Le journaliste Jocelin Morisson a assisté à la Journée Francophone du Congrès de la Parapsychological AssociationLa Parapsychological Association (PA) est une organisation internationale constituée de scientifiques et d'universitaires qui étudient les phénomènes psi, comme la télépathie, la clairvoyance, la psychokinèse, la guérison psychique ou la précognition. La Parapsychological Association est reconnue comme une association scientifique à part entière, étant membre de l'AAAS depuis 1969. C'est le plus important organisme de recherche en parapsychologie. La plupart des parapsychologues sont membre de PA. elle permet de féderer l'ensemble des chercheurs travaillant dans le domaine de la parapsychologie et organise chaque année un congrès où sont publiées les recherches scientifiques des parapsychologues. Elle a pour objectif de promouvoir l'approche scientifique et objective des phénomènes psi et ses membres obeissent à une charte de déontologie., en juillet à Paris (résumés ici). Il s’en inspire dans le dossier que le n°70 du magazine Nexus (septembre-octobre, 2010) consacre à la Conscience, aux limites de la science. Le numéro peut être commandé ici.
Présentation du dossier :
Quest-ce que la conscience ? Le libre arbitre est-il une illusion ? Avons-nous des pouvoirs psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. ? Existe-t-il une conscience collective ? À ces questions et bien dautres, des tentatives de réponses sont apportées par des chercheurs qui nont pas peur de pousser les limites, dexplorer les frontières et de sonder la nature humaine jusque dans ses tréfonds. Pour autant, il sagit bien de science ; une science qui na pas froid aux yeux et qui sait que sa démarche doit rester aussi humble quaudacieuse.
INTENTION : LINFLUENCE À DISTANCE
Si labsence dun modèle théorique global prive encore les recherches psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. du statut de science, certains travaux sinsèrent pourtant dans des programmes de physique ou
de neurosciences. Lexcellente initiative de lInstitut métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie. international (IMI) en juillet dernier
en a fourni, une fois de plus, lillustration.
INTUITION : QUAND LA CONSCIENCE REMONTE LE TEMPS
Si les données continuent de saccumuler en parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire., il leur manque toujours un cadre global qui permettrait de rendre compte des anomalies observées.
Le chercheur Dick BiermanDick Bierman est enseignant à l'Université dAmsterdam et à l'Université dUtrecht. Il suggère quen vue détudier les phénomènes psi, nous pourrions avoir à proposer de nouveaux modèles théoriques intermédiaires entre la conscience et la réalité physique objective. Après un doctorat en Physique Expérimentale, il sest investi dans le domaine de la recherche en Intelligence Artificielle, et plus spécialement dans les systèmes d Intelligent Tutoring. Ces recherches lont mené à létude des états modifiés de conscience, en particulier ceux ayant trait au sommeil. Il a également étudié limportance des processus affectifs dans lapprentissage individuel, ce qui la conduit à sintéresser aux facteurs émotionnels inconscients et à leur rôle dans la prise de décision. Son travail sur le Pressentiment, cest à dire lactivation anormale de centres dexcitation physiologiques précédant des évènements chargés émotionnellement, a trouvé un champ dapplication en adéquation avec ses autre domaines de recherche. Dick Bierman est aussi fortement impliqué dans les expériences qui visent à comprendre les éventuelles relations entre la physique quantique et la conscience. a franchi le pas en proposant un modèle conçu à partir de ses nombreuses observations, en particulier dans le domaine du « pressentiment ».
LHUMANITÉ A-T-ELLE UNE CONSCIENCE COLLECTIVE ?
Le Projet conscience globale (Global Consciousness Project ou GCP) est un programme scientifique hors du commun. Depuis douze ans, une équipe installée dans un laboratoire de luniversité de Princeton recueille et traite les données qui lui parviennent dun réseau de générateurs de nombres aléatoires (GNA) répartis sur la planète. Quobservent-ils ? Des déviations en lien avec des événements planétaires majeurs !
D’autres articles du dossier lient les recherches sur la conscience à la physique quantique (Henry Stapp, Jeffrey Schwartz, Antoine Suarez, Michel Bitbol )