A propos de Camille Flammarion, L’inconnu et les problèmes psychiques (1900).
« Le but de ces recherches », écrit l’auteur de l’ouvrage que nous étudions ici, « est de savoir si l’âme humaine existe comme une entité indépendante du corps, et si elle survit à la destruction de celui-ci » (Flammarion, 1900b, p. 477). L’enquête en question, publiée sous le titre L’inconnu et les problèmes psychiques, est une collection d’expériences paranormales rassemblées par l’astronome français Camille Flammarion (1842-1925), qui fut également un métapsychiste. (Pour une bibliographie des livres de Flammarion sur l’astronomie, la métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie. et autres sujets, cliquez ici ). Ce livre fut traduit en anglais sous le titre L’Inconnu: The Unknwown [1900b].
Table des matières de L’inconnu et les problèmes psychiques
Introduction
I. Les incrédules
II. Les crédules
III. Les manifestations télépathiques de mourants et les apparitions
IV. Admission des faits
V. Des hallucinations proprement dites
VI. L’action psychique d’un Esprit sur un autre. – Transmissions de pensées – Suggestion mentale – Communications à distance entre vivants.
VII. Le monde des rêves. – Diversité indéfinie des songes – Physiologie cérébrale – Rêves psychiques : manifestations de mourants ressenties pendant le sommeil – La télépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue. dans les rêves.
VIII. La vue à distance en rêve. – Des faits actuels
IX. Les rêves prémonitoires et la divination de l’avenir
Conclusion
Lorsque L’inconnu fut publié, cela faisait déjà un bon moment que Flammarion s’intéressait aux phénomènes psychiques et y consacrait ses recherches (Fuentès, 2002). Son intérêt portait sur ce qu’il avait coutume d’appeler les « forces naturelles inconnues », une expression par laquelle il rassemblait médiumnité, télépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue., apparitions et autres phénomènes. Il employait également cette expression en astronomie ainsi que dans des travaux touchant d’autres domaines du savoir.
Intérêt de Flammarion pour les anomalies et les sujets controversés
Flammarion s’est vivement intéressé à l’anomal et à l’inexpliqué pendant toute sa vie. Cet intérêt s’exprimait en partie dans l’étude des phénomènes psychiques, mais Flammarion s’est également penché sur d’autres sortes d’anomalies et de sujets controversés durant sa longue carrière.
Il s’intéressait entre autres à l’idée et à la possibilité de la vie extra-terrestre. Dans son livre La pluralité des mondes habités (1868), Flammarion s’attache, comme l’indique le sous-titre, à l’exposé des « conditions d’habitabilité des terres célestes discutées au point de vue de l’astronomie, de la physiologie et de la philosophie naturelle » (cliquer ici pour un compte-rendu). Le livre inclut des discussions issues de l’Antiquité à propos de l’idée de la vie sur d’autres planètes, des spéculations sur la vie extraterrestre ainsi que la vie en général, et d’autres sujets. (Pour les spéculations de Flammarion sur Mars, cliquer ici).
Dans Dieu dans la nature (1869), Flammarion défend l’idée que l’esprit n’est pas une fonction du cerveau, ce qui s’accorde avec ses conclusions sur les phénomènes psychiques tels que la télépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue.. Il défend également l’idée d’un dessein intelligent.
Flammarion s’intéressait également aux manifestations de la foudre. Dans son livre Les caprices de la foudre (1905), il se penche sur le phénomène de foudre en boule ainsi que sur de rares occurrences de l’effet de la foudre sur les hommes, les animaux et les plantes, et sur la production d’images imprimées sur diverses surfaces.
Références
Flammarion, C. (1868). La Pluralité des mondes habités (Douzième édition) Paris : Didier.
Flammarion, C. (1869). Dieu dans la nature. (Cinquième édition) Paris : Didier.
Flammarion, C. (1905). Les caprices de la foudre. Paris : Ernest Flammarion.
La traduction anglaise, décrite dans le Atlantic Monthly, comme « aussi intéressant qu’un roman » (Publication pour The Unknown, 1900), est l’une des plus célèbres uvres métapsychiques de Flammarion. L’essentiel du livre se base sur des lettres reçues en réponse à deux questions publiées en 1899 dans les Annales politiques et littéraires :
1° Vous est-il arrivé, à une époque quelconque, d’éprouver, étant éveillé, l’impression nette de voir un être humain, ou de l’entendre, ou d’être touché par lui, sans que vous puissiez rapporter cette impression à aucune cause connue ?
2° Cette impression a-t-elle coïncidé avec une mort ?
Flammarion demanda aux lecteurs du journal, ainsi que de deux autres journaux qui publièrent son appel à témoins un peu plus tard, de lui répondre par « oui » ou par « non » et de lui envoyer une description de leur expérience. A l’heure où le livre fut envoyé à l’imprimerie, il avait reçu 4280 lettres, dont 2456 négatives et 1824 positives. Parmi ces dernières, il y en avait 1758 qui contenaient des descriptions. Flammarion en sélectionna 786, qui incluaient 1130 récits individuels de diverses expériences. Ces 786 lettres concernaient des sujets variés[[Manifestations et apparitions des mourants ; manifestations et apparitions de personnes vivantes non malades ; manifestations et apparitions de défunts ; visions d’événements se produisant à distance ; rêve prémonitoire et précognitionLa précognition est la connaissance dun événement futur qui ne pourrait être ni prédit ni inféré par des moyens normaux. de l’avenir ; rêve où un mort se manifeste ; rencontres provoquées par une certaine inspiration ; pressentiments qui se réalisent ; doubles de personnes vivantes ; mouvements d’objets inanimés sans cause apparente ; communications de la pensée à distance ; impressions ressenties par des animaux ; pleurs entendus à une longue distance ; portes closes s’ouvrant toutes seules ; maisons hantées ; expérimentations spirites.]], mais la plupart décrivaient ce que nous appellerions aujourd’hui des expériences extra-sensorielles. Parmi ces expériences, beaucoup coïncidaient avec une mort, et comportaient des apparitions, des sons et des voix, tandis qu’une autre catégorie décrivait des phénomènes physiques.
Cas 19
Ce cas concerne la perception visuelle d’une personne connue, et l’audition de sa voix.
Le 4 décembre 1884, à 3 heures et demie du matin, étant parfaitement éveillée, je venais de me lever. J’eus la vision très nette de l’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). de mon frère, Joseph Bonnet, sous-lieutenant de spahis, 2e régiment, en garnison à Batna, province de Constantine (Algérie). A cette époque, il était en manuvres et nous ne savions pas au juste où il se trouvait. Mon frère m’embrassa sur le front ; je sentis un frisson très froid, et il me dit très distinctement : Adieu, Angèle, je suis mort.
Très émue et toute bouleversée, je réveillai mon mari aussitôt en lui disant : « Joseph est mort ; il vient de me le dire. »
Comme ce jour-là, 4 décembre, était le jour de la naissance de mon frère (il atteignait trente-trois ans), et que nous avions parlé la veille de cet anniversaire, mon mari m’assura que c’était là une suite de mes idées et me traita même de visionnaire, et d’exaltée.
Toute cette journée du jeudi, je fus très angoissée. A 9 heures du soir, nous reçûmes une dépêche ; avant de l’ouvrir, je savais ce qu’elle contenait. Mon frère était mort à Kenchela (Algérie), à trois heures du matin.
Angèle Esperon, née Bonnet.
Je certifie absolument exact le récit ci-dessus de ma femme.
Osman Esperon,
Capitaine en retraite, chevalier de la Légion d’honneur, à Bordeaux.
Cas 21
Ce cas concerne un son de cloche ne pouvant recevoir d’explication normale.
Nous étions à la campagne. Ma mère habitait une pièce voisine de celle où nous couchions, ma femme et moi.
Ma mère était âgée, mais très bien portante, et rien, la veille de sa mort, ne nous faisait présumer sa fin prochaine lorsqu’elle se retira le soir dans sa chambre.
Le matin, vers cinq heures et demie, je fus éveillé en sursaut par un bruit que je pris pour celui d’une sonnette.
Je sautai à bas du lit, en disant à ma femme : « Ma mère sonne ».
Ma femme me fit remarquer que cela ne pouvait être le cas, ma mère n’ayant pas plus que nous de sonnette à la campagne, et que le bruit qui m’avait éveillé était le grincement de la poulie d’un puits situé sous nos fenêtres, grincement qui ne m’éveillait point d’ordinaire.
J’admis la possibilité de cette explication, et n’attachai point d’importance à mon brusque réveil.
Je descendis à Lyon. Quelques heures après, ma femme me fit prévenir par un coursier qu’elle venait de trouver ma mère morte dans son lit, et tout faisait supposer que sa mort devait remonter à 5 ou 6 heures du matin, c’est-à-dire à peu près à l’heure où une inexplicable sensation m’avait fait croire qu’elle appelait.
E.Gérin,
Avoué auprès du Tribunal civil (Lyon).
Cas 120
Ce cas concerne le mouvement apparent d’un portrait.
Mon frère était malade et soigné loin de nous. Tout en le sachant gravement malade, nous avions bon espoir dans sa guérison. Nous étions allées le voir et l’avions trouvé mieux portant, lorsqu’une nuit je fus réveillée en sursaut, et le portrait de mon père qui était placé juste en face de mon lit me sembla faire un grand mouvement. Je dis me sembla, car je crois inadmissible qu’il ait bougé. En tout cas, mon premier regard, en me réveillant en sursaut, fut pour ce portrait que je crus voir remuer. En même temps, j’éprouvai une impression de frayeur telle que je ne pus me rendormir. Je regardai l’heure : il était 1 heure précise du matin.
Le lendemain, dans la matinée, nous reçûmes une lettre nous disant de nous rendre près de mon père, dont l’état s’était aggravé subitement. Nous arrivâmes trop tard. Mon pauvre père était mort dans la nuit, à 1 heure du matin, donc au moment précis où j’avais été réveillée.
Ce fait, auquel je songe souvent, est naturellement resté absolument incompréhensible pour moi.
Juliette Thévenet,
à Monté-Carlo.
Flammarion commente la réalité des expériences collectées ainsi que les preuves à l’appui. Il écrit :
Qu’ils aient été inventés de toutes pièces pour mystifier les parents et amis auxquels ils ont été racontés, c’est une hypothèse qui a été sérieusement mise en avant, mais que nous commencerons par éliminer. Dans certains cas, il y a plusieurs témoins. En d’autres cas, l’observateur a tellement été impressionné qu’il a fait une maladie. Les premiers récits consignés ci-dessus m’ont été rapportés par des personnes en la sincérité desquelles j’ai autant confiance qu’en moi-même. Les lettres qui viennent ensuite paraissent d’une absolue bonne foi. J’en ai fait vérifier environ un dixième, de diverses façons, et ce contrôle a toujours abouti à confirmer la vérité des récits, sauf quelques variantes insignifiantes. (p. 184)
De plus, il commente les récits d’expériences coïncidant avec des morts en disant que « sur cent cas d’apparitions, il n’y en a pas eu plus de sept ou huit sans coïncidence » (p. 187). Il pensait que si les expériences collectées n’avaient été que de simples hallucinations ou coïncidences, alors « il y en aurait un nombre considérablement plus grand ne coïncidant pas avec une mort » (p. 187).
En plus des cas coïncidant avec des morts, Flammarion reçut des récits d’événements triviaux, allant de la prémonition d’une rencontre dans la rue à une visite attendue, en passant par toutes sortes d’expériences en rapport avec le futur (dont certaines étaient en lien avec la mort).
L’astronome français pensait que ces phénomènes illustraient « l’extraordinaire, l’inconnu, l’inexpliqué » (p. 183). De plus, il se risqua à des spéculations, dont certaines concernaient les forces inconnues censées sous-tendre la communication d’esprit à esprit. « Il peut n’y avoir là qu’une radiation, un mode d’énergie encore inconnu, une vibration de l’éther, une onde allant frapper un cerveau et lui donnant l’illusion d’une réalité externe » (p. 229). Cette force, continue-t-il, « produirait dans l’éther un mouvement qui irait frapper un cerveau vibrant synchroniquement » (p. 308). Il note bien que ces idées ne sont que des hypothèses. Mais sans s’occuper des analogies physiques, Flammarion affirme que le procédé en question est une force « d’ordre psychique et non physique, ou physiologique, ou chimique, ou mécanique… » (p. 308).
Flammarion n’était certes pas le premier à rassembler des récits spontanés d’expériences, ou à s’occuper d’expériences en lien avec la mort. Ce sujet avait été exploré au dix-neuvième siècle par bien d’autres chercheurs, dont les membres de la Society for Psychical Research basée à Londres, dans des enquêtes plus détaillées et systématiques, et avec des normes bien plus strictes que celles de Flammarion en ce qui concernait la recevabilité des preuves. Néanmoins, et malgré les critiques reçues par le livre, ces travaux eurent une très grande influence en France et dans d’autres pays européens. En représentant des idées non matérialistes dans le cadre de la recherche métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie. en France, Flammarion écrit que les phénomènes psychiques indiquent que « l’âme existe et qu’elle est douée de facultés encore inconnues » (p. 485).
Deux critiques du livre de Flammarion
Bien que l’ouvrage ait connu un vif succès, nous nous en tiendrons ici à deux critiques.
Dans les Proceedings of the Society for Psychical Research, le psychiste Frank Podmore (1856-1910) fait remarquer que Flammarion ne devait vraisemblablement pas avoir reçu beaucoup de lettres négatives, ce qui impacte ses généralisations sur des sujets comme le faible nombre de cas ne coïncidant pas avec une mort (Podmore, 1900).
De plus, d’après Podmore, Flammarion n’aurait pas dû tant insister sur sa méthode « scientifique », car en substance, il s’appuie sur des arguments ne lui permettant pas de fournir de « raisons valables pour expliquer la foi qui est sienne ».
La critique du psychologue Joseph Jastrow (1866-1944) est encore plus sévère que celle de Podmore. Il écrit dans Science que ces travaux montrent « un manque de jugement critique dans l’évaluation des preuves, et une méconnaissance de la nature des conditions logiques présentées par l’étude de ces problèmes ».
Références
Jastrow, J. (1900). [Critique de L’inconnu et les problèmes psychiques]. Science, 11 (n.s.), 945-947.
Podmore, F. (1900). [Critique de L’inconnu et les problèmes psychiques]. Proceedings of the Society for Psychical Research, 15, 422-432.
Cet ouvrage sur les phénomènes paranormaux ne fut pas le dernier de Flammarion. Il continua à écrire et publier sur le sujet jusqu’à la fin de sa vie, en 1925.
Ouvrages ultérieurs de Flammarion sur les phénomènes paranormaux
Après la publication de l’ouvrage que nous avons présenté, Flammarion publia un livre rassemblant des informations autobiographiques, des compte rendus de séances avec la médium italienne Eusapia Palladino, et des réflexions sur les travaux d’autres chercheurs comme Agénor de Gasparin et William Crookes (Flammarion, 1907).
Dans un chapitre de cet ouvrage, Flammarion revient sur le travail accompli dans L’inconnu pour souligner qu’il lui restait de nombreux sujets non inclus dans l’ouvrage, ainsi que des lettres supplémentaires.
Flammarion réutilisa une partie de ces données dans des ouvrages ultérieurs. Parmi ceux-ci, le particulièrement célèbre La Mort et son mystère (1920-1922) se compose de trois volumes présentant d’autres cas d’apparitions et autres phénomènes se produisant avant, pendant, et après la mort de la personne à laquelle est liée l’expérience. Flammarion et d’autres se basèrent sur cette trilogie pour défendre le concept de la nature spirituelle de l’être humain et sa survie après la mort physique.
Flammarion se pencha ensuite sur les phénomènes d’apparitions fantomatiques et d’esprits frappeurs, dans un ouvrage de 1923 rassemblant des cas passionnants comme celui du château de Calvados.
Il devait laisser à sa mort en 1925 un manuscrit inédit dans lequel étaient étudiées divers phénomènes d’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). des vivants et des morts. Cet ouvrage a été publié récemment (Flammarion, 2005).
Références
Flammarion, C. (1907). Les forces naturelles inconnues. Paris: Ernest Flammarion.
Flammarion, C. (1920-1922). La mort et son mystère. (3 vols.) Paris: Ernest Flammarion.
Flammarion, C. (1923). Les maisons hantées. Paris: Ernest Flammarion.
Flammarion, C. (2005). Fantômes et sciences d’observation (établi par P. Fuentès). Agnières, France: JMG.