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Protocole Visite Mystère

Protocole Visite Mystère

But :

Etudier la phénoménologie de la connaissance à distance en état modifié de conscience.

A partir des variations individuelles, y a-t-il des éléments communs que l’on peut dégager ? Peut-on trouver des points communs et des différences entre la perception en état modifié de conscience et la perception ordinaire ?

Ambition plus lointaine : Avancer dans la compréhension de l’intrication des éléments objectifs et des contenus imaginaires dans les rêves lucides ou les OBE.

 

Principe :

Une petite installation est cachée dans une pièce de l’IMI, sur un thème donné, le thème variant tous les 2 mois. Il y aura une couleur dominante, des objets, des photos, éventuellement des sons ou des odeurs, etc.

Les participants volontaires sont invités à essayer de percevoir à distance des informations/impressions sur cette installation, par divers moyens, selon leurs facultés, préférences ou habitudes :

– Rêve lucide

– OBE

Remote Viewing

– GESP s’appuyant ou non sur des supports

– méditation

etc., donc des moyens divers, sauf aller voir à l’IMI ou tricher !

 

Les participants devront :

Pour chacune de leurs tentatives ayant fourni des données, noter tous leurs ressentis, et pour chaque information, la façon dont elle est apparue à leur conscience, s’il y a eu une émotion associée ou non, etc.

Un questionnaire (facultatif) pourra aider à préciser ces ressentis, en particulier :

– état physique et mental, humeur

– activités en cours

– état de vigilance, état modifié de conscience

– sensations

– émotions

– associations d’idées

– niveau de sensation de réalité (sur 5)

 

L’état de conscience doit être mentionné à chaque fois, même si c’est la veille ordinaire, de façon à pouvoir ensuite  effectuer des comparaisons.

Si le participant a l’impression d’avoir deviné le thème, il peut le mettre à la fin.

 

Hypothèses :

1) les informations seront plus conformes à l’installation si le sentiment de réalité lors de la « visite » virtuelle est plus fort

2) Des informations parcellaires seront plus fréquemment recueillies qu’une appréhension globale de la scène

3) Hypothèse secondaire : effet de groupe : Des éléments seront plus exacts si ce sont des éléments communs retrouvés chez plusieurs participants.

 

 

Feed-back :

Une photo de la scène sera envoyée à la date de changement de thème à tous les participant s qui auront envoyé une réponse pour ce thème.

Limitation : un seul questionnaire-réponse par participant et par thème.

 

Durée prévue  :

2 ans, puis bilan et amélioration du protocole pour une prolongation éventuelle de 2 ans.

 

Détails du protocole :

1) Une liste d’une centaine de thèmes sera élaborée, 24 dans lesquels on puisera pour réaliser les installations, et 72 qui serviront de leurres.

2) A chaque début de période de 2 mois, l’installation est changée. Le nom du dernier thème ainsi que la photo de la dernière installation est donnée en feed-back à ceux qui ont participé durant la période précédente.

3) les compte-rendus de la période précédente sont analysés par un expérimentateur et un résumé en est fait.

4) des réunions périodiques (tous les 6 mois environ) permettent de faire le point et d’apporter des améliorations.

5) le « gagnant » bénéficie d’une activité gratuite (conférence, bibliothèque, café métapsychique, atelier RL). Une personne ayant été gagnant 2 fois bénéficie d’une demi-journée expérimentation à l’IMI.

 

Analyses des réponses d’une période :

A) évaluation du degré d’objectivité des informations :

– globalement : après avoir reçu le texte d’un participant,  on lui enverra 4 mots : le thème réel + 3 leurres. Il devra choisir celui qui correspond le plus à son ressenti.

– en détail : on attribue à chaque expression utilisée une note : 0 (absence dans l’installation) ou 1 (présence), et on calcule le pourcentage d’expressions « exactes ». Cette mesure est difficile à réaliser rigoureusement, aussi elle sera facultative. On pourra aussi utiliser des attributions de notes plus complexes.

 

Pour déterminer le gagnant, on demandera aux juges de voter pour le questionnaire-réponse qui se rapproche le plus de l’installation-cible, selon leur appréciation personnelle. Si aucune réponse n’est convaincante, il n’y aura pas de gagnant pour cette période.

 

B) dépouillement d’analyse qualitative :

Une grille pourra être élaborée et étoffée au fur et à mesure (expérience exploratoire). Exemples :

– clarté, netteté

– luminosité, teinte des couleurs

– présence d’émotions

– mouvements

– point de vue, déplacements

– degré de l’impression de réalité (échelle sur 5)

 

– motivations pour le thème

– symétrie, inversions

– déformations (cf travaux de Warcollier)

– présence d’éléments imaginaires, nature, intégration, rapport avec problématique du sujet

 

Dispositifs additionnels :

A chaque scène on ajoutera :

– une couleur de fond dominante

– un nombre à 4 chiffres

– une carte à jouer

– des photos sur le thème

– un objet insolite, ne cadrant pas avec le thème, sera inclus (dans le but de faire saillance et donc d’être plus susceptible d’être remarqué)

 

– Si certains sujets ont des intérêts particuliers, des « appâts » peuvent être rajoutés pour eux dans la pièce (objets, photos…)

 

 

Avantage du protocole :

– souplesse de la percipience : les sujets peuvent tenter des perceptions au moment qu’ils choisissent pendant toute la période.

– présence de l’expérimentateur non nécessaire en permanence

– coût minime

– aspect ludique

 

Tests supplémentaires

En raison du caractère exploratoire de la recherche, des nouveaux tests pourront être faits au fur et à mesure. Par exemple,

– voir s’il y a une différence si la scène est cachée (par exemple sous un couvercle) ou non, si la scène est éclairée ou non…

– Si il se dégage un effet de groupe (plusieurs sujets perçoivent la même chose). Etc.