La portée des songes en Métapsychique :
télépathie, précognition et clairvoyance
Samedi 5 novembre 2022 de 16h30 à 18h00
Séance en présentiel à l’Institut Métapsychique International
Le Café Métapsychique du mois de novembre vous invite à discuter des phénomènes de télépathie, de précognition et de clairvoyance dans les rêves. Après une brève présentation des études déjà menées sur ces questions, nous vous proposerons de discuter des explications proposées, de partager votre opinion sur ce sujet et d’offrir des témoignages personnels si vous le désirez. Ces évènements œuvrent pour la libre parole et la réflexion commune dans un cadre de non-jugement. Pour ceux et celles qui sont intéressé(e)s, une bibliographie ainsi qu’un corpus de textes vous seront proposés si vous souhaitez vous familiariser avec les thèses des chercheurs psychistes.
Tarif : 4e pour les membres de l’A-IMI, 6e pour les non-membres.
Lieu et horaire : IMI, 51 rue de l’aqueduc, 75010 Paris. Samedi 5 novembre de 16h30 à 18h00.
Places limitées! Réservez votre place en écrivant à : metapsychique@gmail.com.
A bientôt !
Anaïs, Animatrice des Cafés Métapsychiques
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POUR ALLER PLUS LOIN
La portée des songes en métapsychique :
télépathie, précognition et clairvoyance.
Par Anaïs Bensahra
Divinations, prémonitions, contacts avec un « au-delà »… Longtemps, le caractère « surnaturel » des songes a été relayé au rang de la mythologie ou des croyances populaires. Les visions de proches défunts ont souvent été réduites à des hallucinations. La « science des rêves », encore jeune et en plein essor comme le rappelle l’ouvrage collectif de Marie Bonnot et Aude Leblond (2015), manifeste une nouvelle fois l’absence de considération scientifique pour la dimension « surnaturelle » du phénomène onirique. Privilégiée pour introduire un traité sur le « rêve », cette facette énigmatique demeure dans un cadre strictement historique et est exclue d’une quelconque démarche épistémologique. Si Freud aborde le phénomène télépathique dans les rêves, lors de sa conférence de 1922, c’est uniquement pour proposer un examen impartial « du rapport des faits de télépathie (…) avec le rêve, plus exactement avec notre théorie du rêve ». Sensible aux recherches de la SPR, Freud reste fidèle à la lecture psychanalytique du phénomène onirique même en présence d’un fait télépathique potentiel. La distinction réalisée au cours de sa conférence peut néanmoins s’avérer intéressante dans le cadre des recherches psychiques. Freud distingue en effet (toujours, à ce stade, dans l’attente d’une confirmation du fait télépathique) le phénomène onirique « pur » de « l’expérience télépathique vécue en état de sommeil ». Cette distinction isole le phénomène psychique de son moment d’apparition (à l’état de sommeil) et lui garantit une certaine indépendance vis-à-vis du fait onirique. Ce dernier, dans une dynamique de réciprocité, dessine une nouvelle dimension de la vie psychique où les phénomènes métapsychiques et les « profondeurs de la vie de l’esprit » (ou « psychologie des profondeurs » selon l’expression de Freud ou d’Henri Bergson) se rencontrent.
Au milieu du XIXe, certains comités scientifiques – curieux de l’effervescence provoquée par le mouvement spirite – ont mené une première enquête sur les phénomènes « télépathiques ». Sir William Barrett, professeur à l’Université de Dublin et membre de la Société Royale, fut le premier à présenter les résultats de ses séances d’hypnotisme sur « la communication de sensations et d’idées d’un esprit à un autre hors les moyens ordinaires de la communication de la pensée » (1876). Cette étude entraîna la fondation de la Society for Psychical Research à Londres en 1882. Quatre ans plus tard, Myers, Gurney et Podmore livreront l’ouvrage pionnier en métapsychique sur le phénomène télépathique : Phantasms of the Living ou « Hallucinations véridiques » (1886). Les auteurs ont récolté plusieurs centaines de témoignages sur le phénomène d’apparition de mourants à l’état de veille comme à celui de sommeil, selon la méthode employée par la grande majorité des chercheurs du XIXe : c’est-à-dire exclusivement factuelle. Si l’hypothèse des ondes cérébrales est seulement soulevée à titre explicatif – sans jamais être confirmée par les scientifiques de l’époque – la réalité du fait télépathique sera néanmoins, quelques années plus tard et selon Richet, définitivement avéré dans le champ de la métapsychique. Eugène Osty, dans son article intitulé « La Télépathie Expérimentale » et publié dans la Revue Métapsychique de 1925, rappelle qu’étymologiquement la télépathie se définit comme « l’action de sentir ou de percevoir au loin ». Autrement dit, tout phénomène dans lequel une personne « perçoit à distance, sans le secours des sens normaux, soit la pensée d’une autre personne, soit des événements se produisant plus ou moins loin dans l’espace ». Dans un sens plus restreint, la télépathie sera strictement abordée comme « la perception à distance de la pensée d’un individu par un autre ou ce qui lui arrive en dehors de l’exercice normal des sens et de l’intelligence ». Les nombreux cas rapportés par Camille Flammarion illustrent les différentes facettes du phénomène télépathique.
Par ces témoignages exceptionnels, la relation du phénomène onirique avec les manifestations psychique questionne… Le rêve est-il un état psychologique propice pour les faits psychiques ? Quel rapport peut-il entretenir avec ces derniers ? Le phénomène onirique est-il seulement un intermédiaire ou doit-il être compris comme une « voie de connaissance » potentielle ? Les faits de précognition et de clairvoyance doivent-ils être considérés comme la traduction d’un phénomène unique (la télépathie ? le psi ?) ou bien ces manifestations doivent-elles être distinguées les unes des autres ?