Au début des années 80, des résultats expérimentaux aux Psychophysical Research Laboratories suggéraient aux chercheurs que les sujets avaient un effet non seulement sur les GNA sur lesquels ils se concentraient, mais également sur des GNA « cachés ».
Cette première observation a été reprise et développée par Roger Nelson, de l’université Princeton, à des groupes en situation, par exemple à des groupes de respiration holotropique (une technique de thérapie et de développement personnel mise au point par le psychiatre Stan Grof). Il a remarqué que les résultats du GNA ont un profil particulier, spécifique aux moments émotionnels les plus intenses, et non au moments de repos (par exemple, pendant les explications de l’animateur, ou pendant les pauses).
Allant plus loin, Dean RadinDean Radin a mené des recherches dans le domaine de la parapsychologie expérimentale en milieu universitaire et dans lindustrie. Il a travaillé à lUniversité de Princeton, à lUniversité dEdimbourg, à lUniversité du Nevada et au Stanford Research International (SRI). Il a également été président de la Parapsychological Association. Il est lauteur de "La consience invisible", un livre qui dresse un paranorama global des recherches scientifiques dans le domaine de la parapsychologie. Il est aussi auteur et co-auteur de plus de 175 articles de journaux et rapports techniques en lien avec la parapsychologie., de l’université du Nevada, a eu l’idée d’utiliser les GNA pour tester des phénomènes collectifs inconscients à grande échelle. Son hypothèse était que des personnes dispersées dans l’espace, mais focalisées sur un même objet d’attention – par exemple une émission de télévision – pourraient réagir inconsciemment de façon cohérente, et donc perturber simultanément les GNA.
Effectivement, une expérience menée lors de la 67e cérémonie des Oscars, a aboutit à des perturbations importantes (les données des GNA s’écartaient de la ligne de base du hasard) sur plusieurs GNA fonctionnant pendant la diffusion en direct de l’émission – et ceci à des moments correspondant à des pics d’intérêt.
Le GCP, ou Global Consciousness Project (Projet d’étude de la « Conscience Globale »), est ainsi né de deux observations. La première est qu’un générateur de nombres aléatoiresActuellement, système électronique servant à générer des nombres aléatoires. On utilise des générateurs de nombres aléatoires (GNA ou RNG en anglais) en particulier dans les expériences de psychokinèse, s'agissant d'une source fiable de hasard. placé au milieu d’un groupe de personnes occupées à une même activité peut refléter l’attention globale portée par le groupe à cette activité ; la seconde est qu’Internet permet aujourd’hui l’installation d’une expérimentation en réseau à très grande échelle. Ainsi, l’idée du GCP, subventionnée par la fondation américaine Institute of Noetic Sciences, consiste à mettre en réseau un nombre important de GNA sur toute la planète, pour mettre à jour les éventuels impacts et contamination d’événements intenses sur la psyché collective. Ces GNA, fonctionnant en permanence, transfèrent leurs données au PearLe laboratoire Princeton Engineering Anomalies Research (PEAR) a été établi en 1979 par Pr. Robert G. Jahn, alors doyen de la faculté d'ingénierie et de sciences appliquées de l'université de Princeton afin d'étudier les interactions entre la psyché et les systèmes physiques, et plus particulièrement les systèmes aléatoires. Le PEAR dépend du département MEAS (Mechanics and Aerospace) de la SEAS (School of Engineering and Applied Science) de l'université de Princeton. Le PEAR est composé d'une équipe pluridisciplinaire (ingénieurs, physiciens, psychologues) mettant en place des expériences et tentant de fournir des modèles théoriques afin de mieux comprendre le rôle de la conscience dans la réalité physique. Le Program Director est Robert G. Jahn, et la Laboratory Manager Brenda J. Dunne. Lab de l’université Princeton, chargé des analyses. Une vingtaine d’ordinateurs, déjà en place en Hollande, en Suisse, en Allemagne et aux Etats-Unis, ont permis d’obtenir des résultats très encourageants.
En France, l’IMI dispose de cet appareil depuis fin 1999, et est ainsi un « nud » important dans ce projet de mesure du flux de la conscience collective (« global consciousness »).