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Définitions de la parapsychologie

Définitions de la parapsychologie

La parapsychologie, jeune discipline dont on peut situer l’origine vers 1882 (fondation de la Society for Psychical Research) ou vers 1930 (son entrée dans un laboratoire de recherche), tente d’émerger de la « nébuleuse du paranormal » en invoquant ses méthodes scientifiques et en définissant restrictivement son objet d’étude.


Traditionnellement, le paranormal recouvre l’ensemble des énigmes scientifiques se rapportant à des phénomènes rares et étonnants, dont les phénomènes parapsychologiques ne sont qu’un sous-ensemble. Il n’existe pas encore actuellement de consensus absolu sur la manière d’énoncer les spécificités de la parapsychologie, mais on peut avancer la définition suivante, très générale :

La parapsychologie est l’étude rationnelle, approfondie, et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables en l’état actuel de nos connaissances scientifiques, et mettant en jeu le psychisme et son interaction avec l’environnement.

Au cours du temps, plusieurs dénominations et définitions successives ont été utilisées, qui mettaient respectivement l’accent sur tel ou tel aspect des phénomènes, et qui souvent contenaient des hypothèses implicites.

En premier lieu, l’appellation « métapsychique » a été proposée par Charles Richet pour désigner « l’étude des phénomènes mécaniques ou psychologiques dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans l’intelligence humaine ».

En 1889, Max Dessoir forge le terme « parapsychologie » pour spécifier « toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques ».

Pour J.B Rhine, qui le premier a introduit la parapsychologie dans le milieu universitaire, la parapsychologie est simplement l' »étude des phénomènes paranormaux », c’est-à-dire la télépathie,la clairvoyance, la précognition, et la psychokinèse.

Cette définition, qui revient en fait à citer explicitement la liste des phénomènes étudiés, est encore majoritairement employée par l’école américaine et par la plupart des laboratoires dans le monde, bien que certains (à l’université d’Edimbourg notamment) insistent plus particulièrement sur l’aspect communicationnel :

« Etude des moyens de communications entre les organismes et leur environnement, autres que ceux actuellement expliqués par la communauté scientifique. »

Thouless et Wiesner ont introduit en 1942 l’expression « Phénomène PSI » (et non « psy »), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le « facteur inconnu » dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles.

Les Québécois ont ensuite adopté la dénomination « Psilogie », plus neutre selon eux que « parapsychologie ». L’appellation « Psychotronique » a été également en vigueur un moment, notamment dans les pays de l’Est, mettant l’accent sur l’aspect énergétique supposé.

Dans les années 70 en France, des réflexions philosophiques ont amené des chercheurs à proposer la définition suivante :

« Dans l’état actuel des connaissances, les phénomènes psi peuvent être définis comme objectivement inexplicables (il sont quasi impossibles physiquement parlant), mais subjectivement compréhensibles (ils sont chargés de sens pour la ou les personnes concernées, au niveau conscient, ou, plus souvent, au niveau inconscient). »

Certains ont étendu cette notion en posant que les phénomènes psi sont ceux qui contredisent le principe de causalité, d’autres que ces phénomènes ont la particularité de nous faire croire à la transcendance. On voit donc que selon les aspects particuliers que l’on considère : normal/pathologique, énergétique , communicationnel, causal/transgressif , comportemental, etc… les limites du champ d’étude psi peuvent varier.

Cependant les phénomènes principaux (ESP et PK) sont reconnus par tous comme le noyau central du corpus parapsychologique. La notion d’intervention du psychisme est également fondamentale quelles que soient les approches. La parapsychologie, de même que la plupart des sciences, n’obtient pas le consensus de tous les chercheurs quant à son objet d’étude, et en cela elle s’inscrit comme toute entreprise humaine, dans une démarche socialement orientée.