La conférence traite des liens entre médiumnité et hystérie, maladie réputée féminine qui se développe dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Elle tentera de démontrer comment le spiritisme a contribué à renforcer l’image ambivalente des femmes au tournant du siècle, entre folie et génie, passivité et agentivité & sensualité et sacralité, et dans quelles mesures ce que les contemporains ont appelé « la Folie spirite » a influencé la condition des femmes, la littérature et a constitué les prémices de la psychanalyse contemporaine.
Stéphanie Peel est doctorante à l’Université libre de Bruxelles. Après un double master en Langues et littératures françaises et romanes (2012) et en Relations publiques (2013) et une formation en Étude de genre (2018), elle a travaillé pendant de longues années en tant que chargée de communication au Théâtre royal de la Monnaie, l’opéra de Bruxelles.
Aujourd’hui, elle se consacre à l’enseignement et à la recherche. Elle étudie comment les courants ésotériques (spiritisme, théosophie, occultisme) ont permis aux femmes du XIXe siècle d’acquérir une plus grande liberté d’expression et d’action à une époque où cela n’allait pas de soi. Elle a donné des conférences aux États-Unis (Boston), en Belgique et en France et a publié de nombreux articles, notamment dans la revue French Forum (Philadelphie) et Chameaux (Revue littéraire de l’Université de Laval). Le dernier paraîtra prochainement dans la revue Arcana Naturae consacré aux « Secrets et magie(s) au féminin ».
Sa thèse en cours, sous la direction de Laurence Brogniez (ULB), s’intitule : « Les voix(es) des femmes : agentivité et écriture dans les courants ésotériques en France et en Belgique (1857-1914) ». Elle s’intéresse à un corpus d’œuvres féminines pour grande part oubliées et aspire plus que jamais à remettre en lumière ces femmes si longtemps occultées. C’est d’ailleurs l’objectif de son compte Instagram dédié à sa recherche : @Les_Occultees.
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