I. UNE VIE APRES LA VIE ? CONFERENCE D’ERLENDUR HARALDSSON
II. HANS BENDER A STRASBOURG
Une conférence du Professeur Erlendur Haraldsson. Le lundi 16 avril 2007.
La parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. moderne s’intéresse principalement aux phénomènes psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. associés à des
organismes vivants : télépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue., précognitionLa précognition est la connaissance dun événement futur qui ne pourrait être ni prédit ni inféré par des moyens normaux., clairvoyanceConnaissance d'objets ou d'événements à distance sans l'intermédiaire des sens.. Cependant les pères de la recherche psychique étaient par-dessus tout motivés par une question d’un autre ordre et des plus difficiles qui soit : l’existence de l’âme. Pouvait-on, se demandaient-ils, étudier scientifiquement qu’une
partie de nous survit à la mort du corps, – une sorte de soi indépendant du cerveau, ou au moins un agrégat de souvenirs ?
Seule une poignée de chercheurs étudient encore cette question fondamentale avec des outils
scientifiques. L’approche qui semble la plus fascinante a été initiée voici 50 ans par le travail révolutionnaire du professeur Ian Stevenson. Il a enquêté sur des cas d’enfants semblant avoir
des souvenirs de leurs vies antérieures.
Avec la mort de Stevenson voici seulement quelques semaines, le Dr. Erlendur Haraldsson est devenu la référence mondiale de ce domaine. Il a en effet étudié de nombreux cas d’enfants ayant des souvenirs de vies antérieures au Liban, au Sri Lanka, ainsi qu’en Inde et en Islande. Ses enquêtes se focalisent sur la façon dont on peut vérifier les déclarations faites par ces enfants, en utilisant les données sur une personne décédée qui correspondraient aux descriptions faites par les
enfants. Il a donc examiné les explications parapsychologiques, psychologiques, religieuses et culturelles de ce phénomène.
Dans sa conférence, le professeur Haraldsson décrira ses méthodes de recherche, ses découvertes majeures, ainsi que certaines des implications de ce domaine fascinant.
Erlendur Haraldsson est professeur émérite de psychologie à l’université d’Islande. Il a publié de nombreux articles dans des journaux scientifiques. Il est de plus l’auteur de cinq livres, certains publiés en plusieurs langues, dont un en français : « Ce qu’ils ont vu… Au seuil de
la mort ». Paris: Club Loisirs, 1983.
Le psychologue et parapsychologueCe terme revêt de nos jours un double sens. Utilisé pour désigner les chercheurs de formation scientifique et universitaire qui étudient les phénomènes paranormaux dans le cadre de la parapsychologie scientifique, il renvoie aussi aux praticiens de l'occulte et du paranormal (voyants, médiums, magnétiseurs, etc.). On pourrait souhaiter que la première acception évoquée l'emporte dans le vocabulaire courant pour ainsi éviter toute confusion. L'ambiguïté du terme est volontiers entretenue par les critiques et détracteurs de la parapsychologie scientifique. Ceux-ci tentent ainsi, par un pernicieux effet d'amalgame maintenant une certaine confusion sémantique, de reléguer des recherches se voulant rationnelles sur ces questions en dehors du champ de la science. Des praticiens du paranormal peuvent avoir tendance, eux aussi, à entretenir cette ambiguïté. En se prétendant parapsychologues, ils espèrent sans doute, par la référence scientifique qu'ils s'attribuent, renforcer auprès de leurs clients l'image de professions en manque de reconnaissance sociale. De plus, le peu d'approfondissement que des enquêtes médiatiques trop souvent en mal de sensationnel consacrent à ce type de questions contribue à laisser perdurer la confusion, là où il faudrait au contraire faire preuve de discernement et de prudence. Que pouvons-nous dire des parapsychologues relevant du premier sens envisagé et que nous voudrions privilégier ici? D'origines universitaires variées, les chercheurs amenés à réfléchir aux questions parapsychologiques se recrutent aussi bien parmi des spécialistes des sciences dites humaines (psychologues, ethnologues, sociologues, etc.) que parmi des spécialistes des sciences dites exactes (mathématiciens, physiciens, biologistes, etc.). Des philosophes, des médecins et des ingénieurs se retrouvent également impliqués dans ce domaine de recherche. Seuls quelques laboratoires dans le monde emploient des chercheurs en parapsychologie à temps plein. Compte tenu du peu de place que l'institution scientifique accorde encore à la parapsychologie, la plupart des chercheurs n'y consacrent qu'une partie de leur temps, exerçant par ailleurs des fonctions en lien avec leur formation d'origine. Les premiers grands noms de la parapsychologie furent les pionniers de recherches qualifiées alors de psychiques , ou bien encore de métapsychiques. Parmi les plus connus, on pourrait citer le philosophe américain William James (1842-1910), tenant du pragmatisme, le physicien anglais William Crookes (1829-1919), rendu par ailleurs célèbre par la découverte du thallium, et le Français Charles Richet (1850-1935), prix Nobel de médecine en 1913. Deux psychologues américains ont ensuite particulièrement marqué l'histoire de la parapsychologie durant la seconde moitié du XXème siècle. Joseph Banks Rhine (1925-1980) est considéré comme le père de la parapsychologie quantitative car il a systématisé le traitement statistique des phénomènes paranormaux observés en laboratoire. Plus près de nous, Charles Honorton, en introduisant la technique du ganzfeld et en appliquant les techniques de méta-analyses aux données parapsychologiques, a permis de faire avancer le débat entre partisans et opposants de la parapsychologie. En France, c'est essentiellement autour de l'Institut métapsychique international, fondé en 1919, que se sont regroupés les principaux intellectuels interessés par ces questions. On citera, pour mémoire, les docteurs Gustave Geley (1865-1924) et Eugène Osty (1874-1938) ou bien encore les ingénieurs René Warcollier (1881-1962) et Henri Marcotte (1920-1987). Le spécialiste d'éthologie animale Rémy Chauvin, membre de l'Académie des sciences, est certainement, à l'heure actuelle, le scientifique le plus connu du grand public qui ait ouvertement déclaré son intérêt pour la parapsychologie, par le biais notamment d'expériences réalisées avec des animaux. Ce sont en fait de très nombreux chercheurs (qu'il faudrait certainement compter en milliers), issus de mondes scientifiques et intellectuels très divers, qui se sont passionnés pour la parapsychologie depuis plus d'un siècle, aussi bien en Europe qu'aux États-Unis, comme dans l'ex-URSS ou d'autres pays du monde. Dans son ouvrage "Somnambulisme et médiumnité" et plus particulièrement dans le tome II intitulé "Le Choc des sciences psychiques", le philosophe et sociologue Bertrand Meheust, reprenant l'histoire des débuts de la métapsychique, tente de comprendre les origines de l'incroyable entreprise d'occultation qui a pesé et qui pèse encore sur les travaux de plusieurs générations de parapsychologues. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} Hans Bender (1907-1991) a enseigné à Strasbourg durant l’occupation allemande. Il y avait fondé un centre de recherches parapsychologiques et une clinique privée pour les personnes en prise avec des problématiques paranormales. Depuis cet épisode, une rumeur a circulé autour des liens entre Bender et le nazisme, rumeur entretenue par le témoignage biaisé d’une de ses filles colporté sur plusieurs sites. Il a fallu attendre l’enquête approfondie d’un véritable historien pour que les événements soient mis au clair. Le professeur d’histoire et de langues romanes à l’Université de Freiburg, Frank-Rutger Hausmann, conclut dans son livre « Hans Bender et l’Institut de psychologie et de psychologie clinique à la Reichsuniversität de Strasbourg de 1941 à 1944 » (Ed. Ergon, 2006) que Bender n’était pas du tout nazi. Bender a montré un opportunisme raisonnable, qui lui a permis de sauvegarder des documents inestimables et de développer ses recherches en parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire.. Le passage de Bender à Strasbourg est donc présenté, dans le résumé français écrit par l’auteur, comme ayant un bilan positif.
https://www.metapsychique.org/hans-bender-a-strasbourg/
Et n’hésitez pas à transmettre la newsletter autour de vous,