Stephan A. Schwartz est un parapsychologueCe terme revêt de nos jours un double sens. Utilisé pour désigner les chercheurs de formation scientifique et universitaire qui étudient les phénomènes paranormaux dans le cadre de la parapsychologie scientifique, il renvoie aussi aux praticiens de l'occulte et du paranormal (voyants, médiums, magnétiseurs, etc.). On pourrait souhaiter que la première acception évoquée l'emporte dans le vocabulaire courant pour ainsi éviter toute confusion. L'ambiguïté du terme est volontiers entretenue par les critiques et détracteurs de la parapsychologie scientifique. Ceux-ci tentent ainsi, par un pernicieux effet d'amalgame maintenant une certaine confusion sémantique, de reléguer des recherches se voulant rationnelles sur ces questions en dehors du champ de la science. Des praticiens du paranormal peuvent avoir tendance, eux aussi, à entretenir cette ambiguïté. En se prétendant parapsychologues, ils espèrent sans doute, par la référence scientifique qu'ils s'attribuent, renforcer auprès de leurs clients l'image de professions en manque de reconnaissance sociale. De plus, le peu d'approfondissement que des enquêtes médiatiques trop souvent en mal de sensationnel consacrent à ce type de questions contribue à laisser perdurer la confusion, là où il faudrait au contraire faire preuve de discernement et de prudence. Que pouvons-nous dire des parapsychologues relevant du premier sens envisagé et que nous voudrions privilégier ici? D'origines universitaires variées, les chercheurs amenés à réfléchir aux questions parapsychologiques se recrutent aussi bien parmi des spécialistes des sciences dites humaines (psychologues, ethnologues, sociologues, etc.) que parmi des spécialistes des sciences dites exactes (mathématiciens, physiciens, biologistes, etc.). Des philosophes, des médecins et des ingénieurs se retrouvent également impliqués dans ce domaine de recherche. Seuls quelques laboratoires dans le monde emploient des chercheurs en parapsychologie à temps plein. Compte tenu du peu de place que l'institution scientifique accorde encore à la parapsychologie, la plupart des chercheurs n'y consacrent qu'une partie de leur temps, exerçant par ailleurs des fonctions en lien avec leur formation d'origine. Les premiers grands noms de la parapsychologie furent les pionniers de recherches qualifiées alors de psychiques , ou bien encore de métapsychiques. Parmi les plus connus, on pourrait citer le philosophe américain William James (1842-1910), tenant du pragmatisme, le physicien anglais William Crookes (1829-1919), rendu par ailleurs célèbre par la découverte du thallium, et le Français Charles Richet (1850-1935), prix Nobel de médecine en 1913. Deux psychologues américains ont ensuite particulièrement marqué l'histoire de la parapsychologie durant la seconde moitié du XXème siècle. Joseph Banks Rhine (1925-1980) est considéré comme le père de la parapsychologie quantitative car il a systématisé le traitement statistique des phénomènes paranormaux observés en laboratoire. Plus près de nous, Charles Honorton, en introduisant la technique du ganzfeld et en appliquant les techniques de méta-analyses aux données parapsychologiques, a permis de faire avancer le débat entre partisans et opposants de la parapsychologie. En France, c'est essentiellement autour de l'Institut métapsychique international, fondé en 1919, que se sont regroupés les principaux intellectuels interessés par ces questions. On citera, pour mémoire, les docteurs Gustave Geley (1865-1924) et Eugène Osty (1874-1938) ou bien encore les ingénieurs René Warcollier (1881-1962) et Henri Marcotte (1920-1987). Le spécialiste d'éthologie animale Rémy Chauvin, membre de l'Académie des sciences, est certainement, à l'heure actuelle, le scientifique le plus connu du grand public qui ait ouvertement déclaré son intérêt pour la parapsychologie, par le biais notamment d'expériences réalisées avec des animaux. Ce sont en fait de très nombreux chercheurs (qu'il faudrait certainement compter en milliers), issus de mondes scientifiques et intellectuels très divers, qui se sont passionnés pour la parapsychologie depuis plus d'un siècle, aussi bien en Europe qu'aux États-Unis, comme dans l'ex-URSS ou d'autres pays du monde. Dans son ouvrage "Somnambulisme et médiumnité" et plus particulièrement dans le tome II intitulé "Le Choc des sciences psychiques", le philosophe et sociologue Bertrand Meheust, reprenant l'histoire des débuts de la métapsychique, tente de comprendre les origines de l'incroyable entreprise d'occultation qui a pesé et qui pèse encore sur les travaux de plusieurs générations de parapsychologues. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} américain ayant participé à de nombreuses recherches utilisant des protocoles de vision à distancePerception extra sensorielle d’un lieu situé à distance du récepteur. (remote viewingLe Remote Viewing (vision à distance) est une technique utilisée lors de protocoles de parapsychologie en vu d'étudier les perceptions extra-sensorielles. Les techniques de vision à distance ont pour origine les travaux de René Warcollier. Elle ont ensuite été développées au sein du programme de vision à distance commandité par la CIA dans les années 1970. Jusqu'en 1995, les chercheurs qui ont participé à ce programme se sont efforcés d'utiliser les techniques de remote viewing afin de tenter de développer des applications du psi, en particulier dans le domaine du renseignement.), en particulier dans le domaine de l’archéologie. Dans cet article, il propose quelques exemples de participations de sujets psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. à la résolution d’affaires judiciaires.
Elise McGinley était terriblement anxieuse au sujet de son frère, André Daigle. Il était sorti dîner avec son meilleur ami, Nick Shelly, et, sur le chemin du retour, les deux hommes s’étaient arrêtés au Salon de Mitchell, un bar local, pour jouer au billard américain. Après trois ou quatre parties, alors qu’ils s’en allaient, une femme se présenta à André et lui demanda s’il pouvait la prendre en voiture. Elle expliquait que ses amis l’avaient laissée et qu’elle n’avait pas de moyens pour rentrer. Disant à Nick de continuer, André accepta de l’aider.
Cela s’était passé quatre jours auparavant et André n’avait pas été revu depuis. La police n’avait pas lancé d’enquête : un jeune homme seul/célibataire rencontre une femme dans un bar et part avec elle ; dans leurs esprits, il y avait peu de raisons de suspecter un acte criminel. La famille le ressentait différemment. Les rencontres de bar de ce genre n’étaient pas du style d’André, et il n’avait jamais manqué son travail sans le signaler. Le plus inquiétant : il gardait la maison de son frère Christian et n’avait pas fait d’arrangements pour nourrir le chat. Elise discutait avec sa famille plusieurs fois par jour tandis qu’ils organisaient la recherche que la police ne voulait pas assumer, mais il y avait peu d’autres choses qu’elle puisse faire. Ils étaient en Louisiane, et elle en Californie du Sud. Tout de même, alors que le temps passait, et qu’André n’avait pas refait surface, elle sentait qu’elle devait faire quelque chose.
A la suggestion d’un collègue, elle appela Rosemarie Kerr, voyante, et lui demanda de l’aider. Kerr dit à Mc Ginley de venir dans sa maison de Cypress, en Californie, et d’apporter une photo de son frère disparu et une carte générale de l’endroit où il habitait. Mc Ginley, qui n’avait jamais consulté de voyante, raccrocha sans savoir à quoi s’attendre, anticipant à moitié de rencontrer un quelconque praticien loufoque de l’occulte. Là-bas elle trouva en fait une femme d’âge moyen, vêtue modestement, qui aurait pu être professeur ou propriétaire d’une petite entreprise.
Lorsqu’elles s’assirent dans son salon, Kerr, prêtre ordonnée, pria tout d’abord avec Mc Ginley pour l’aider à calmer son agitation extrême et sa détresse. Puis, elle ferma les yeux, toucha la photographie d’André avec son doigt, et se mit au travail. Elle raconta à Mc Ginley qu’elle voyait de l’eau. Un long pont peu élevé. Proche des voies de chemin de fer. Il y avait quelque chose d’important à propos du chiffre sept. Les images changèrent et elle décrivit un homme avec de longs cheveux blonds sales. Un véhicule de couleur sombre. Une fille qui avait exercé une pression sur André. Alors qu’elle parlait Kerr trouva que sa tête commençait à lui faire si violemment mal qu’elle eut du mal à continuer. Elle était sûre que la douleur était quelque chose qu’André avait ressenti.
Avec ses yeux encore clos, la voyante bougea doucement son doigt le long de la carte de la Louisiane. Soudain, elle sentit un picotement et stoppa. Kerr ouvrit ses yeux et vit son doigt pointé sur la ville de Slidell, Louisiane, à 30 miles de l’habitation d’André.
Esquissant la ligne d’une route nationale, Kerr dit à Mc Ginley : « Vous trouverez le camion de votre frère ici… mais vous devez agir rapidement… vous devez le faire maintenant . »
Bien qu’il fût 11H30 du soir, Mc Ginley appela immédiatement ses parents dans la ville de Kenner, leur disant d’organiser une équipe de recherche et de se précipiter à Slidell. Quand elle expliqua la source de ses informations, la famille resta sceptique, mais son insistance les convainquit. En moins de quelques minutes, la famille et les amis s’étaient rassemblés sur la pelouse extérieure de la maison des Daigle. Ils se serrèrent les mains en priant, puis ils partirent dans trois voitures, guidés par rien de plus que les mots d’une femme qu’ils n’avaient jamais rencontrée, à 2000 miles de là.
Arrivant à Slidell après minuit, le frère aîné d’André, Christian, aperçut presque immédiatement le camion d’André qu’il reconnut grâce à un endroit cabossé dont il connaissait l’histoire. A l’intérieur de la cabine se trouvaient deux hommes. L’un avait les longs cheveux blonds filasses que Kerr avait décrits. Christian suivit le camion ; la poursuite tourna rapidement en chasse à grande vitesse. A un endroit, ils dépassèrent une voiture de police dans la minuscule ville de Pearl River, et Christian s’arrêta dans un crissement de pneus. Sa femme, Virginia, fonça vers Tom Corley, le policier derrière le volant, et le convainquit de reprendre la poursuite. Ensemble Christian et Corley coursèrent les feux arrières fuyant du camion d’André, le ratant presque alors qu’il tournait. Le choix était cependant mauvais pour le camion. C’était une voie sans issue. Lorsque le conducteur réalisa qu’il n’avait nulle part où aller, il fit demi-tour, pour finalement se retrouver coincé. Comme les véhicules se faisaient face, les moteurs en marche, l’officier Corley sortit son arme. La braquant sur le camion, il ordonna aux deux hommes de l’intérieur de se rendre. Après un moment tendu, le premier, puis le second, descendirent.
A l’intérieur du camion, le shérif trouva des armes aussi bien que des tickets de gage. Plus tard, on découvrit qu’ils appartenaient à André. Corley arrêta Charles Gervais et Michael Phillips pour suspicion d’infraction de conduite et vol de voiture.
Une fois au poste, cependant, Gervais et Phillips confessèrent tous les deux le meurtre brutal, au hasard, d’André Daigle. Le jour suivant, pour bénéficier d’un allègement de peine, Gervais conduisit le Sergent de police de Kenner, Jim Gallagher, sur le site où ils s’étaient débarrassés du corps d’André.
« Rosemarie avait indiqué qu’André serait dans un lieu près d’un long pont peu élevé, il devrait y avoir des voies de chemin de fer pas loin, et il était près de l’eau », rappelle le Sergent Gallagher. « Quand nous avons trouvé le corps, il était près d’une passerelle autoroutière (ressemblant à un pont), il y avait des voies de chemin de fer à l’est de l’endroit, et de l’eau des deux côtés des voies ferrées et de l’autre côté du pont. Elle avait indiqué que le chiffre sept était important. Juste avant de trouver le corps, nous sommes sortis de l’autoroute à la Sortie 7. Elle nous avait raconté qu’André avait souffert d’une grosse douleur à la tête. Il a été tué avec un marteau à panne fendue – frappé à mort sur le sommet de la tête ».
Le meurtre se révéla avoir été motivé par un test pervers de virilité et de complicité. Les tueurs planifiant d’aller à la New Orléans, sentaient que par un acte d’homicide commis conjointement, ils se seraient prouvés une fois pour toutes qu’ils étaient des criminels et auraient créé un lien indissoluble de chantage mutuel. Pour mettre tout cela en place, ils parlèrent à Thelma Horn, 17 ans, la petite-amie de Phillips, dans le but d’aller au bar de Mitchell cette nuit pour ramasser quelqu’un et l’attirer dans leur appartement. André n’était qu’une cibleDans lESP, lobjet ou lévénement que le récepteur cherche à deviner (cartes-cible, image-cible, sites-cible) ; dans la PK, lobjet, le processus ou le système que le sujet cherche à influencer (système-cible : souris, GNA, dés, etc.). d’opportunité ; il n’y avait rien de personnel.
Gervais et Phillips furent condamnés à vie à la prison, et un an plus tard, Horn aussi. Ils exécutent leurs peines.
Est-ce une perception psychique qui a aidé Rosemarie Kerr à glaner l’information qui permit leur arrestation ? Etait-ce un coup de chance si le camion d’André passait par là après que la famille et les amis se soient rendus à Slidell ? Quand on lui demanda son avis, le District Attorney W. J. LeBlanc ne mâcha pas ses mots. « Il n’y avait absolument rien qui aurait pu être dû à la chance », dit-il. « Cette femme est une vraie voyante. C’est vraiment authentique. »
En fait, LeBlanc était si sûr que les intuitions de Kerr avaient été cruciales, que bien qu’auparavant sceptique au sujet des voyants, il a pris l’initiative presque sans précédent de lui demander de témoigner au procès de Gervais et Phillips. « Je sentais que c’était important de présenter l’histoire complète au jury », dit-il « pour leur faire apprécier la chance qu’avaient les autorités d’avoir ces personnes au procès ». A son avis, les petites idées de Kerr n’avaient pas simplement résolu un cas, mais aussi plus probablement la perpétration d’autres crimes. « Charles Gervais est probablement le plus diabolique individu que j’avais jamais croisé en tant que procureur », dit-il. « Il était, selon moi, un meurtrier de sang froid, le chef des trois, et certainement n’aurait pas hésité à tuer à nouveau ».
Les témoignages comme ceux de LeBlanc ne sont pas rares parmi les officiers des forces de l’ordre qui utilisent l’assistance de voyants – bien que ceux qui l’utilisent n’en fassent pas vraiment publicité. Dans l’ensemble du pays, seulement environ 100 départements de police travaillent ouvertement avec des intuitifs de façon régulière. Les autres qui consultent des voyants (il n’existe pas de statistiques sur leur nombre) ne sont pas comptabilisés : un officier s’assure discrètement de cette assistance, à son propre compte. Même les agences des forces de l’ordre fédérales gardent secrets de tels contacts, bien que la plupart aient fait appel à des voyants de temps à autre.
Lorsque des officiers se tournent vraiment vers des personnes intuitives pour leur demander de l’aide, des observations comme celles de Rosemarie Kerr sont typiques de ce qu’ils obtiennent. Ce sont des détails énigmatiques de la scène du crime (l’eau, le pont bas, « quelque chose au sujet du chiffre sept ») qui sont entendus fréquemment dans les enregistrements de consultations psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi.. Certains indices ne prennent sens que rétrospectivement, quelques uns sont à côté de la plaque, et certains ne peuvent jamais être vérifiés (à moins que vous soyez là, par exemple, il est difficile de se renseigner sur les pensées d’un homme mourant). Dans un sens, écouter le commentaire des détectives voyants est comme entendre quelqu’un décrire un film qui n’est pas toujours net – mais cela transmet intensément ce qu’à la fois la victime et l’auteur ont ressenti au moment du crime.
Donc qui sont les personnes intuitives qui font ce travail ? Des cinquante qui pratiquent un peu régulièrement , les plus occupés sont des hommes et des femmes dont les succès leur ont fait gagner une réputation internationale et partout des relations de travail solides avec les départements de police.
Ce ne sont pas des praticiens des arts occultes ; en fait, la plupart voient ce qu’ils font comme une extension des recherches de laboratoire faites par des parapsychologues. Il n’y a pas non plus quelque chose de frivole ou d’insaisissable dans leur conduite. Démographiquement, ils sont d’âge moyen et de classe moyenne. Souvent de style traditionnel, ils apparaissent comme des professionnels qui prennent très au sérieux ce qu’ils font et attachent de la valeur à leur collaboration avec la police.
Un rapport français :
La résolution d’affaires criminelles par des voyants remonte au moins à trois cents ans, si on en juge par un compte-rendu publié d’une commission désignée par le gouvernement, dans la France du XVIIe siècle. En juillet 1692, un marchand de vin et sa femme à Lyon furent brutalement tués avec un couperet à viande pendant un cambriolage. Le crime fit sensation et donc créa l’embarras lorsque la police fut incapable de le résoudre. Finalement, Jacques Aymar, un paysan avec la réputation d’être sourcier, se porta volontaire pour aider. Le procureur du roi, apparemment impressionné par les résultats d’Aymar, le convoqua à Lyon. Aymar fut emmené sur le lieu du crime ; utilisant ses outils de sourcier, il reconstruisit le crime et très vite annonça que trois personnes avaient été impliquées dans le meurtre.
Guidé par ses baguettes de sourcier, il suivit la trace d’un des auteurs jusqu’à la prison de la ville de Beaucaire où, dans une rangée de treize hommes, il sélectionna un homme qui avait été arrêté pour un autre vol quelques minutes avant. L’homme fut renvoyé à Lyon, où il confessa et valida tout des perceptions d’Aymar. Le procureur fut si impressionné de ce succès qu’il accorda à Aymar des pouvoirs légaux et lui assigna une troupe de soldats pour l’assister dans son travail. Utilisant encore ses baguettes de sourcier, Aymar repris la recherche, en fin de compte traquant les deux auteurs restants jusqu’à une auberge de Toulon – bien qu’ils aient fui la juridiction française par Gênes à l’heure où les troupes arrivèrent.
Suite à tout cela, Aymar devint célèbre et on lui demanda d’aider dans un certain nombre d’autres recherches criminelles non résolues à travers toute la France. Une commission du gouvernement fut désignée afin d’enregistrer ses efforts. Ce qui conduisit, à son tour, à une contre-investigation de la part de sceptiques, qui renvoya Aymar en tant qu’au mieux une dupe et au pire un imposteur.
De nos jours, les voyants subissent souvent le même traitement. Ils sont la cibleDans lESP, lobjet ou lévénement que le récepteur cherche à deviner (cartes-cible, image-cible, sites-cible) ; dans la PK, lobjet, le processus ou le système que le sujet cherche à influencer (système-cible : souris, GNA, dés, etc.). d’un barrage presque constant venant de la critique publique, d’attaques extrêmement personnelles, fondées sur l’intention d’organisations sceptiques de dénier toute valeur ou même de validité à la clairvoyanceConnaissance d'objets ou d'événements à distance sans l'intermédiaire des sens.. Ces critiques, qui en général, ne sont ni des scientifiques, ni des agents des forces de l’ordre, maintiennent que les déclarations sur les succès des voyants-détectives sont exagérées, et que les voyants en réalité gênent les investigations de la police avec de faux indices menant à de fausses pistes. Dans les publications et les sites Web, des groupes comme le Committe to Investigate the Scientific Claims of the ParanormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} (CISCOP) présentent les voyants comme des personnages marginaux avec une aptitude surnaturelle : « Faire appel à l’occulte pour assister la police dans ce qui est un travail très sérieux et important, renvoie le travail d’enquêtes criminelles, et donc toute notre civilisation, au Moyen-Age », dit Paul Kurtz, un professeur de philosophie à l’université d’Etat de New York.
Il n’est donc pas étonnant, que les voyants aient tendance à garder un profil bas. Ils ne se mettent à disposition, comme Kerr, que sur l’ordre d’un membre de la famille de la victime, ou lorsqu’une des forces de l’ordre demande directement leur aide. Quelques uns, approchés par la famille, participeront seulement si la police donne son accord. La plupart des cas qui leur sont amenés sont dans un état à peu près désespéré et mettent en jeu des crimes sérieux : la mort mystérieuse ou les disparitions sont en tête de liste. Mais les voyants ont aussi aidé dans les recherches concernant des uvres d’art volées, la disparition de certificats de valeurs, les vols de pierres précieuses, le détournement de fonds, et le vol par des employés.
Quel que soit le crime, il est donc très rare que des voyants renommés offrent leurs services ou se présentent avec des tuyaux non sollicités. Dans un sens, ils voient cela comme contraire au code professionnel ; de l’autre, cela comporte des risques.
L’un des risques est de devenir soi-même suspect. Par exemple, deux jours après la disparition très médiatisée de Mélanie L. Wribe, de Sylmar, Californie, infirmière, une femme nommée Etta Louise Smith est allée à la police et leur a raconté qu’elle avait eu une vision montrant que le corps de la femme avait été déposé dans une région rurale, le Canyon Lopez. Moins d’une heure plus tard, Smith emmena les détectives sur le lieu qu’elle avait « vu ». Le corps était là. Les détectives, cependant, doutaient beaucoup de l’histoire de Smith. Ils la mirent en garde à vue, la questionnèrent pendant dix heures et l’arrêtèrent comme suspecte dans le meurtre d’Uribe. Elle fut relâchée quatre jours après et ne fut jamais inculpée. Elle intenta un procès et gagna un jugement pour arrestation injustifiée (l’avocat de Smith, James E. Blatt, spécula plus tard que la police n’avait jamais réellement cru qu’elle était la meurtrière, mais espérait l’effrayer afin de lui faire révéler la source « réelle » de ses informations). Trois hommes sans lien avec Smith furent, en fin de compte, inculpés du meurtre et ont été condamnés à passer le reste de leurs jours en prison.
L’autre risque de se présenter avec des indices obtenus par voyance est de devenir une cibleDans lESP, lobjet ou lévénement que le récepteur cherche à deviner (cartes-cible, image-cible, sites-cible) ; dans la PK, lobjet, le processus ou le système que le sujet cherche à influencer (système-cible : souris, GNA, dés, etc.). des attaques venimeuses des sceptiques, lesquels peuvent parfois être pires que quelques nuits en prison.
Noreen Renier de Gainnesville, Floride, a travaillé avec une douzaine de départements de police à travers tout le pays, dont plusieurs d’entre eux l’ont remerciée par écrit. Pourtant en 1985, elle fut démolie par John Merrell, un membre des Sceptiques du Nord-Ouest, qui criait à l’imposture dans des lettres adressées à la police et à la presse locale.
En octobre 1986, sentant qu’à moins d’entreprendre une action sa réputation serait détruite, Renier poursuivit Merrell pour diffamation dans la région de Jackson, Oregon. Des années d’appels, de contre-argumentations, de motions et d’accusations s’ensuivirent. Finalement, après presque 10 ans d’émotions déchirantes et de frais d’avocat, Renier gagna au moins la fermeture du dossier : Merrell régla – mais la somme reste non révélée parce que Renier avait passé un marché qui l’obligeait à ne plus parler du tout de cette affaire. Malgré tout, les attaques continuèrent : un site Web maintenu par Gary P. Posner des Tampa Bay Skeptics critique encore le nom de Renier.
Etant données ces retombées, pourquoi les voyants entreprennent-ils ces aides ? Il est certain que personne n’entreprend un travail de voyant-détective pour de l’argent. Beverly Jaeger, chef d’une PsiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. Squad, un collectif de voyants-détectives localisé à St-Louis, aux Etats-Unis, déclare : « Qui pourrait payer ? La victime est morte, la police possède rarement de l’argent pour un tel travail, et nous travaillons seulement avec la police. Même ceux qui acceptent de l’argent (quand la police ou les parents peuvent avoir les moyens de payer) n’en obtiennent pas beaucoup : Noreen Renier se fait payer 650 dollars pour deux consultations et ne fera pas plus que cela dans une semaine à cause de la charge émotionnelle que cela représente.
Bill Ward, voyant-détective de Minneapolis, qui aide la police bénévolement et serait la personne la plus active dans ce domaine, fait cette activité en plus d’un travail à plein-temps qui fait vivre sa famille. « Mon quotidien ? Je vais travailler, je rentre chez moi, écoute mes appels téléphoniques, travaille sur des meurtres, et j’ai encore d’autres appels », dit-il. « Je dors trois, trois heures et demi. Je me lève ; avant d’aller travailler, je travaille encore sur d’autres meurtres, d’autres cas. C’est un cadeau, mais cela peut être aussi une malédiction ».
Pourtant, cela a tout de même des avantages. Ce qui semble motiver les voyants à aider la police est la gratification potentielle de résoudre une énigme, le sens du devoir qui consiste à contribuer à l’arrestation et à la condamnation d’une personne qui a pris la vie d’une autre, et la stimulation de l’ego de réussir là où d’autres ont échoué.
Certains obtiennent tant de succès qu’ils ont envie de rendre public leur travail. Jim Watson, un voyant de Los Angeles fut défié par une chaîne de télévision japonaise pour résoudre un cas non seulement à l’antenne mais dans les airs – littéralement voler au dessus du Japon jusqu’à ce qu’il ait détecté un cadavre recherché. Grimpant dans l’hélicoptère il dirigea le pilote afin qu’ils volent sur les flancs du Mont Fuji. Alors que les caméras tournaient, il désigna les pentes boisées en dessous et dit que juste sous lui se trouvait le corps d’une jeune femme. Il décrivit l’état du corps, sa posture, et quand la mort s’était produite, ajoutant que c’était un suicide résultant de l’ingestion d’un poison liquide. L’hélicoptère se posa dans une clairière, et Watson raconta aux chercheurs exactement où regarder, marquant l’emplacement sur une carte. En moins de quarante-cinq minutes le corps de la jeune femme fut trouvé, au lieu exact et dans la même position et le même état que Watson l’avait décrit. Une autopsie ultérieure confirma que la mort avait été causée par l’absorption de poison.
Que se passe-t-il lors de ces séances de voyance ? La véritable réponse est que personne ne le sait. Malgré toutes les recherches qui ont été faites, ce que la science connaît des mécanismes de la clairvoyanceConnaissance d'objets ou d'événements à distance sans l'intermédiaire des sens. pourrait être écrit sur le dos d’une enveloppe. On pense que la capacité est très répandue à travers la population, de la même façon que la distribution de capacités musicales. Beaucoup de chercheurs pensent que le travail du voyant-détective implique principalement une forme de perception connue sous le nom de vison à distance (remote viewingLe Remote Viewing (vision à distance) est une technique utilisée lors de protocoles de parapsychologie en vu d'étudier les perceptions extra-sensorielles. Les techniques de vision à distance ont pour origine les travaux de René Warcollier. Elle ont ensuite été développées au sein du programme de vision à distance commandité par la CIA dans les années 1970. Jusqu'en 1995, les chercheurs qui ont participé à ce programme se sont efforcés d'utiliser les techniques de remote viewing afin de tenter de développer des applications du psi, en particulier dans le domaine du renseignement.) : la capacité de décrire des personnes, des lieux, ou des événements à distance dans l’espace ou le temps. De quelque manière que ce soit défini, la plupart des chercheurs croient donc, après cinquante ans d’études crédibles, que les facultés de clairvoyanceConnaissance d'objets ou d'événements à distance sans l'intermédiaire des sens. existent véritablement. « En utilisant les normes appliquées à d’autres domaines de la science, la conclusion est que le fonctionnement du psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. a été bien établi », a écrit la mathématicienne et statisticienne renommée Jessica Utts, dans un rapport pour la CIA publié dans Statistical Sciences en 1995.
Des voyants maison :
Plutôt que de consulter un voyant, des officiers de police apprennent à devenir eux-mêmes plus réceptifs. Par des conférences et de courts séminaires, des personnes intuitives comme Noreen Renier entraînent des centaines d’officiers à développer leurs propres capacités intuitives.
Essentiellement, son entraînement comprend un court stage de remote viewingLe Remote Viewing (vision à distance) est une technique utilisée lors de protocoles de parapsychologie en vu d'étudier les perceptions extra-sensorielles. Les techniques de vision à distance ont pour origine les travaux de René Warcollier. Elle ont ensuite été développées au sein du programme de vision à distance commandité par la CIA dans les années 1970. Jusqu'en 1995, les chercheurs qui ont participé à ce programme se sont efforcés d'utiliser les techniques de remote viewing afin de tenter de développer des applications du psi, en particulier dans le domaine du renseignement.. On demanderait à des officiers de visualiser, par exemple, la cachette d’un criminel, ou de décrire des objets à l’intérieur d’un récipient scellé.
Bien que les participants aient généralement été satisfaits, de tels programmes sont encore une anomalie parmi les groupes des forces de l’ordre. Une approche moins ouvertement « psi »- et donc plus acceptée – est la forme d’entraînement offert par Kathryn Harwig, une avocate de Minneapolis, St-Paul. Son expérience de la loi, ainsi que ses quatorze années en tant qu’agentDans les cas spontanés, la personne vivant lévénement dont le récepteur va recevoir linformation ; dans les expérimentations de télépathie, lémetteur ; dans la psychokinèse :le sujet, considéré comme source du psi. de probation, lui donne la perspective de quelqu’un de l’intérieur, et une crédibilité unique parmi ses pairs des forces de l’ordre. Ce qu’elle enseigne n’est pas tant une nouvelle technique qu’une façon différente de regarder le monde. Combinant le remote viewingLe Remote Viewing (vision à distance) est une technique utilisée lors de protocoles de parapsychologie en vu d'étudier les perceptions extra-sensorielles. Les techniques de vision à distance ont pour origine les travaux de René Warcollier. Elle ont ensuite été développées au sein du programme de vision à distance commandité par la CIA dans les années 1970. Jusqu'en 1995, les chercheurs qui ont participé à ce programme se sont efforcés d'utiliser les techniques de remote viewing afin de tenter de développer des applications du psi, en particulier dans le domaine du renseignement. avec des exercices simples de conscience de l’énergie, Harwig tente d’aider ses stagiaires à tirer partie de leurs sentiments intérieurs ou « blue sense » que chaque bon officier de police développe, et de leur révéler des façons d’appliquer cela à leur vie professionnelle.
Selon Harwig, le plus grand défi que la police doit affronter aujourd’hui n’est pas tant dans la résolution de crime de façon technique, mais dans la façon de devenir plus sensible aux communautés avec lesquels elle travaille. A cause de sa formation, elle ne soulève pas la colère lorsqu’elle signale « combien de tensions entre la police et les gens du quartier sont imputables au jugement qu’a fait en un instant un officier de police dans la rue, généralement sous la pression du stress . Supposez que vous auriez pris quelques secondes avant de sortir de votre voiture de patrouille, et aviez utilisé le remote viewingLe Remote Viewing (vision à distance) est une technique utilisée lors de protocoles de parapsychologie en vu d'étudier les perceptions extra-sensorielles. Les techniques de vision à distance ont pour origine les travaux de René Warcollier. Elle ont ensuite été développées au sein du programme de vision à distance commandité par la CIA dans les années 1970. Jusqu'en 1995, les chercheurs qui ont participé à ce programme se sont efforcés d'utiliser les techniques de remote viewing afin de tenter de développer des applications du psi, en particulier dans le domaine du renseignement. pour obtenir une meilleure compréhension de ce qui était en train de se dérouler derrière cette porte d’entrée, suite à un appel pour conflit domestique », raconte-t-elle à ses stagiaires. « Supposez que vous ayez vu un groupe d’enfants, et ayez eu un meilleur ressenti de qui ils étaient quand vous vous êtes approchés d’eux ».
Les deux dernières années, chaque nouvel officier admis rejoignant le département de police de St-Paul a suivi les cours d’Harwig, et le département de police de l’Université du Minessota offre son atelier en cours facultatif. La section régionale des gradés de l’Académie du FBI (particulièrement les chefs de police et les commandants principaux) lui ont demandé d’en parler. Elle enseigne aussi aux gardiens de prison et aux officiels plusieurs de ses techniques.
Pourquoi sa méthode est-elle si bien acceptée ? Sans doute pour trois raisons. La première est qu’ elle n’a pas de public et d’identité controversée en tant que voyant-détective. Deuxièmement, elle a été un membre respecté de la communauté des forces de l’ordre durant des années. Troisièmement, elle emploie une approche « intégrée dans la vie professionnelle normale ». Les voyants-détectives peuvent être encore considérés quelque peu avec méfiance, mais enseigner la sensibilité en tant qu’aptitude professionnelle fait partie d’un changement culturel d’attitude qui reflète beaucoup le climat de notre époque. De plus en plus, chaque structure majeure de la société américaine, de la médecine à l’armée, commence à réaliser que ses opérations fonctionnent mieux, avec moins de complications et une meilleure productivité, lorsqu’on inclut l’aspect intuitif de la conscience humaine.
Les défis à relever :
On penserait, néanmoins, que le travail du voyant-détective, particulièrement du fait de son potentiel d’application, serait le sujet d’études scientifiques intensives. Pourtant jusqu’ici, quasiment aucun dossier de recherche académique sur le phénomène n’a été fait. Pourquoi ? C’est surtout une question de priorités conflictuelles.
Un parapsychologueCe terme revêt de nos jours un double sens. Utilisé pour désigner les chercheurs de formation scientifique et universitaire qui étudient les phénomènes paranormaux dans le cadre de la parapsychologie scientifique, il renvoie aussi aux praticiens de l'occulte et du paranormal (voyants, médiums, magnétiseurs, etc.). On pourrait souhaiter que la première acception évoquée l'emporte dans le vocabulaire courant pour ainsi éviter toute confusion. L'ambiguïté du terme est volontiers entretenue par les critiques et détracteurs de la parapsychologie scientifique. Ceux-ci tentent ainsi, par un pernicieux effet d'amalgame maintenant une certaine confusion sémantique, de reléguer des recherches se voulant rationnelles sur ces questions en dehors du champ de la science. Des praticiens du paranormal peuvent avoir tendance, eux aussi, à entretenir cette ambiguïté. En se prétendant parapsychologues, ils espèrent sans doute, par la référence scientifique qu'ils s'attribuent, renforcer auprès de leurs clients l'image de professions en manque de reconnaissance sociale. De plus, le peu d'approfondissement que des enquêtes médiatiques trop souvent en mal de sensationnel consacrent à ce type de questions contribue à laisser perdurer la confusion, là où il faudrait au contraire faire preuve de discernement et de prudence. Que pouvons-nous dire des parapsychologues relevant du premier sens envisagé et que nous voudrions privilégier ici? D'origines universitaires variées, les chercheurs amenés à réfléchir aux questions parapsychologiques se recrutent aussi bien parmi des spécialistes des sciences dites humaines (psychologues, ethnologues, sociologues, etc.) que parmi des spécialistes des sciences dites exactes (mathématiciens, physiciens, biologistes, etc.). Des philosophes, des médecins et des ingénieurs se retrouvent également impliqués dans ce domaine de recherche. Seuls quelques laboratoires dans le monde emploient des chercheurs en parapsychologie à temps plein. Compte tenu du peu de place que l'institution scientifique accorde encore à la parapsychologie, la plupart des chercheurs n'y consacrent qu'une partie de leur temps, exerçant par ailleurs des fonctions en lien avec leur formation d'origine. Les premiers grands noms de la parapsychologie furent les pionniers de recherches qualifiées alors de psychiques , ou bien encore de métapsychiques. Parmi les plus connus, on pourrait citer le philosophe américain William James (1842-1910), tenant du pragmatisme, le physicien anglais William Crookes (1829-1919), rendu par ailleurs célèbre par la découverte du thallium, et le Français Charles Richet (1850-1935), prix Nobel de médecine en 1913. Deux psychologues américains ont ensuite particulièrement marqué l'histoire de la parapsychologie durant la seconde moitié du XXème siècle. Joseph Banks Rhine (1925-1980) est considéré comme le père de la parapsychologie quantitative car il a systématisé le traitement statistique des phénomènes paranormaux observés en laboratoire. Plus près de nous, Charles Honorton, en introduisant la technique du ganzfeld et en appliquant les techniques de méta-analyses aux données parapsychologiques, a permis de faire avancer le débat entre partisans et opposants de la parapsychologie. En France, c'est essentiellement autour de l'Institut métapsychique international, fondé en 1919, que se sont regroupés les principaux intellectuels interessés par ces questions. On citera, pour mémoire, les docteurs Gustave Geley (1865-1924) et Eugène Osty (1874-1938) ou bien encore les ingénieurs René Warcollier (1881-1962) et Henri Marcotte (1920-1987). Le spécialiste d'éthologie animale Rémy Chauvin, membre de l'Académie des sciences, est certainement, à l'heure actuelle, le scientifique le plus connu du grand public qui ait ouvertement déclaré son intérêt pour la parapsychologie, par le biais notamment d'expériences réalisées avec des animaux. Ce sont en fait de très nombreux chercheurs (qu'il faudrait certainement compter en milliers), issus de mondes scientifiques et intellectuels très divers, qui se sont passionnés pour la parapsychologie depuis plus d'un siècle, aussi bien en Europe qu'aux États-Unis, comme dans l'ex-URSS ou d'autres pays du monde. Dans son ouvrage "Somnambulisme et médiumnité" et plus particulièrement dans le tome II intitulé "Le Choc des sciences psychiques", le philosophe et sociologue Bertrand Meheust, reprenant l'histoire des débuts de la métapsychique, tente de comprendre les origines de l'incroyable entreprise d'occultation qui a pesé et qui pèse encore sur les travaux de plusieurs générations de parapsychologues. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} universitaire, étant un scientifique, se concentre sur le fait de savoir si et dans quelle mesure une information intuitive est réellement psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi.. Les chercheurs conçoivent des expériences – parfois extrêmement longues – pour exclure toutes les autres possibilités, pour vérifier que les nouvelles, les bavardages, le langage du corps, et une foule d’autres sources potentielles « polluantes» d’informations sont bien bloquées. Le chercheur veut aussi examiner toutes les nuances des détails que le voyant décrit. La couleur de la chemise était-elle exacte ? Y avait-il même une chemise mêlée à ça ? Qu’elle était l’heure exacte ? L’angle de l’ombre est-elle correcte ? Etc.
Un policier, au contraire, est un pragmatique avec un travail à faire : arrêter un suspect pour un procès qui sera mené devant la cour. La police n’est pas motivée pour passer le temps nécessaire à aider un scientifique à conduire une expérience en double-aveugle ou effectuer une analyse de précision post-arrestation détaillée. Si l’information passe ou seulement donne des idées aux officiers les menant vers une nouvelle et productive direction, si cela aide à résoudre le cas, ce sera suffisant. Si l’information du voyant n’est pas utile ça n’était pas un investissement majeur – juste une fausse piste de plus dans une profession remplie de fausses pistes.
Pour les officiers des forces de l’ordre en fait, les voyants-détectives sont vraiment juste une catégorie spéciale de témoins oculaires. Ce fait revient toujours même dans les rares cas où des tentatives ont été faites pour réguler l’utilisation des voyants dans les investigations. En 1981, le département de police de Pomona, Californie, a développé un protocole officiel décrivant comment travailler avec des informateurs voyants ; ce n’est qu’une variante de l’entraînement que les détectives reçoivent pour travailler avec les témoins oculaires traditionnels. La législature de l’Etat de Floride, il y a dix ans environ, a émis des suggestions similaires, et les recommandations publiées dans le journal Police Chief sont dans le même esprit. La vérité est que la police ne fait pas vraiment très attention aux perceptions psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. per se et ne s’implique pas dans le débat sur leur existence. Ils veulent juste attraper des sales types.
Les organisations sceptiques, elles, bien sûr, s’intéressent de près à l’aspect psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. – ne serait-ce que parce qu’elles cherchent à le réfuter. Leurs attaques peuvent embarrasser les départements de police et leur attirer de la publicité non désirée, mais ces chamailleries passent largement au-dessus des détectives qui combattent inlassablement les homicides. Dans leur esprit, si vous êtes chargés du devoir de démêler les désordres laissés par les meurtriers et les voleurs, et que le cas sur lequel vous travaillez est bloqué, tout ce qui n’est pas illégal et peut vous rapprocher de la justice en vaut la peine. L’utilisation des voyants-détectives n’est pas une science – ce qui est fâcheux, parce que le processus entier, comme les autres efforts humains, bénéficierait indubitablement d’une recherche attentive. Et ce n’est pas un remède miracle ; il y a des échecs. Mais quoique ce soit – que cela soit insuffisamment reconnu ou peu compris – cela semble suffisant pour mettre au moins des personnes très dangereuses derrière les barreaux.
Aide légale
Les voyants-détectives ne sont pas les seuls intuitifs dans les forces de l’ordre. Quelques avocats ont utilisé l’aide extrasensorielle dans des salles de tribunal – cependant on ne sait pas clairement combien l’ont fait, puisque ce n’est pas quelque chose dont ils aiment discuter.
Une personne qui parlera est le juge Howard Goldfuss, maintenant retiré de la magistrature de l’Etat de New York. Un jour, il est entré dans la salle de tribunal pour trouver une personne étrangère assise à la table de l’avocat de la défense. Les avocats présentèrent cette femme à Goldfuss, la décrivant comme une voyante. Quand il posa la question évidente – qu’est-ce qu’elle faisait là ? – ils répondirent que « le but était d’avoir une meilleure compréhension des processus de pensées des jurés », se rappelle-t-il. Le procureur objecta, mais le Juge Goldfuss trancha. Sa décision fut : « Tant que la procédure de sélection du jury n’était pas sur le point d’être interrompue, il ne devrait y avoir aucune objection ».
Pendant des années, comme le Juge Goldfuss a vu l’utilisation de voyants dans les salles de tribunaux devenir plus commune, il a réfléchi un peu plus aux implications. « L’intérêt est que cela aide à mener à la vérité », dit-il. Cependant, il y a des problèmes constitutionnels importants en jeu. Supposons qu’un voyant lise dans l’esprit d’une suspecte alors qu’elle est en train d’être interrogée ou de subir un examen contradictoire. « Cela serait très, très certainement, une invasion de la vie privée et une violation de ses droits sous le quatrième amendement », dit Goldfuss. « Et rien ne devrait être plus privé que le propre esprit d’une personne ». Et si l’information du voyant était introduite dans un témoignage, serait-elle admise ? « Je ne sais pas si la cour suprême des Etats-Unis serait prête pour cela à l’heure actuelle», dit-il. « Mais nous avons vu des changements dans la loi. Nous avons vu des changements dans l’admissibilité des preuves. » A son avis, si le recours à des voyants aide à découvrir la vérité, « nous devrions l’utiliser, aussi longtemps que c’est conforme aux droits de l’accusé ».
D’autres ont tendance à approuver tout cela – mais pour des raisons plus cyniques. « Puisque la loi permet à des consultants d’être utilisés pour aider dans la sélection du jury, les voyants sont probablement aussi appropriés que d’autres », dit le professeur Marcello Truzzi, un sociologue de l’Université du Michigan de l’Est, et co-auteur de Blue Sense, un regard sceptique mais raisonné sur l’utilisation de l’intuition dans les forces de l’ordre. « En effet, s’ils sont utilisés ostensiblement, le fait de les savoir présents peut inciter des jurés potentiels à être plus honnêtes dans leurs propres révélations », ajoute-t-il. « Puisque des consultants en psychologie -profilers – du jury se révèlent peu fiables, de toutes façons, je suspecte les voyants d’être certainement meilleur marché et d’obtenir les mêmes résultats ».
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Nous attirons l’attention des lecteurs sur le fait que cette traduction en langue française n’a pas été effectuée par un traducteur professionel. Par conséquent, nous conseillons aux chercheurs intéréssés par ce travail de se référer à la version originale disponible à cette adresse :
http://www.stephanaschwartz.com/PDF/ESPDBlue.pdf
Publication originale :
Publication history: Intuition Magazine, December 1998, pp. 26-31; and, Kindred Spirits, vol. 47, June-August 1999, pp. 25-28.
Site Stephan A. Schwartz :