutôt apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre)., à la portée plus générale.
Traduction : P. Catala – J.P Rospars
avec l’autorisation de l’auteur