Congrès Euro-PA à Chartres (1999) et Paris (2003, 2007)
Congrès PA à Paris (2002) (Extraits ici, ici et ici)
Congrès PA à Paris (2010) (Résumés de la Journée Francophone ici)
Congrès PA à Paris (2019) Célébration du centenaire de l’IMI
Le journaliste Stéphane Allix a co-fondé l’Institut de Recherche sur les Expériences Extraordinaires (INREES) en juin 2007. L’un des objectifs de cette association est de sensibiliser les professionnels en santé mentale, les médecins et les soignants en général, aux expériences extraordinaires que disent traverser un grand nombre de personnes. Leurs témoignages portent sur des visions qualifiées de surnaturelles, le vécu de phénomènes physiques ou subtils de nature inexplicable, des épisodes intenses vécus au seuil de la mort, ou au retour d’une expérience de mort imminente, des communications ou des rencontres avec des entités, ou des esprits, des transformations psycho spirituelles…
Depuis novembre 2007, l’INREES a eu pour priorité la rédaction d’un Manuel clinique des expériences extraordinaires qui a reçu le soutien de plusieurs membres de l’IMI. Ce manuel vise à présenter par catégorie une description clinique de la totalité des expériences extraordinaires répertoriées à ce jour, ainsi que des suggestions d’approches thérapeutiques et d’écoute. Cet ouvrage novateur et très attendu a pour but de proposer des outils de connaissance et de réponse thérapeutique à des professionnels en santé mentale souhaitant être mieux informés des connaissances scientifiques actuelles sur ces expériences extraordinaires. Avec quelle méthodologie dissocier dans le récit d’une expérience extraordinaire le pathologique du non pathologique ? Et que faire ensuite ? Stéphane Allix nous parlera de ce manuel et des nombreuses rencontres qui l’ont accompagné.
Edgar Cayce (1877-1945) est considéré par certains comme le père de médecine holistique. Lors de ses transes si particulières, il fut capable de diagnostiquer des maladies et d’identifier des remèdes, alors qu’il n’avait aucune formation médicale. Son parcours a fasciné de nombreuses personnes mais les études sérieuses à son sujet sont mal connues. Le matériel disponible est pourtant riche : au total, il a fait plus de 9.000 lectures (“readings”) avec des prescriptions médicales qui se seraient avérées adéquates pour le traitement de centaines de malades. En plus de cet abord médical, il est intéressant de connaître ses propres explications de ses facultés et du fonctionnement du psychisme :
la manière dont il entrait en état d’hypnose profonde,
la ou les sources de ses informations,
son schéma d’explication de la conscience et de la structure de l’être humain,
sa vision de la place de l’homme dans le temps et dans l’univers.
Cette conférence se veut une introduction à la pensée et à l’histoire d’Edgar Cayce et de ses facultés si controversées, dans une confrontation à nos connaissances actuelles.
Le conférencier
Le Docteur Philippe ANTOINE est Neuropsychiatre, Licencié en Psychologie et Hypnothérapeute. Président de la Société Belge de Sophrologie et de Relaxation, il est également chargé de cours invité à l’Université Catholique de Louvain, en Belgique.
Cette pièce met en scène les exploits historiques de Léonora Piper, l’une des médiums les plus étudiées de l’histoire des recherches psychiques anglo-saxonnes du XIXe siècle. Dans la pièce, Hodgson et Myers, inspirés des personnages historiques, cherchent à faire la lumière sur les phénomènes produits par la médiumIndividu qui semble produire des phénomènes psi de façon particulièrement intense ou fiable. Le terme "médium" provient à l'origine de la doctrine du spiritisme, qui affirme que le médium est un intermédiaire avec les esprits des défunts. En parapsychologie, on préfère utiliser le terme de sujet psi (en anglais : Psychic).. Piper est-elle une simulatrice, assistée de comparses qui l’informent secrètement ? Use-t-elle de techniques particulières pour obtenir des informations sur les morts qu’elle prétend faire parler ? Les phénomènes déroutants produits par la médiumIndividu qui semble produire des phénomènes psi de façon particulièrement intense ou fiable. Le terme "médium" provient à l'origine de la doctrine du spiritisme, qui affirme que le médium est un intermédiaire avec les esprits des défunts. En parapsychologie, on préfère utiliser le terme de sujet psi (en anglais : Psychic). vont contraindre les protagonistes à envisager des hypothèses de plus en plus audacieuses, s’éloignant progressivement des représentations communes sur la perception, la mémoire, sur la mort elle-même.
L’auteur
Diplômé en philosophie, Xavier Armand se passionne pour la métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie. après la découverte de Somnambulisme et mediumnité de Bertrand Méheust. Leonora Piper, la femme aux cent voix, est la première pièce de l’auteur.
Pièce lue par Bernard Blancan, François Monnié, Emilie Caen et Emilie Gavois Khan.
Table-ronde
avec Gérard Audinet, Bertrand Méheust et Yves Lignon
A l’occasion de l’exposition « Entrée des médiums : spiritisme_et art de Hugo à Breton » qui se tiendra du 18 octobre 2012 au 20 janvier 2013 à la Maison de Victor Hugo, l’Institut MétapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie. International (IMI) vous propose d’approfondir la facette métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie. de cette thématique. Que pensez de l’engouement pour les tables parlantes auquel succomba la famille de Victor Hugo, au cours de son exil ? Quels impacts ont eu les productions d’un des plus grands écrivains français sur ses contemporains et sur lui-même ? C’est en écho à « l’actualité métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie. récente » que Gustave Simon publie, en 1923, une partie des comptes rendus des séances effectuées par les Hugo. Cette actualité – dans laquelle nous vous proposons de replonger – était faite de médiums venus du monde entier pour être testés dans des laboratoires parisiens, de photographies et de moulages des substances ectoplasmiques matérialisés par certains sujets, d’un Traité de métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie. présenté à l’Académie des Sciences par le prix Nobel Charles Richet, et de tout un ensemble d’événements qui vont imprégner la culture de l’époque, notamment par l’intermédiaire du mouvement surréaliste.
Les intervenants
Cette table-ronde réunira plusieurs spécialistes de ces thématiques. Gérard Audinet est directeur de la Maison de Victor Hugo et co-commissaire de l’exposition “Entrée des médiums”. Bertrand Méheust, membre de l’IMI est professeur de philosophie, docteur en sociologie, auteur d’autres d’ouvrages de référence sur l’histoire de la métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie. ainsi que d’essais sur l’écologie. Yves Lignon est maître de conférences honoraire en statistiques, vulgarisateur reconnu de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. et de son histoire.
24 Avril 2009 – 10 juin 2011 – 21 mars 2015
La majorité des recherches sur les phénomènes psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. – tels que la clairvoyanceConnaissance d'objets ou d'événements à distance sans l'intermédiaire des sens., la télépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue. et la psychokinèseCapacité à influencer mentalement un objet, un processus ou un système sans lutilisation de mécanismes ou dénergies connues. On distingue la bio-psychokinèse , la micro-psychokinèse et la macro-psychokinèse . – admettent tacitement que le paranormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} est associé de façon prédominante avec un individu à la fois. Du coup, les parapsychologues tendent à comprendre les phénomènes psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. en termes psychologiques. Mais qu’en serait-il si ces phénomènes se produisaient en dehors de ces manifestations individuelles ? A quoi cela ressemblerait-il et comment cela pourrait-il être étudié ? La parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. pourrait-elle se joindre à une « paraphysique » pour examiner les processus psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. sous-jacents au fonctionnement du monde ?
Ces questions portent le challenge central du « Projet de la conscience globale » (Global Consciousness Project, GCP). Le GCP est une expérimentation sur une longue durée qui explore la possibilité que les liens psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. entre l’esprit et la matière sont étendus, voire planétaires. L’analyse porte sur des données collectées continuellement sur un réseau global de Générateurs de Nombres Aléatoires (GNA). D’autres recherches ont montré que les GNA étaient sensibles à l’influence psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. des individus. Après 10 ans de fonctionnement, les résultats surprenants du GCP montrent que le réseau global des GNA subit des variations subtiles à des moments d’émotions collectives et massives dans le monde – par exemple, la célébration du nouvel an ou la réaction au Tsunami d’Asie du Sud-est de 2004. Ces recherches suggèrent qu’on pourrait détecter et exploré expérimentalement le « fonctionnement en arrière-plan » du psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi.. Elles suggèrent aussi que, en tant qu’humains, nous sommes connectés avec notre planète, mais aussi avec les autres, par des moyens que nous n’avions peut-être pas imaginés.
Peter Bancel, physicien et membre du Comité Directeur de l’IMI, gère les analyses du GCP depuis 2003. Sa conférence fera le point sur cette recherche, et indiquera les implications et nouveaux horizons pour la métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie..
La théorie des quanta est la théorie la plus remarquable en physique. Depuis son élaboration par Bohr, Heisenberg, Schrödinger et Dirac au début du XXème siècle, ses prédictions ont été confirmées à maintes reprises et sans faille. Néanmoins, elle reste mystérieuse quant à son interprétation et n’a pas fini de révéler tous ses secrets. Aujourd’hui elle fait l’objet de recherches intensives qui tentent de pénétrer le sens du « quantum » et cherchent à répondre aux questions les plus essentielles : quels principes fondamentaux se cachent derrière cette théorie et qu’impliquent-ils pour notre conception du monde ?
Ces mêmes interrogations se posent pour les phénomènes psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi., qui sont aussi, sinon plus, mystérieux que les effets quantiques. Y a-t-il un lien nécessaire entre les deux ? Qu’est-ce que la théorie des quanta peut nous apporter pour mieux comprendre le psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. ? Plus encore, le psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. a-t-il quelque chose à nous dire par rapport au quantum ?
Ces questions vont être abordées lors de la présentation. Nous allons retracer l’histoire de la mécanique quantique et examiner certains de ses résultats les plus récents. Nous présenterons des tentatives pour élaborer une théorie du psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. fondée sur la mécanique quantique et ferons des propositions pour montrer comment un dialogue direct entre le psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. et la théorie des quanta pourrait se traduire par des travaux expérimentaux.
Peter Bancel est physicien (doctorat de l’Université de Pennsylvanie) et a travaillé dans des laboratoires français. Il s’est beaucoup investi dans le Global Consciousness Project (GCP) et est lauréat de la bourse Eileen Coly 2007.
L’intérêt d’une certaine frange de la communauté scientifique pour la question de l’occulte naît en 1848 avec le récit des phénomènes spirites observés chez les surs Fox. Les tables tournantes et autres expériences paranormales qui envahissent les États-Unis et l’Europe à partir de la seconde moitié du XIXe siècle poussent alors les savants à considérer ces faits inexpliqués comme des objets dignes de leurs expérimentations. Parallèlement aux nombreuses inventions qui voient le jour au tournant du XXe siècle, un certain nombre de chercheurs vont tenter de concevoir des outils et des machines afin d’analyser dans leurs laboratoires ces phénomènes. Du télégraphe spirite aux applications parapsychologiques pour smartphone, l’inventaire de ces objets techniques oubliés ou méconnus semble ainsi délimiter une possible histoire technique de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. qu’il s’agira de retracer brièvement.
Cette conférence a été préparée dans le cadre de l’exposition Média-Médiums, actuellement à l’espace Ygrec.
Les conférenciers
Philippe Baudouin est titulaire d’un Master en philosophie, et membre du Groupe de recherche sur la culture de Weimar (Maison des Sciences de l’Homme-Paris Nord), il a publié aux éditions de la MSH (coll. Philia) Au microphone : Dr. Walter Benjamin (Prix Inathèque 2009) et Walter Benjamin : Ecrits radiophoniques chez Allia. Parallèlement à ces recherches théoriques, il réalise depuis près de dix ans des documentaires radiophoniques, dont récemment un documentaire sur l’IMI pour Arte Radio.
La réédition aux éditions Cheminements/Arsis de notre ouvrage sur les Apparitions (Présence de l’Invisible, dont le titre original était « Apparitions/Disparitions ») nous amène à en préciser les contours. En effet, le laboratoire d’anthropologie de l’imaginaire que nous dirigions à l’époque à l’UCO (le GRIOT) a étudié, de 1993 à 1998, une douzaine de sites d’apparitions dans l’Ouest et le Centre de la France : Pontmain, La Fraudais, Pellevoisin, Tilly sur Seulles, Loublande, L’Isle Bouchard, Dozulé, Kérizinen… Leur compréhension n’aurait pas été opératoire pour nous sans un regard singulier, consistant à mettre en uvre une perspective multiple, croisée sur des phénomènes dont l’aspect échappe au déterminisme. Travailler sur les phénomènes d’apparitions, c’est se demander légitimement ce qu’ils révèlent, manifestent, donnent à voir qui était de l’ordre du caché, du non-dit, voire du refoulé ou s’ils témoignent d’une réalité intermédiaire ? Renvoient-ils à des croyances dont les acteurs auraient intériorisé les prescriptions ou encore exécuteraient les injonctions ? Mettent-ils en évidence un imaginaire à la fois radical, social et culturel, dans ses dimensions diachronique et synchronique ? Nous nous trouvons donc avec plusieurs niveaux d’interrogation qui déterminent nos enquêtes et préparent nos interprétations, lesquelles interfèrent en feed-back constant. D’où la présence de chercheurs de différentes disciplines dans la rédaction de cet ouvrage : historien, mythologue, psychosociologues, sociologues, linguistes, sémiologues, anthropologues.
Le conférencier
Georges Bertin est Docteur en sciences de l’Education, docteur habilité à diriger les recherches en sociologie, Directeur de recherches au CNAM Pays de la Loire et à l’Université de Pau, Directeur des revues Herméneutiques sociales et Esprit Critique. Il est également membre du centre international de recherches sur l’Imaginaire, du Cercle d’Etudes Normand d’anthropologie, et dirige au CNAM un séminaire de recherches sur l’anthropologie de l’Imaginaire. Membre du Comité d’Honneur de l’IMI, il fit partie du Comité de rédaction du Bulletin MétapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie..
Bien que l’évolution soit rarement mentionnée dans le contexte de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire., si on soutient que la perception extra-sensorielle – et en particulier la précognitionLa précognition est la connaissance dun événement futur qui ne pourrait être ni prédit ni inféré par des moyens normaux. -, est une capacité humaine réelle, alors l’évolution doit contribuer à notre compréhension du fonctionnement des capacités psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi.. Les récents développements de nos connaissances sur le rôle de la mémoire et des émotions fournissent des indices-clés sur la façon dont la perception extra-sensorielle peut faire partie de notre très importante capacité d’adaptation à l’environnement.
Le conférencier
Richard S. Broughton est Ph.D en psychologie. Il a rejoint en 2003 la division de psychologie de l’Université de Northampton au Royaume-Uni où il est membre du Centre pour l’étude des processus psychologiques anomaliques (CSAPP). Ses sujets de recherche privilégiés sont dans le domaine de l’intuition et de la prise de décision intuitive, spécialement lorsqu’elle implique une perception extrasensorielle. Depuis longtemps, il pense que les facultés dites paranormales peuvent être comprises dans un contexte évolutioniste, ce qui implique de mettre au jour les mécanismes sous-jacents. En plus de nombreux articles scientifiques, Broughton est auteur de ParapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. : Une science controversée (Editions du Rocher, 1995), une introduction populaire à ce domaine, saluée par la critique, et traduite en cinq langues. Broughton a également été par deux fois président de la Parapsychological AssociationLa Parapsychological Association (PA) est une organisation internationale constituée de scientifiques et d'universitaires qui étudient les phénomènes psi, comme la télépathie, la clairvoyance, la psychokinèse, la guérison psychique ou la précognition. La Parapsychological Association est reconnue comme une association scientifique à part entière, étant membre de l'AAAS depuis 1969. C'est le plus important organisme de recherche en parapsychologie. La plupart des parapsychologues sont membre de PA. elle permet de féderer l'ensemble des chercheurs travaillant dans le domaine de la parapsychologie et organise chaque année un congrès où sont publiées les recherches scientifiques des parapsychologues. Elle a pour objectif de promouvoir l'approche scientifique et objective des phénomènes psi et ses membres obeissent à une charte de déontologie., et fut longtemps un membre du comité directeur de cet organisme. Il est membre du Comité d’Honneur de l’IMI.
Alexis DidierAlexis Didier est considéré comme lun des Sujet psi les plus doués du XIX ème siècle. Il a participé à de nombreuses séances publiques, aussi bien en France quen Angleterre, auprès de scientifiques et personnalités de lépoque. est né à Paris en 1826. C’est un voyant, ou plutôt un somnambule extra-lucide comme on dit à cette époque, c’est-à-dire quelqu’un qui, plongé dans un sommeil artificiel par son magnétiseur, développe des pouvoirs inouïs. Il voit à distance, lit dans des livres fermés, capte des indices à travers les objets qu’on lui présente. Si les somnambules sont légion dans ce siècle partagé entre la nostalgie de l’illuminisme et la foi en une rationalité scientifique héritée du siècle des Lumières, il est, lui, le voyant le plus charismatique de son temps. Précoce : il commence sa carrière à quatorze ans. Prodigieux : ses pouvoirs sont stupéfiants, immense sa notoriété qui dépasse les frontières et le convie chez les plus grands. Mystérieux : il disparaît tout à coup de la scène publique, jusqu’à sa mort en 1886.
L’expérience somnambulique est dangereuse, excitante, poétique. Nerval, Hugo, Dumas, Gautier et d’autres qui ont vu uvrer le voyant ne s’y sont pas trompés. Alexis déchaînera les passions.
C’est sa vie qui est racontée ici, dans son exactitude chronologique, telle que nous l’a restituée l’admirable travail de Bertrand Méheust, mais aussi dans ce qu’elle a pu receler de plus secret et qui n’a pas laissé de trace. Vie rêvée à travers les arcanes du Tarot qui convoquent le passé, vie réincarnée par l’écriture romanesque plus que biographie exacte, cette vie nous captive à travers les questions qu’elle soulève : quels sont ces mystérieux pouvoirs ? D’où Alexis les tenait-il ? Que vient-il nous dire encore aujourd’hui ?
Christine Brusson est enseignante en lettres, et auteure d’Alexis, la vie magnétique. Bertrand Méheust est philosophe et membre du Comité Directeur de l’IMI.
A l’été 1901, deux Anglaises déambulaient dans les jardins du Petit Trianon à Versailles. Toutes deux sentirent une impression étrange et commencèrent à voir des gens vêtus de costumes, certains semblant apparaître de nulle part. Lorsqu’elles achevèrent leur promenade, elles retournèrent à leur hôtel et partagèrent leur expérience. « Crois-tu que le Petit Trianon est hanté ? », se demandèrent-elles.
Pendant dix ans, ces deux femmes – Charlotte Anne Moberly & Eleanor Jourdain – enquêtèrent sur ce qu’elles avaient vu et publièrent leurs conclusions en 1911 dans An Adventure, traduit plus tard en français sous le titre : Les Fantômes du Trianon. Elles y affirment avoir pénétré « dans un souvenir de Marie Antoinette. » Les sentiments de la reine les auraient imprégné durant leur promenade dans les jardins.
Seulement un an après la publication de An Adventure, Marcel Proust publia le premier volume d’A la recherche du temps perdu. Dans les dernières pages du roman, son narrateur décrit une promenade dans le Trianon et la manière dont des souvenirs le submergèrent, comme si des personnages du passé apparaissaient juste devant lui.
Le dénominateur commun de ces deux ouvrages peut s’éclairer grâce à la philosophie d’Henri Bergson mais aussi grâce à la métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie.. Le phénomène décrit par Moberly et Jourdain peut y être interprété comme une « rétrocognition » ou un « glissement temporel ». Mais ce fond commun entre An Adventure, Du côté de chez Swann et Henri Bergson représente une opportunité pour comprendre le temps et le mémoire comme des phénomènes tangibles.
Dans mon exposé, je vais présenter la rétrocognition de An Adventure comme un moyen radical pour repenser le processus de la mémoire et la lecture de textes. Lire « rétrocognitivement » est une façon de comprendre comment la mémoire humaine peut être submergée par des affects portés par des objets et des espaces. Ces affects, apparemment ancrés dans les choses, nous introduisent à la nature polytemporelle du monde qui nous entoure.
L’intervenant
Wesley Burdine est doctorant en anglais à l’Université de Minnesota, aux Etats-Unis. Il étudie les liens entre littérature et recherche psychique, dans une étude plus générale des rapports entre la subjectivité et le temps. Son site : http://www.wesburdine.com
Lorsqu’elle est partie en Australie en 1992 pour apprendre la communication facilitée, Anne-Marguerite Vexiau ne savait pas à quel point la méthode qu’elle allait introduire en France était extraordinaire. Soutenir la main de quelqu’un pour lui permettre de parler (comme elle le relate dans son premier livre Ta Main pour parler) c’est en effet ouvrir à la personne « facilitée » la voie de l’expression consciente de ses pensées, désirs, souffrances et joies, mais c’est aussi lui donner accès à son être le plus profond… Voilà pourquoi faire une séance de communication facilitée, en conscience, ou de psychophanie, en prise avec les profondeurs de l’être, est toujours, pour le/la facilité(e) comme pour la facilitante que je suis, une expérience hors du commun, que je vais tâcher de vous faire partager au cours de cette conférence.
Sylvie Drouot, thérapeute, est une élève d’Anne-Marguerite Vexiau en psychophanie.
Voir, prédire, traverser les miroirs du temps, voyager dans des univers parallèles, ces phénomènes réels ou irréels, vrais ou rêvés, s’ils sont universels, n’en ont pas moins une histoire complexe et tortueuse, chacun possédant une signification particulière qui évolue au fil du temps. C’est cet envers et ces errances de la raison, cette emprise ancienne et protéiforme de la voyance sur nos sociétés qui sera exposée, mettant au jour les multiples ébranlements des frontières entre science et religion, savoir et croyance, normal et anormal.
La conférencière
Nicole Edelman est maître de conférences en histoire contemporaine (Paris Ouest Nanterre). Elle a publié plusieurs ouvrages abordant la voyance : Voyantes, guérisseuses, visionnaires en France (1995, Albin Michel) ; Les métamorphoses de l’hystérique (2003, La Decouverte), Histoire de la voyance et du paranormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} (2006, Seuil), Voyances (2008, Seuil) et Histoire sommaire de la maladie et du somnambulisme de Lady Lincoln (2009, Taillandier) présenté avec Luis Montiel et Jean-Pierre Peter.
En 1900, le psychologue suisse Théodore Flournoy publiait Des Indes à la planète Mars : étude sur un cas de somnambulisme avec glossolalie. Dans ce livre fascinant, il présentait un médiumIndividu qui semble produire des phénomènes psi de façon particulièrement intense ou fiable. Le terme "médium" provient à l'origine de la doctrine du spiritisme, qui affirme que le médium est un intermédiaire avec les esprits des défunts. En parapsychologie, on préfère utiliser le terme de sujet psi (en anglais : Psychic). qui, lors de ses transes, multipliait les visions, les langues étranges et les identifications à des figures du passé, telle Marie-Antoinette. Catherine-Elise Müller, plus connue sous le pseudonyme d’Hélène Smith, a intrigué les psychanalystes (Jung, mais aussi Lacan), les linguistes (Ferdinand de Saussure assista même à quelques séances), les surréalistes (André Breton la prend pour modèle de son personnage Nadja), etc. Le travail de Flournoy a mis en lumière plusieurs processus psychologiques de cette médiumnité, mais d’autres questions posées par ce cas sont restées dans l’ombre. C’est seulement au XXIe siècle que l’on a compris, par exemple, la provenance de la langue martienne et de la langue indienne parlées par le médiumIndividu qui semble produire des phénomènes psi de façon particulièrement intense ou fiable. Le terme "médium" provient à l'origine de la doctrine du spiritisme, qui affirme que le médium est un intermédiaire avec les esprits des défunts. En parapsychologie, on préfère utiliser le terme de sujet psi (en anglais : Psychic).. A la lumière d’éléments nouveaux, le cas d’Hélène Smith mérite d’être revisité.
Huub Engels est Docteur en Psychopathologie de la langue, chercheur invité à l’Institut Max Planck de Psychiatrie de Munich.
Le Dr Pierrette Estingoy est praticien hospitalier en psychiatrie sur Lyon, et auteure de plusieurs travaux scientifiques et universitaires sur Charles Richet (1850-1935), physiologiste français, né et mort à Paris. Durant sa vie fort longue, il s’intéressa vivement aux phénomènes paranormaux selon la terminologie moderne, autrement dit, à ces phénomènes étranges qui servirent de substrat au spiritisme, auquel il n’adhéra jamais.
La carrière scientifique de Charles Richet est exemplaire : agrégé de la Faculté de médecine en 1878, professeur de Physiologie en 1887, membre de l’Académie de médecine en 1898, de l’Institut (Académie des sciences) en 1914. Enfin, pour couronner sa découverte avec Portier du phénomène de l’anaphylaxie, il reçoit le prix Nobel de Médecine en 1913.
Au premier regard, on peut trouver étonnant, voire paradoxal, cet intérêt continu et enthousiaste que le savant porta au magnétisme animal, à la voyance, à la télékinésie, aux matérialisations. Autant de termes étranges, presque ridicules en ce début de XXIème siècle. Car Charles Richet, mena de front des recherches scientifiques “classiques”, brillantes et internationalement reconnues, en physiologie, et des recherches en métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie. (parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. d’aujourd’hui) abondantes et variées, sanctionnées par un ouvrage d’intention scientifique, le Traité de métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie., en 1922.
Mais pour mieux clarifier l’état d’esprit du savant, il faut se replacer dans le cadre d’influence sociologique de cette fin de XIXème siècle, où se disputent les ambitions scientistes et le retour du merveilleux. Ensuite seulement nous pourrons tenter d’analyser son point de vue, les implications et les conséquences qui en découlent à travers l’histoire de la psychologie, du spiritisme et de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire..
Renaud Evrard est docteur en psychologie, psychologue clinicien en psychiatrie adultes et membre associé de l’EA 3071 (“Subjectivité, Lien Social et Modernité”) à l’Université de Strasbourg. Il a co-fondé en 2009 le Centre d’Information, de Recherche et de Consultation sur les Expériences Exceptionnelles (www.circee.org).
Les tables tournantes, la télépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue. et la suggestion mentale figuraient parmi les premiers objets d’études des psychologues (Plas, 2000). Les études des somnambules, des médiums, des chiromanciens ou encore des possédés fécondèrent les premières théories psychologiques de l’esprit, et en particulier de ses aspects non-conscients. Si bien qu’en France, l’institutionnalisation de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. fut d’abord indiscernable de celle de la psychologie. Mais des frontières furent progressivement mises en place au cours du XXe siècle jusqu’à ce que soit distinguée une métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie. marginale, considérée d’abord comme une hétérodoxie psychologique puis comme une pseudo-science.
Dans cette conférence, nous proposons de passer en revue certaines des grandes étapes de ce que l’historien Bertrand Méheust (1999) a appelé « la géopolitique du psychisme ». En particulier, nous nous intéressons aux rôles joués par certains scientifiques d’élite, dont les prix Nobel Charles Richet et Pierre Curie, à l’occasion de la parution du Bulletin métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie. n°17 sur le thème « Prix Nobel et la parapsychologie ». Cette conférence s’appuie sur des recherches historiques dans des archives spécialisées et auprès de descendants ou contemporains de chercheurs, qui feront la matière du livre : La légende de l’esprit : enquête sur 150 ans de parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire..
Au mois d’août 1905, le futur prix Nobel de physiologie Charles Richet se rend à Alger afin d’étudier certains phénomènes qui défraient la chronique depuis quelques temps. Arrivé sur les lieux, il met en place certains contrôles pour pouvoir écarter l’hypothèse de la fraude et assiste à plusieurs matérialisations de ce qu’il appelle ectoplasmeSubstance matérialisée censée provenir du corps d'un sujet, et pouvant prendre des formes variées : corps humain total ou partiel, objets ou animaux ... Les ectoplasmes ont été étudiés dans le domaine de la métapsychique chez certains médiums du XIXe et XXe siècle tels que D.D. Home et F. Kluski., une substance dynamique émanant d’une jeune médiumIndividu qui semble produire des phénomènes psi de façon particulièrement intense ou fiable. Le terme "médium" provient à l'origine de la doctrine du spiritisme, qui affirme que le médium est un intermédiaire avec les esprits des défunts. En parapsychologie, on préfère utiliser le terme de sujet psi (en anglais : Psychic).. Les clichés qu’il obtient sont diffusés dans la presse et l’affaire vire rapidement au scandale. Quel mouche a piqué ce savant qui vient ainsi cautionner des phénomènes que l’on sait impossibles et donc frauduleux ? L’opinion se déchire et les collègues de Richet sont contraints de se prononcer sur son cas. Le professeur de psychologie Pascal Le Maléfan (2004) a déjà décrit comment ce scandale a précipité le divorce entre la communauté scientifique et la discipline récemment baptisée métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie.. Ce moment charnière est à l’image de l’histoire de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. en France, telle que je l’ai abordée dans mon livre La légende de l’esprit : enquête sur 150 ans de parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. (paru chez Trajectoire). Le souvenir qui nous en reste oscille entre une légende noire où ce grand savant s’est couvert de ridicule, et une légende dorée dans laquelle les parapsychologues passent pour des héros incompris. A partir de documents méconnus, et d’une approche symétrique de l’histoire des sciences, je me propose de restituer le contexte précédant l’arrivée de Richet, de rassembler un éventail de points de vue sur les événements de 1905 et de corriger certaines des affirmations erronées qui sont passées à la postérité… même chez les métapsychistes !
Nous examinerons plusieurs discours polémiques sur la métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie. et le spiritisme dans le contexte français de la IIIème République (1870-1945). D’une part, un discours propre à une médecine aliéniste tentant d’ingérer certains phénomènes marginaux au sein de syndromes ou d’entités nosographiques morbides (folie spirite, délire métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie., névrose médiumniforme…). D’autre part, il s’agira de cerner certains enjeux propres à la théologie catholique, celle-ci usant d’une critériologie du discernement des esprits pour verrouiller la porte d’accès au surnaturel, au profit d’une lecture de type « préternaturel » extrêmement ambivalente à l’égard de ces mêmes phénomènes.
Enfin, à terme, nous tenterons de dégager certaines alliances (et autres malentendus) a priori contradictoires, entre une théologie catholique de type apologétique et un discours scientifique d’essence naturaliste émanant quant à lui de la médecine aliéniste. L’objectif commun postulé fut de refouler cet objet polémique, diabolique ou pathologique, en lui refusant un destin alternatif, objet qui pourtant ne cessera de faire retour et résistance en marge de ces disciplines. Une fois cette trame avancée, notre propos visera également à saisir quelques noeuds dans ces discours et d’envisager certains points de fuites mettant à mal l’aspect faussement clivé de cette bipartition disciplinaire annoncée.
Stéphane Gilson est docteur en psychologie.
Depuis le début du XXe siècle, des archéologues ont fait appel aux perceptions extrasensorielles d’intuitifs pour les aider à localiser des sites archéologiques ou leur fournir des informations sur des documents provenant de fouilles. L’outil psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi., qui a maintes fois fait ses preuves en archéologie, constitue une formidable économie de moyens technologiques et humains. Reste que sa maîtrise n’est pas encore pleinement assurée, chaque chercheur se trouvant confronté aux difficultés de ses prédécesseurs sans en connaître toujours les solutions. C’est dans ce paysage qu’à la suite de l’IMI, IRIS-PA développe actuellement le programme Time-Machine.
Les conférenciers
Docteur en informatique (intelligence artificielle), Alexis Champion, après avoir notamment été directeur de l’IMI en 2008-2009, est fondateur directeur d’IRIS i.c. (une structure commerciale proposant des prestations de service mettant en uvre les capacités de perception extrasensorielle) et préside à IRIS-PA (une association à but non lucratif dédiée à la recherche en parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. appliquée). Il a mené pendant plusieurs années des recherches au sein d’entreprises privées et d’instituts publics (UMR CNRS de Valenciennes, INRETS). Il est l’auteur d’une quinzaine d’articles et de communications scientifiques de niveau international dans les domaines de l’informatique, des transports, de la simulation et de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire..
Docteur en archéologie, Jean-Olivier Gransard-Desmond est archéologue indépendant, spécialiste de la relation homme-animal. Il a notamment travaillé sur le chien (Étude sur les canidae des temps pré-pharaoniques en Égypte et au Soudan, BAR-IS 1260, Oxford, 2004), le lion et les bovins. Ayant découvert les possibilités du psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. appliqué à l’archéologie, il s’intéresse depuis quelques années à l’archéologie intuitive. Il est notamment à l’origine du programme Time-Machine.
Avez-vous déjà vécu des coïncidences surprenantes, été témoin de curieux concours de circonstances ou bénéficié de coups de chance étranges ? Est-il juste de toujours mettre ces phénomènes sur le compte du hasard ?
Philippe Guillemant est physicien et chercheur au CNRS. En parallèle de sa carrière, il a vécu plusieurs expériences de synchronicité qu’il essaye de comprendre scientifiquement et spirituellement. Son livre, La Route du Temps – Théorie de la Double Causalité (Le Temps Présent, 2010 ; extraits et critiques sur http://www.doublecause.net) est un ouvrage clair et compréhensible sur les mécanismes possiblement à la base des coïncidences significatives. Il avance pour cela deux postulats physiquement acceptables. D’une part, la réversibilité du temps dans un univers relativiste où le futur serait déjà réalisé selon de multiples versions. D’autre part, le libre arbitre de l’homme dans un univers macroscopiquement indéterministe où le hasard semble pourtant être le roi des décisions. Il s’agit cependant de repérer que ce que la science appelle hasard cacherait en fait un autre déterminisme, du futur vers le passé, à l’inverse de la flèche du temps. D’après Guillemant, ce qui n’est pas déterminé par le passé le serait ainsi par le futur. Il propose des manières de tester ses hypothèses, notamment en provoquant soi-même ces coïncidences.
Le futur est-il déjà là ? Peut-on modifier des évènements à venir et, réciproquement, ces changements dans le futur peuvent-ils influencer le présent ?
Philippe Guillemant est physicien et chercheur au CNRS. En parallèle de sa carrière, il a vécu plusieurs expériences de synchronicité qu’il a essayé de comprendre scientifiquement et spirituellement. Lors de sa conférence à l’IMI en novembre 2010, il a présenté son livre, La Route du Temps – Théorie de la Double Causalité (Le Temps Présent, 2010 ; extraits et critiques sur http://www.doublecause.net), un ouvrage clair et compréhensible sur les mécanismes pouvant être à la base des coïncidences significatives. Loin de n’être que des épiphénomènes, les coïncidences ouvrent vers de nouvelles hypothèses en physique. La Théorie de la Double Causalité conduit ainsi à postuler, d’une part, une réversibilité du temps dans un univers relativiste où le futur serait déjà réalisé selon de multiples versions ; d’autre part, un libre arbitre de l’homme dans un univers macroscopiquement indéterministe où le hasard semble pourtant être le roi des décisions.
Le conférencier
Philippe Guillemant est Physicien du Rayonnement et chercheur au CNRS. Il dirige aujourd’hui des recherches visant à concevoir le système visuel des cerveaux qui équiperont les robots de demain, humanoïdes et industriels. Il a reçu plusieurs distinctions pour les résultats de ses travaux en vision artificielle, notamment le Cristal du CNRS.
Contexte : Le pédagogue français Allan Kardec (1804-1869) fut l’un des premiers chercheurs à proposer une étude scientifique des expériences paranormales et, à ce titre, il fut un savant influent en Europe durant la seconde moitié du XIXe siècle. Toutefois, sa vie et les résultats de ses recherches dans ce domaine sont actuellement peu connus et souvent mal interprétés.
Objectif : Cette présentation expose brièvement la biographie de Kardec, les premières étapes de sa recherche sur la médiumnité, et ses méthodes pour développer la théorie spirite.
Méthode : Nous nous sommes concentrés sur les sources primaires, à savoir la lecture de toutes les uvres disponibles de Kardec : ses livres et les douze volumes de la Revue Spirite. Des sources secondaires ont été utilisées comme outils d’interprétation et de contextualisation.
Résultats : Kardec a soulevé et testé plusieurs hypothèses pour expliquer les phénomènes médiumniques : la fraude, les hallucinations, une nouvelle force physique, le somnambulisme (autant l’inconscient cérébral que la clairvoyanceConnaissance d'objets ou d'événements à distance sans l'intermédiaire des sens.), les échanges de pensées (dont la télépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue. et le super-psi), les esprits désincarnés, etc. Il chercha un moyen d’obtenir des informations utiles et fiables sur la base des expériences paranormales. A partir de ses observations, il a développé un programme de recherche, ainsi qu’une théorie complète qu’il a appelé le « spiritisme ». Le but de Kardec était de naturaliser le domaine spirituel et d’en faire un objet d’investigation empirique. Ce faisant, il a créé une méthode pour le développement des théories sur les lois naturelles qui régissent des expériences paranormales/spirituelles.
Conclusion : Kardec a été l’un des pionniers dans l’étude des phénomènes médiumniques et d’autres études de son uvre sont justifiées.
Les intervenants
Marcelo Gulão Pimentel est un jeune historien brésilien dont les recherches portent sur les méthodes d’investigation des phénomènes psychiques et spirituels par le pédagogue lyonnais Allan Kardec à travers des documents inédits. Profitant de sa présence en France, l’A-IMI a invité Marcelo Gulão Pimentel à présenter ses recherches à la communauté française. Elles ont été élaborées avec le psychiatre Alexander Moreira-Almeida, spécialiste de l’histoire du spiritisme, et professeur à la Federal University of Juiz de Fora School of Medicine (UFJF) au Brésil.
L’IMI a présenté deux ouvrages signés de membres de son Comité Directeur :
100 mots pour comprendre la voyance, par Bertrand Méheust (Ed. Les Empêcheurs de Penser en Rond – Octobre 2005)
Les Aventuriers de l’Esprit – Une histoire de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire., par Grégory Gutierez, avec la participation de Nicolas Maillard (Ed. Presses du Châtelet – Octobre 2005)
A cette occasion, les auteurs Bertrand Méheust et Grégory Gutierez ont proposé une “conférence à deux voix”, sur le thème “Bilan et perspectives pour une métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie. du XXIe siècle”, où ils ont eu le plaisir de présenter et de signer leurs ouvrages. La conférence fut suivie d’une discussion ouverte et conviviale avec les deux auteurs.
La parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. moderne s’intéresse principalement aux phénomènes psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. associés à des
organismes vivants : télépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue., précognitionLa précognition est la connaissance dun événement futur qui ne pourrait être ni prédit ni inféré par des moyens normaux., clairvoyanceConnaissance d'objets ou d'événements à distance sans l'intermédiaire des sens.. Cependant les pères de la recherche
psychique étaient par-dessus tout motivés par une question d’un autre ordre et des plus difficiles qui
soit : l’existence de l’âme. Pouvait-on, se demandaient-ils, étudier scientifiquement qu’une
partie de nous survit à la mort du corps, – une sorte de soi indépendant du cerveau, ou au moins un agrégat de souvenirs ?
Seule une poignée de chercheurs étudient encore cette question fondamentale avec des outils
scientifiques. L’approche qui semble la plus fascinante a été initiée voici 50 ans par le travail révolutionnaire du professeur Ian Stevenson. Il a enquêté sur des cas d’enfants semblant avoir
des souvenirs de leurs vies antérieures.
Avec la mort de Stevenson, le Dr. Erlendur Haraldsson est devenu la référence mondiale de ce domaine. Il a en effet étudié de nombreux cas d’enfants ayant des souvenirs de vies antérieures au Liban, au Sri Lanka, ainsi qu’en Inde et en Islande. Ses enquêtes se focalisent sur la façon dont on peut vérifier les déclarations faites par ces enfants, en utilisant les données sur une personne décédée qui correspondraient aux descriptions faites par les
enfants. Il a donc examiné les explications parapsychologiques, psychologiques, religieuses et culturelles de ce phénomène.
Dans sa conférence, le professeur Haraldsson a décrit ses méthodes de recherche, ses découvertes majeures, ainsi que certaines des implications de ce domaine fascinant.
Jusqu’au milieu du XIXe siècle, il n’y avait que des arguments philosophiques ou religieux pour soutenir l’idée d’une survie possible de l’homme après la mort. Durant le XIXe siècle, des arguments empiriques ont émergé à partir du spiritisme et de ses revendications de communications avec les défunts. Puis sont venues les apparitions de défunts, les visions sur le lit de mort, et les expériences mystiques et numineuses. Dans la seconde partie du XXe siècle, de nouvelles preuves furent mises en lumière en la matière des expériences de mort imminente, des souvenirs de vies antérieures, ainsi que d’étranges cas de lucidité terminale. Il y a donc eu un développement des débats, passant de la religion et de la philosophie aux questions empiriques, avec d’importantes contributions aussi bien au XIXe qu’au XXe siècles.
Lors de ma conférence, je donnerais une vue d’ensemble de ces développements, de leurs forces et de leurs faiblesses, et présenterait un cas exceptionnel et hautement intéressant, qui offre un argument unique et déroutant pour la réalité de la vision à distancePerception extra sensorielle d’un lieu situé à distance du récepteur., du voyage clairvoyant ou bien de la survie.
La parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. moderne s’intéresse principalement aux phénomènes psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. associés à des organismes vivants : télépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue., précognitionLa précognition est la connaissance dun événement futur qui ne pourrait être ni prédit ni inféré par des moyens normaux., clairvoyanceConnaissance d'objets ou d'événements à distance sans l'intermédiaire des sens.. Cependant les pères de la recherche psychique étaient par-dessus tout motivés par une question d’un autre ordre et des plus difficiles qui soit : l’existence de l’âme. Pouvait-on, se demandaient-ils, étudier scientifiquement qu’une partie de nous survit à la mort du corps, – une sorte de soi indépendant du cerveau, ou au moins un agrégat de souvenirs ?
Les extinctionnistes croient que la mort est la fin de la vie de la vie humaine, les agnostiques pensent qu’il est impossible de savoir si la vie continue après la mort ou pas, les immortalistes croient qu’après la mort, nous allons dans un autre monde où nous restons pour toujours, et les réincarnationnistes pensent que la vie continue après la mort, jusqu’à ce que nous renaissions dans un nouveau corps physique.
Le Sondage sur les valeurs européennes révèle que 45 % de la population européenne rejete tout notion de vie après la mort, 28 % acceptent la version chrétienne de la vie après la mort, 20 % croit à la survie et à la renaissance, et 7 % ne savent que croire.
Les sondages mis à part, quels sont les principaux arguments pour ou contre la survie ?
Les philosophes, les théologiens et les moralistes ont formulé, depuis l’Antiquité, des arguments pour et contre la survie. Au cours du dernier siècle, des arguments empiriques détaillés ont émergé à travers la recherche sur les expériences humaines :
Rencontres avec les morts ;
Visions au seuil de la mort ;
Expériences de mort imminente ;
Communications médiumniques ;
Enquête sur les prétendus souvenirs de vies antérieures.
La recherche sur ces phénomènes s’est appuyée sur les méthodes scientifiques, et pourtant ses résultats suggèrent la vie après la mort. Mais ces recherches et leurs interprétations font toujours l’objet d’importants débats. Erlendur Haraldsson propose de faire une synthèse de ces débats sur la survie en pesant chacun des arguments empiriques collectés.
Sur la base de ses observations personnelles et aussi au travers d’enquêtes approfondies menées durant des années sur la méthodologie des interviews et questionnaires en sciences sociales, le professeur émérite de psychologie Erlendur Haraldsson a estimé que le gourou indien Sathya Sai Baba a produit plus de 30 phénomènes paranormaux chaque jour durant des décennies. (Une moyenne de 10.000 phénomènes chaque année !) Toutes ces investigations ont fait l’objet d’un livre, Modern Miracles, dont la troisième édition vient de paraître en anglais.
Le professeur H.J. Eysenck, célèbre psychologue britannique, qui n’a pas lui-même rendu visite à Sai Baba, a commenté ainsi ce travail : « A première vue, la plupart des lecteurs avec un tant soit peu de formation scientifique vont repousser toutes ces affirmations en expliquant que Sai Baba est simplement un très bon magicien. Toutefois, les détails de ses exploits font que c’est en fait une position très difficile à tenir. »
Nous serons heureux d’accueillir un spécialiste de ce sujet, l’un des rares à avoir travaillé directement sur le terrain aux côtés du si controversé faiseur de prodiges qui comptait des millions de fidèles.
L’islandais Indridi Indridason est l’un des plus impressionnants médiums de tous les temps. Il a produit tous les effets observés chez les meilleurs médiums (D.D. Home, Eusapio Palladino, Franek Kluski) en seulement cinq ans de sa vie malheureusement trop courte. Cependant durant les décades qui ont suivi sa disparition prématurée, on l’a complètement oublié.
Parmi les phénomènes les plus souvent observés, on peut citer les “voix directes” de personnes décédées : elles étaient très différentes les unes des autres (masculines, féminines, jeunes ou âgées), et elles étaient formellement reconnues par les participants de la séance car elles s’exprimaient à la façon typique du défunt. D’autres phénomènes fréquents incluaient la lévitation d’objets, la lévitation du médiumIndividu qui semble produire des phénomènes psi de façon particulièrement intense ou fiable. Le terme "médium" provient à l'origine de la doctrine du spiritisme, qui affirme que le médium est un intermédiaire avec les esprits des défunts. En parapsychologie, on préfère utiliser le terme de sujet psi (en anglais : Psychic). lui-même, ou d’instruments de musique qui jouaient en tourbillonnant autour de la pièce de la séance.
Cette présentation est issue du prochain ouvrage à paraitre d’ Erlendur Haraldsson, qui sera incontournable pour toute personne s’intéressant aux manifestations les plus importantes de la médiumnité physique.
Le conférencier
Erlendur Haraldsson est professeur émérite de psychologie à l’université d’Islande. Il a publié de nombreux articles dans des journaux scientifiques. Il est de plus l’auteur de cinq livres, certains publiés en plusieurs langues, dont un en français : Ce qu’ils ont vu… Au seuil de la mort. Paris: Club Loisirs, 1983. En 2012, il a publié The Departed among the living. An Investigative Study of Afterlife Encounters chez Haftad.
L’esprit est un système-réseau liant transversalement de façon dynamique les multiples niveaux cognitifs (intellect, psyché, émotions, sensations, systèmes biologiques, neurones) au travers de réseaux dynamiques hautement différenciés: les constellations sémantiques (ou SeCos). Une même dynamique de chaînage spontané et d’inter-influences pose à la fois l’auto-organisation cognitive et l’apprentissage. Mais cette dynamique implique de plus un échange d’informations et des influences réciproques (de faible envergure mais constants) entre une conscience et son environnement humain et physique fondant ainsi la possibilité d’un psi réceptifÉvénement psi dans lequel l’information est reçue par le sujet, c’est-à-dire toutes les formes d’ESP. et projectif (ESPPerception extrasensorielle ; connaissance d’un événement extérieur sans l’intervention des sens connus, ou parfois comportement répondant à cet événement. et PK) comme des valeurs extrêmes d’une dynamique bas-niveau inhérente au système cognitif. SFT est l’unique théorie du psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. (à ce jour) développée à partir d’une théorie cognitive complète et publiée.
La conférencière
Christine Hardy, docteur en psycho-ethnologie, a conduit des recherches tant théoriques que pratiques sur la conscience, à travers l’ethnologie, la parapsychologie expérimentaleEtude des perceptions extra-sensorielles et de la psychokinèse dans le cadre du laboratoire., la psychologie transpersonnelle et jungienne. Elle a travaillé comme assistante de recherche aux Psychophysical Research Laboratories de Princeton, USA, tout en élaborant sa thèse de doctorat. Puis elle a été, durant une dizaine d’années, présidente d’Interface PsiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. (LRIP), une association de recherche visant l’investigation des interactions psycho-physiques et des potentiels humains latents.
Christine Hardy a développé, dans le cadre des sciences cognitives, la Théorie éco-sémantique, basée sur la théorie des systèmes, les réseaux neuronaux, et la théorie du chaos, et présentée dans son ouvrage, Networks of Meaning (Westport, CT, USA: Praeger, 1998) et dans une cinquantaine d’articles et présentations (http://hardy.christine.free.fr). Elle a à ce jour conduit de nombreux séminaires et publié une douzaine de livres sur les domaines scientifiques de pointe et sa propre recherche théorique, qu’elle présente par ailleurs continûment dans divers congrès internationaux.
Bibliographie
Théorie: 1998. Networks of Meaning: A Bridge between Mind and Matter. Ct: Praeger.
Thèse de doctorat (en 2 livres): 1988. La science et les états frontières. Paris: Ed. du Rocher.
1995. Le vécu de la transe. Ed. Du dauphin. (Lebaud 1991; Pocket 1996).
Développement personnel: 2002. La pensée agissante. Ed. du Dauphin.
1999. Découvrez la pensée positive. Ed. du Rocher.
2008. Decoding the Sacred Network. Terra Futura Publishing.
Science-fiction: 2008. Diverging Views. Terra Futura Publishing.
Toutes les études hospitalières sur les EMI amènent aux mêmes conclusions, et de nos jours plus personne, même parmi les sceptiques, ne peut nier l’existence -sinon la réalité- de ces expériences.
Pourtant, si 30 ans ont passé depuis que ces dernières sont apparues sous les yeux de la science, aucune discipline n’a pu à ce jour proposer une explication qui rende compte de l’ensemble de leurs caractéristiques, en particulier la persistance de la conscience, une perception -avérée par des détails objectifs et des repères temporels- et une mémorisation théoriquement impossibles compte tenu des circonstances, sans oublier les retentissements d’ordre existentiel et éthique qui sont étonnants au vu de la courte durée de l’expérience.
Beaucoup plus qu’une simpliste interrogation sur la « vie après la mort », les EMI sont certainement une mine d’or pour l’étude de notre conscience. Comment aborder l’étude scientifique de ces expériences ? Quelles sont les pistes et les expérimentations possibles ? Comment éviter les pièges et malentendus d’une recherche qui touche autant à la science qu’à la transcendance ?
Jean-Pierre Jourdan est médecin, vice-président et directeur de la recherche médicale de Iands-France.
Le grand psychologue et parapsychologueCe terme revêt de nos jours un double sens. Utilisé pour désigner les chercheurs de formation scientifique et universitaire qui étudient les phénomènes paranormaux dans le cadre de la parapsychologie scientifique, il renvoie aussi aux praticiens de l'occulte et du paranormal (voyants, médiums, magnétiseurs, etc.). On pourrait souhaiter que la première acception évoquée l'emporte dans le vocabulaire courant pour ainsi éviter toute confusion. L'ambiguïté du terme est volontiers entretenue par les critiques et détracteurs de la parapsychologie scientifique. Ceux-ci tentent ainsi, par un pernicieux effet d'amalgame maintenant une certaine confusion sémantique, de reléguer des recherches se voulant rationnelles sur ces questions en dehors du champ de la science. Des praticiens du paranormal peuvent avoir tendance, eux aussi, à entretenir cette ambiguïté. En se prétendant parapsychologues, ils espèrent sans doute, par la référence scientifique qu'ils s'attribuent, renforcer auprès de leurs clients l'image de professions en manque de reconnaissance sociale. De plus, le peu d'approfondissement que des enquêtes médiatiques trop souvent en mal de sensationnel consacrent à ce type de questions contribue à laisser perdurer la confusion, là où il faudrait au contraire faire preuve de discernement et de prudence. Que pouvons-nous dire des parapsychologues relevant du premier sens envisagé et que nous voudrions privilégier ici? D'origines universitaires variées, les chercheurs amenés à réfléchir aux questions parapsychologiques se recrutent aussi bien parmi des spécialistes des sciences dites humaines (psychologues, ethnologues, sociologues, etc.) que parmi des spécialistes des sciences dites exactes (mathématiciens, physiciens, biologistes, etc.). Des philosophes, des médecins et des ingénieurs se retrouvent également impliqués dans ce domaine de recherche. Seuls quelques laboratoires dans le monde emploient des chercheurs en parapsychologie à temps plein. Compte tenu du peu de place que l'institution scientifique accorde encore à la parapsychologie, la plupart des chercheurs n'y consacrent qu'une partie de leur temps, exerçant par ailleurs des fonctions en lien avec leur formation d'origine. Les premiers grands noms de la parapsychologie furent les pionniers de recherches qualifiées alors de psychiques , ou bien encore de métapsychiques. Parmi les plus connus, on pourrait citer le philosophe américain William James (1842-1910), tenant du pragmatisme, le physicien anglais William Crookes (1829-1919), rendu par ailleurs célèbre par la découverte du thallium, et le Français Charles Richet (1850-1935), prix Nobel de médecine en 1913. Deux psychologues américains ont ensuite particulièrement marqué l'histoire de la parapsychologie durant la seconde moitié du XXème siècle. Joseph Banks Rhine (1925-1980) est considéré comme le père de la parapsychologie quantitative car il a systématisé le traitement statistique des phénomènes paranormaux observés en laboratoire. Plus près de nous, Charles Honorton, en introduisant la technique du ganzfeld et en appliquant les techniques de méta-analyses aux données parapsychologiques, a permis de faire avancer le débat entre partisans et opposants de la parapsychologie. En France, c'est essentiellement autour de l'Institut métapsychique international, fondé en 1919, que se sont regroupés les principaux intellectuels interessés par ces questions. On citera, pour mémoire, les docteurs Gustave Geley (1865-1924) et Eugène Osty (1874-1938) ou bien encore les ingénieurs René Warcollier (1881-1962) et Henri Marcotte (1920-1987). Le spécialiste d'éthologie animale Rémy Chauvin, membre de l'Académie des sciences, est certainement, à l'heure actuelle, le scientifique le plus connu du grand public qui ait ouvertement déclaré son intérêt pour la parapsychologie, par le biais notamment d'expériences réalisées avec des animaux. Ce sont en fait de très nombreux chercheurs (qu'il faudrait certainement compter en milliers), issus de mondes scientifiques et intellectuels très divers, qui se sont passionnés pour la parapsychologie depuis plus d'un siècle, aussi bien en Europe qu'aux États-Unis, comme dans l'ex-URSS ou d'autres pays du monde. Dans son ouvrage "Somnambulisme et médiumnité" et plus particulièrement dans le tome II intitulé "Le Choc des sciences psychiques", le philosophe et sociologue Bertrand Meheust, reprenant l'histoire des débuts de la métapsychique, tente de comprendre les origines de l'incroyable entreprise d'occultation qui a pesé et qui pèse encore sur les travaux de plusieurs générations de parapsychologues. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} Stanley Krippner est venu en France pour une conférence. Spécialiste des relations entre Etats Modifiés de Conscience et phénomènes psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. (il a entres autres travaillé avec Montague Ullman au Maimonides Hospital sur les rêves télépathiques), il est venu rapprocher différentes dimensions du psychisme explorées dans sa carrière de chercheur.
Stanley Krippner est également co-auteur, avec Ambroise Roux, de l’ouvrage “La Science et les Pouvoirs Psychiques de l’Homme”. Son site : http://www.stanleykrippner.com
Le rêve a toujours intrigué l’homme. Source d’inspiration et de créativité, fenêtre sur les profondeurs psychiques, il a été associé, dans toutes cultures, aux phénomènes paranormaux – télépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue., clairvoyanceConnaissance d'objets ou d'événements à distance sans l'intermédiaire des sens.,
prophéties et prémonitions. Existe-t-il une base scientifique à cette croyance universelle ?
Les expériences de laboratoire sur la télépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue. par le rêve, de Stanley Krippner et Montague Ullman, sont parmi les plus remarquées de l’histoire de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire.. Elles introduisirent l’étude des états modifiés de conscience en relation avec le psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi., utilisant les outils neurophysiologiques de point de l’epoque pour repérer les
périodes de rêve ; ils cherchèrent à affiner l’atmosphère psychologique de l’expérience psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi., évitant l’approche comportementaliste, superficielle, qui était en vogue ; ils ont également introduit une approche psychodynamique dans les recherches de laboratoire, mettant l’accent sur les aspects inconscients de l’expérience psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi.. Krippner abordera ces recherches, les théories qui tentent d’expliquer ce lien entre rêves et psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi., ainsi qui l’apport de ses investigations plus larges sur les EMC, la transe, et les pratiques chamaniques.
Depuis vingt ans, Maud Kristen frappe les esprits lors d’apparitions télévisées au cours desquelles elle devine le contenu d’enveloppes scellées ou se prête à des exercices de vision à distancePerception extra sensorielle d’un lieu situé à distance du récepteur.. Elle nous livre ici l’histoire de sa vie, la découverte de ses capacités extrasensorielles et le combat qu’elle mène pour que les scientifiques acceptent enfin de considérer le paranormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} et la voyance comme sujets de recherche à part entière… Comment se déroule une consultation ? Quelles en sont les limites ? Maud Kristen relate certaines expériences aux résultats étonnants, révèle ses méthodes et la part la plus secrète de son travail, notamment au service du monde de l’entreprise et des sphères du pouvoir…
Née en 1964, Maud Kristen est voyante. Sa réputation est internationale. Elle est l’auteur de Pour en finir avec Madame Irma (Calmann-Lévy, 1990), Fille des étoiles (J’ai Lu, 1999) et Ma vie et l’invisible (J’ai Lu, 2008).
Cette conférence portera sur les relations entre science, magie et merveilleux au XIXe siècle. En particulier, il sera question des diverses façons dont les magiciens du Théâtre Robert-Houdin à Paris utilisaient le langage et l’imaginaire scientifique dans leurs spectacles. À l’époque, plusieurs magiciens se disaient ‘professeur de physique amusante’ ou encore ‘professeur de sciences abstraites’. Sur scène, ils mariaient discussions de physique et chimie, imitations de phénomènes spirites ou occultes, et tours de magie. Pour eux, la science servait plusieurs fonctions : une série de démonstrations plaisantes et agréables pour amuser le public, le savoir technique nécessaire pour créer des illusions au théâtre (et plus tard au cinéma), et un moyen de se démarquer des médiums, fakirs et autres mystiques que l’on pouvait voir sur les scènes et dans les salons de la ville.
La conférencière
Sofie Lachapelle est professeure associée à l’Université de Guelph au Canada où elle enseigne l’histoire des sciences. Elle est l’auteur du livre Investigating the Supernatural: From Spiritism and Occultism to Psychical Research and Metapsychics in France, 1852-1931 qui vient de paraître chez Johns Hopkins University Press. Elle travaille actuellement sur un projet intitulé : ‘Science on Stage: Recreational Physics, White Magic and Scientific Wonder in Nineteenth and Early Twentieth-Century France’.
Cette conférence abordera différents sujets. D’une part, ce que la nouvelle histoire et sociologie des sciences nous apprend sur le relations entre science et “irrationnel”, et en quoi cela nous invite à repenser la question des parasciences. J’essaierai notamment de montrer que les arguments sur l’existence de critères permettant de distinguer sciences et parasciences sont dénués de fondement.
Ensuite, je prendrai le cas de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. et proposerai d’aborder le problème avec un regard différent, notamment par rapport à l’idée qu’il s’agirait d’une “parascience”.
Enfin, je proposerai de prendre la question des ovnis et de montrer que les explications sociologiques classiques (influence du contexte, problèmes liés à la psychologie de la perception, etc.) se révèlent à l’examen très décevantes.
Le conférencier
Pierre Lagrange est un sociologue des sciences français, enseignant à l’École d’Art d’Avignon et chercheur associé au Laboratoire d’anthropologie et d’histoire de l’institution de la culture. Il a soutenu en 2009 une thèse d’anthropologie sociale à l’EHESS sur Une ethnographie de l’ufologie. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont La Rumeur de Roswell (La découverte, 1996) et La guerre des mondes a-t-elle eu lieu ? (Robert Laffont, 2005). Il anime le blog “Pulp Sciences“.
Thomas Landrez présentera l’état du débat actuel en philosophie de l’esprit en s’efforçant de dégager les présupposés théoriques du matérialisme et du dualisme. Il sera notamment question des théories de la mémoire et de l’ « engramme » cérébral, ainsi que de la perception et de l’action consciente. En partant des modèles méconnus développés par William James et Henri Bergson, il évaluera des modèles « néo-dualistes » plus subtils du rapport du mental et du cérébral. James et Bergson intégraient dans leurs vues à la fois des phénomènes habituels et des phénomènes moins ordinaires, comme ceux de la métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie.. Philosophes, ils surent être aussi des expérimentateurs pour s’assurer avec pragmatisme des lois régissant ces phénomènes. Les théories de la relation corps-esprit proposées par ces auteurs permettent notamment de proposer de nouvelles solutions à de nombreux débats de la philosophie de l’esprit contemporaine.
Thomas Landrez est doctorant en philosophie. Il s’est spécialisé dans l’étude des modèles néo-dualistes modernes de l’articulation et de l’interaction du « mental » et du « cérébral ». Son travail se nourrit à la fois de la philosophie de l’esprit classique et contemporaine, des sciences cognitives, de la psychopathologie et de la biologie. Après avoir soutenu un mémoire de maîtrise classique dont le sujet portait sur l’originalité de la conception bergsonienne du rôle du cerveau dans la vie psychique consciente, il a consacré son mémoire de Master II à une présentation et une défense des conceptions modernes méconnues du rapport corps-cerveau-esprit. Il travaille actuellement sur une thèse portant sur l’interprétation du fossé explicatif existant entre les états de conscience décrit en première personne et les descriptions fonctionnelles en troisième personne des événements neurophysiologiques qui y sont corrélés.
Professeur de littérature et de civilisation médiévales à la Sorbonne et auteur de plus de trente ouvrages sur les légendes, les mythologies, le légendaire de la mort et les créatures du folklore fantastique, Claude Lecouteux revient à la rentrée 2007 avec son nouvel essai La maison hantée : Histoire des poltergeists chez Imago. Dernier volet de son enquête aux frontières du réel, l’anthropologue s’attaque à l’une des plus célèbres formes de hantises : les esprits frappeurs. Point de fantôme dans la maison hantée de Claude Lecouteux mais des troubles physiques et psychiques, d’ordre socio-affectif, qui trouvent un moyen d’expression dans les phénomènes inquiétants de notre quotidien domestique : déplacement d’objets, bruits et apparitions inexplicables. .. Encore une fois, le problème n’est pas la chasse gardée du XIXème siècle, certes âge d’or de l’ésotérisme, mais remonte assez loin dans l’histoire des superstitions populaires, les sources d’informations étant plus rares pour les temps anciens.
Des extraits de son livre sont disponible ici.
La « sortie du corps » connaît un regain d’actualité dans le cadre des neurosciences. Naguère étudiée par les sciences psychiques et aujourd’hui par la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. sous l’appellation OBE, elle semble se réduire en une explication mécaniste de nature uniquement cérébrale. Si cet éclairage a l’avantage de donner une soudaine légitimité à un phénomène longtemps jugé marginal car peu concevable, il peut néanmoins être situé dans le cadre général de l’héautoscopie dont il serait une modalité particulière, en lien avec une situation de confrontation au réel de la mort. Il relève ainsi des phénomènes spéculaires et permet de vérifier la structure de dédoublement qui les fonde.
La question est alors celle de savoir pourquoi l’actualité semble révéler une « niche écologique » (Hacking) pour la « sortie du corps ». De quel corps s’agit-il ici ?
Pascal Le Maléfan est docteur en psychologie, psychanalyste, Professeur à l’Université de Rouen.
Yves Lignon est maître de conférences en statistiques à l’université Toulouse-Le Mirail et auteur de plusieurs ouvrages sur le paranormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)}.
La soi-disante « fugitivité » (élusivité) des phénomènes psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. est volontiers perçue par les sceptiques comme le parfait argument d’immunisation des croyants au psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi., voilant la non-existence de ces phénomènes. Au contraire, les parapsychologues considèrent le plus souvent l’élusivité comme une fâcheuse manifestation associée aux phénomènes psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi., provenant d’un manque de contrôle sur les conditions psychologiques de leur production, et en particulier du fait de facteurs inconscients ne se laissant pas totalement contrôler et prédire.
Sur le plan phénoménologique, l’élusivité des phénomènes psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. apparaît de diverses manières. Elle se montre dans l’expérimentation parapsychologique, en premier lieu dans le manque de réplicabilité des résultats lors de reproduction à l’identique de protocoles. Elle peut aussi apparaître dans l’augmentation de la variance au cours des expériences, l’effet attendu oscillant de manière imprédictible. Le plus connu est l’effet de déclinTendance des résultats à décroître au cours dune session, ou encore lors dune expérimentation générale. : la taille d’effet diminue lors de la reproduction de l’expérience, ou même au cours des tests. Un autre effet connu sous le nom d’« effet de déplacement » arrive fréquemment lors de l’observation de phénomènes psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. spontanés : il se passe quelque chose d’autre que ce qui était attendu.
Dans le Modèle de l’Information Pragmatique (MPI), l’élusivité est comprise comme une propriété fondamentale des phénomènes psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi., qu’aucune astuce dans le protocole expérimental ne peut permettre d’éviter. Dit autrement, il n’est pas possible par principe de saisir un phénomène psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. avec une mesure d’une précision totale. Ce problème s’explique par la complémentarité dans la structure des systèmes psycho-physiques à la base des phénomènes. Dans la « théorique quantique faible » (Weak Quantum Theory), ceci est exprimé par l’axiome NT selon lequel les corrélations intriquées ne peuvent pas être utilisées pour transmettre un signal. Avec l’aide du MPI, plusieurs prédictions qualitatives et quantitatives peuvent être faites sur les effets de déclin et de déplacement qui sont étonnamment bien confirmées par les données empiriques de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. (méta-analyses et analyses de cas spontanés). Il en découle que non seulement l’élusivité n’est pas un argument d’immunisation, mais encore que les phénomènes psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. existent vraiment. Sauf qu’ils n’ont pas les caractéristiques espérées par certains, et craintes par d’autres.
Comme tout modèle efficace, le MPI peut s’appliquer avec succès dans la pratique quotidienne (de la consultation parapsychologique). Plusieurs exemples d’applications seront détaillés, et un séminaire le lendemain portera sur la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. clinique.
Walter von Lucadou est physicien et psychologue, directeur du Service de Consultation Parapsychologique à Freiburg et membre du Comité d’Honneur de l’IMI.
Quelques références :
Lucadou, W.v. (2000): “Hans in Luck – The Currency of Evidence in Parapsychology”, The Journal of Parapsychology , Vol. 64, December 2000, pp. 181-194.
Lucadou, W.v., Zahradnik, F. (2006): “Predictions of the Model of Pragmatic Information about RSPKRecurrent Spontaneous Psychokinesis : effets physiques spontanés, inexplicables en terme d'énergie physique connue, qui reviennent régulièrement pendant une certaine période de temps. Le terme Psychokinèse sous-entend que ces effets physiques sont dus à l'action inconsciente ou semi-consciente d'un psychisme humain.” (Traduction française). Paper for the Parapsychological AssociationLa Parapsychological Association (PA) est une organisation internationale constituée de scientifiques et d'universitaires qui étudient les phénomènes psi, comme la télépathie, la clairvoyance, la psychokinèse, la guérison psychique ou la précognition. La Parapsychological Association est reconnue comme une association scientifique à part entière, étant membre de l'AAAS depuis 1969. C'est le plus important organisme de recherche en parapsychologie. La plupart des parapsychologues sont membre de PA. elle permet de féderer l'ensemble des chercheurs travaillant dans le domaine de la parapsychologie et organise chaque année un congrès où sont publiées les recherches scientifiques des parapsychologues. Elle a pour objectif de promouvoir l'approche scientifique et objective des phénomènes psi et ses membres obeissent à une charte de déontologie. Convention 2004, Abstracts of Presented Papers from the Parapsychological AssociationLa Parapsychological Association (PA) est une organisation internationale constituée de scientifiques et d'universitaires qui étudient les phénomènes psi, comme la télépathie, la clairvoyance, la psychokinèse, la guérison psychique ou la précognition. La Parapsychological Association est reconnue comme une association scientifique à part entière, étant membre de l'AAAS depuis 1969. C'est le plus important organisme de recherche en parapsychologie. La plupart des parapsychologues sont membre de PA. elle permet de féderer l'ensemble des chercheurs travaillant dans le domaine de la parapsychologie et organise chaque année un congrès où sont publiées les recherches scientifiques des parapsychologues. Elle a pour objectif de promouvoir l'approche scientifique et objective des phénomènes psi et ses membres obeissent à une charte de déontologie.. Journal of Parapsychology 69, 31-32.
Lucadou, W.v., Römer, H., Walach, H. (2007): Synchronistic Phenomena as Entanglement
Correlations in Generalized Quantum Theory. Journal of Consciousness Studies, 14, No.4, pp. 50-74.
Frauke Zahradnik, Walter v. Lucadou (2008): “Counselling in case of extraordinary experiences”, in: E. Bauer & W. Kramer: Book on Expert-Meeting on Clinical Parapsychology at Naarden.
Après avoir présenté les phénomènes de synchronicité, je ferai une introduction à
la physique quantique en insistant particulièrement sur le principe de superposition,
l’intrication quantique et l’expérience du choix retardé du photon, cette dernière montrant
l’illusion de reconstituer « classiquement » des processus qui sont fondamentalement
quantiques. Puis je montrerai l’analogie entre l’intrication quantique et les phénomènes
inconscients et conscients de la Psyché, et plus spécialement les phénomènes de
synchronicité. Toujours par analogie avec les champs quantiques de matière, j’introduirai un
champ quantique psychique dans lequel la conscience ne sera pas uniquement une
propriété émergente de la complexité des circuits neuronaux. Je terminerai en montrant que
l’expérience de la synchronicité constitue, pour moi, une philosophie de vie.
Le conférencier
François Martin est physicien et chercheur au CNRS (jusqu’à sa retraite en septembre 2011), membre du Laboratoire de Physique Théorique et Hautes Energies à l’Université Paris 6. A côté de sa carrière scientifique, il découvre en 1991 les phénomènes de synchronicité, sans comprendre exactement ce qui lui arrive. Avec plusieurs collègues et amis, il travaille sur les liens entre ces phénomènes et la physique quantique, publiant plusieurs articles sur “Mécanique quantique et psychisme”.
En tant que discipline scientifique, la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. se développe de plus en plus aux Etats-Unis, en Angleterre, en Allemagne, en Hollande, au Brésil, et à d’autres pays. Pourquoi la France passe-t-elle sous silence les questions passionnantes soulevées par la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. sur la nature humaine ? Ce silence se justifie-t-il par un manque de preuves scientifiques ou est-il plutôt le reflet de freins historiques ? Quelles ouvertures faut-il envisager pour sortir de l’impasse actuelle et élargir notre conception de l’homme ?
En juin 2007, les éditions Terre de Brume ont réédité Science-fiction et soucoupes volantes, paru en 1978, et épuisé depuis longtemps. J’ai conservé le texte original, mais je l’ai augmenté d’une préface d’une cinquantaine de pages et d’une iconographie inédite.
Si j’ai tenu à remettre en circulation ce texte vieux de trente ans, c’est qu’à mes yeux le problème auquel il s’attaque n’est plus guère pris en compte dans les débats actuels, alors qu’il conditionne notre compréhension du phénomène ovni.
Pour comprendre mon propos, il faut situer le contexte de ce livre. Je l’ai écrit entre 1975 et 1977, c’est à dire en en pleine apogée de l’ufologie classique. L’idée prédominante était alors que la phénoménologie soucoupique transcende par son étrangeté tout ce que les hommes ont pu imaginer dans le passé. Les calages de moteurs, les téléportations, les faisceaux courbes ou tronqués, les examens médicaux, les contacts psychiques, les dématérialisations, les accélérations foudroyantes, tout cela, pensait-on, constituait des nouveautés absolues dont on aurait bien été en peine de trouver la trace dans les productions imaginaires antérieures de l’humanité.
Ma conférence se compose de deux parties distinctes. Je prouverai d’abord la coïncidence SF-SV par des documents visuels. Je montrerai ensuite les interprétations que ce constat suggère, et me demanderai comment l’ufologie peut le surmonter sans tomber dans le réductionnisme. Je reviendrai aussi sur le lien que j’avais établi en 1978 entre les ovnis et les phénomènes paranormaux.
A l’occasion de la parution de son nouveau livre, Les miracles de l’esprit : qu’est-ce que les voyants peuvent nous apprendre ? (Les Empêcheurs de Penser en Rond / La Découverte, janvier 2011), Bertrand Méheust viendra poursuivre son travail de réflexion sur les liens à faire entre voyance et mémoire qu’il avait exposés lors d’un workshop à l’IMI en février 2010, alors que son livre était encore en chantier. Il indiquait alors que plus on réfléchit à la voyance (ou « métagnomie »), et plus on réalise qu’elle fonctionne comme une dimension étendue de la mémoire. Ce constat est lourd d’implications historiques et épistémologiques, que Bertrand Méheust évoquait en faisant jouer ce que les philosophes appellent un « cercle herméneutique » : la conception antique de la mémoire peut être revisitée à la lumière des découvertes de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. moderne ; mais inversement la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. moderne est interpellée par la conception antique de la mémoire.
Maintenant que l’ouvrage paraît, Bertrand Méheust revient sur son parcours, sur les parties qu’il a dû sacrifier, sur les problèmes rencontrés, sur les pistes qui restent à explorer…
Le Conférencier
Bertrand Méheust est professeur de philosophie, sociologue et membre du Comité Directeur de l’IMI. En 1999, sa thèse est publiée par Les Empêcheurs de Penser en Rond sous la forme de deux gros livres totalisant 1200 pages, Somnambulisme et Médiumnité. Un pavé dans la mare des controverses autour de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire., mais aussi de la psychologie tout court… Vaste étude érudite, son livre retrace l’histoire des recherches, des théories et des concepts engendrés autour de la question des potentiels cachés de l’être humain depuis la fin du XVIIIème siècle.
Les débats sur la relation entre le corps et l’esprit engendrent des controverses depuis des siècles. Toutefois, ces débats se basent habituellement sur une gamme étroite de phénomènes et souffrent souvent de plusieurs biaisPrésence de patterns ou de défauts particuliers pouvant introduire une modification arbitraire des résultats et faussant ainsi leur validité (ex : un dé non équilibré ayant tendance à faire sortir souvent le même chiffre). théoriques et méthodologiques. Ainsi, beaucoup de chercheurs considèrent le cerveau comme un ordinateur, et ils essayent d’expliquer la conscience comme une émergence à un seuil critique – quoique non spécifié – de complexité computationnelle entre les neurones.
Lors de cette conférence, nous discuterons plusieurs des thèmes du livre Frontiers of Mind-Brain Relationship (édité par Moreira-Almeida & Santos chez Springer, 2011) qui milite contre une analyse purement physique de la conscience et propose une approche psychobiologique équilibrée. Notre exposé couvrira des aspects de la philosophie de l’esprit et des sciences, ainsi que des études empiriques sur des phénomènes mentaux apparemment spirituels comme les expériences de mort imminente, la médiumnité et les souvenirs de vies antérieures. Il fera valoir qu’en appliquant rigoureusement et avec une certaine ouverture d’esprit les méthodes de recherches contemporaines sur ce genre d’expériences humaines, on constate un grand besoin d’élargir et de diversifier la base empirique de laquelle nous déduisons notre compréhension du problème des relations corps-esprit.
Le conférencier
Dr Alexander Moreira-Almeida (MD, PhD) fut formé en psychiatrie et en thérapie cognitivo-comportementale à l’Institut de Psychiatrie de l’Université de São Paulo, au Brésil, où il obtint également un doctorat en Sciences de la santé avec une thèse sur la santé mentale des médiums spirites. Il fut post-doctorant en religion et santé à l’Université de Duke, aux Etats-Unis, avant de devenir Professeur de psychiatrie à l’école de médecine de l’Université Fédérale de Juiz de For (UFJF). Il est également le fondateur et directeur du Centre de Recherche sur la Spiritualité et la Santé, au Brésil (www.ufjf.br/nupes-eng) et le coordinateur des études de niveau Master à l’UFJF. Ses principaux objets de recherche sont les études empiriques des expériences spirituelles ainsi que la méthodologie et l’épistémologie de ce champ de recherche. Ses publications sont disponibles sur www.hoje.org.br/elsh.
La littérature concernant les expériences des mourants contient de nombreux cas de retour soudain et inattendu de la lucidité et de la mémoire peu avant la mort. On peut alors parler de « lucidité terminale ». Les cas les plus étranges impliquent des patients souffrant de troubles psychiatriques ou neurologiques, tels que les schizophrénies chroniques, les troubles affectifs, les méningites, les accidents vasculaires-cérébraux, les tumeurs du cerveau et des démences sévères telles que la maladie d’Alzheimer. Dans quelques cas, même les patients avec des déficits cognitifs ont soudain montré une amélioration vraiment inhabituelle de leurs capacités intellectuelles juste avant leur mort. Bien que ce retour de conscience puisse encourager le développement de thérapies mieux adaptées et une meilleure compréhension d’aspects mystérieux des processus cognitifs et mnésiques, il n’a reçu que peu d’attention dans les milieux médicaux jusqu’à aujourd’hui.
Lors de sa conférence, Michael Nahm va présenter les résultats d’une revue de littérature sur la lucidité terminale couvrant les 200 dernières années, en résumant certains des cas les plus intrigants. Il y ajoutera certains cas qu’il a personnellement recueillis. Les modèles explicatifs de la lucidité terminale seront ensuite discutés, ainsi que sa possible relation à d’autres phénomènes inhabituels associés aux états à l’approche de la mort et aux influences psychologiques apparentes sur la physiologie du corps humain.
Le conférencier
Michael Nahm a étudié la zoologie, la botanique, la génétique et la paléontologie. Il a reçu son doctorat dans la physiologie des plantes et s’occupe actuellement de développer des stratégies améliorées pour la croissance de la biomasse forestière en zone agricole. Il a un intérêt de longue date pour les problèmes non résolus de l’évolution et les énigmes non résolues de l’esprit humain, et a publié de nombreux articles et deux livres sur des aspects spécifiques de ces énigmes. Son dernier livre Wenn die Dunkelheit ein Ende findet. Terminale Geistesklarheit und andere ungewöhnliche Phänomene in Todesnähe (“Au bout du tunnel. Lucidité terminale et autres phénomènes non ordinaires à l’approche de la mort”) a été publié en allemand, en se focalisant sur la lucidité terminale et d’autres sujets traités lors de cette conférence.
L’IMI a reçu Alejandro Parra, président de l’Instituto de Psicologia Paranormale d’Argentine que vous pouvez découvrir à l’adresse http://www.alipsi.com.ar
Alejandro a tenu une conférence sur les travaux de l’Institut en matière de parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. clinique, c’est-à-dire la prise en charge psychologique des personnes affectées par leurs vécus parapsychologiques.
Il y a un grand nombre de travaux établissant l’efficacité de la thérapie de groupe humaniste. Bien que des thérapies de groupe se soient focalisées sur des expériences paranormales (ou « anomales », « exceptionnelles ») – telles que le sentiment d’avoir été enlevé par des extraterrestres, des vécus d’apparitions, des familles victimes d’épisodes de type « poltergeistEnsemble de phénomènes semblant inexplicables, survenant spontanément au sein d'un groupe restreint, et comportant des déplacements inattendus d'objets, des bruits sans cause apparente, des lueurs, des perturbations électriques, etc. Généralement de courte durée, concernant un groupe social restreint, le poltergeist semble souvent se centrer autour d'un adolescent. Contrairement aux hantises, les apparitions y sont rares. » -, les réactions émotionnelles à ces expériences ont rarement été explorées. Le but de cette étude exploratoire était : (a) d’explorer l’utilité de la thérapie de groupe humaniste pour évaluer les effets des expériences paranormales sur la vie des individus et (b) d’explorer un modèle de recherche sur la façon dont la thérapie de groupe humaniste pourrait aider les individus à améliorer leurs comportements et leurs attitudes par rapport à leurs expériences paranormales.
L’étude accueillait vingt participants, âgés de 22 à 71 ans (Moyenne : 45,65 ; écart-type : 12,52), dont 65 % (N = 13) étaient des femmes et 35 % (N = 7) des hommes, parmi des personnes qui cherchaient des informations sur les expériences paranormales qu’elles avaient eues ou qu’elles vivaient actuellement. Les participants prenaient part à des sessions de groupe hebdomadaires durant 2h. On leur demandait de remplir un questionnaire à sept items avant leur entrée dans le groupe ; et un questionnaire auto-administré à 9 items ainsi qu’un autre questionnaire ouvert à leur sortie du groupe. Les dynamiques de ces groupes traversaient habituellement trois étapes : support émotionnel, support cognitif, et enfin fermeture du groupe et interprétation. Les participants affirmaient avoir été aidés sur le plan émotionnel (p = 0,001), aidés à avoir une compréhension plus saine de leurs expériences (p = 0,001), et aidés à fonder une compréhension rationnelle de leurs expériences (p = 0,008). Ils relataient aussi s’être sentis écoutés, intégrés et soutenus par les autres membres du groupe (p = 0,019) et par les thérapeutes (p = 0,017) à la fin de l’activité du groupe. Nous espérons avoir démontré que les groupes de thérapie humaniste peuvent être utilisés pour aider les personnes ayant divers troubles à développer plus efficacement et à appréhender de manière plus fonctionnelle leurs expériences paranormales.
Le conférencier
Alejandro Parra est psychologue, professeur de Méthodes psychothérapeutiques et psychologie générale à la Faculté de Psychologie de l’Université Interaméricaine d’Abierta. Il dirige l’Institut de Psychologie Paranormale à Bueno Aires, et est l’éditeur de la “Revue Argentine de Psychologie Paranormale” (“Revista Argentina de Psicología ParanormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)}”), la revue trimestrielle de parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. en Argentine. Depuis 2011, il est président de la Parapsychological Association, l’association professionnelle des parapsychologues. Il a mené des recherches sur la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. clinique et donne des cours de parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. clinique, formant des psychologues à prendre en charge des personnes vivant des expériences paranormales. Il a également conduit des recherches sur les sujets psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi., la faculté de psychométrieCapacité de prendre connaissance de l'ambiance d'une personne, de ses états affectifs et intellectuels, de son histoire de vie, par l'intermédiaire d'un objet lui appartenant ou ayant été en contact avec elle., et les états de conscience favorables au psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. comme le ganzfeldLe Ganzfeld (terme allemand qui signifie "champ sensoriel uniforme") est un protocole dinduction détat hypnagogique pour les expériences de télépathie. Le Ganzfeld est le protocole le plus utilisé actuellement en parapsychologie expérimentale. Il a été tout d'abord développé par Charles Honorton dans les années 1970..
Alejandro Parra est l’auteur de nombreux livres : Historia de la parapsicología en la Argentina [Histoire de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. en Argentine] (Author, 1990), Fenómenos paranormales [Phénomènes paranormaux] (Kier, 2003), Sueños: Como interpretar sus mensajes [Rêves : comment interpréter leurs messages] (Kier, 2005), Psicología de las experiencias paranormales [Psychologie des expériences paranormales] (Akadia, 2006); El mundo oculto de los sueños [Le monde caché des rêves] (Kier, 2009); Los poderes de la mente [Les pouvoirs de l’esprit] (Corona Borealis, 2010) et ¿Qué es … la sensibilidad psíquica? [Qu’est-ce que… la sensibilité psychique ?] (Deva’s, 2010).
Courte auto-biographie disponible sur notre site : https://www.metapsychique.org/biographie-dalejandro-parra/
Né le 2 avril 1910 dans un village isolé dans l’intérieur des terres brésiliennes, Francisco Cândido Xavier, plus connu sous le diminutif de Chico Xavier, a traversé le 20ème siècle pour décéder le 30 juin 2002. Pauvre, métis et sans instruction, il a pourtant révolutionné le regard de la société brésilienne sur le Spiritisme, le rendant populaire dans un pays aux traditions catholiques fortement ancrées. Entre 20 et 30 millions de sympathisants fréquentent aujourd’hui les dizaines de milliers de centres spirites brésiliens. MédiumIndividu qui semble produire des phénomènes psi de façon particulièrement intense ou fiable. Le terme "médium" provient à l'origine de la doctrine du spiritisme, qui affirme que le médium est un intermédiaire avec les esprits des défunts. En parapsychologie, on préfère utiliser le terme de sujet psi (en anglais : Psychic). écrivain par excellence, il a psychographié des dizaines de milliers de messages, contenant une rare quantité de détails permettant leur authentification. Auteur de plus de 450 livres, vendus à des dizaines de millions d’exemplaires, il a reversé l’intégralité de ses droits d’auteur à des uvres de charité. Sa médiumnité mais également son humilité lui ont valu de nombreuses reconnaissances au sein de la société brésilienne, et même sa candidature par le Brésil au Prix Nobel de la paix 1981.
Quel bilan pouvons-nous tirer d’une telle réception sociale ? Quel est l’intérêt scientifique présenté par les capacités médiumniques attribuées à Chico Xavier ?
Le conférencier
Mickaël Ponsardin est l’auteur de Lyon et le Spiritisme (1857-1937), livre historique sorti en 2004 lors de l’exposition de la bibliothèque municipale de Lyon consacrée au bicentenaire de la naissance d’Allan Kardec. Il est également l’auteur de Comprendre le Spiritisme. Suite à plusieurs mois d’enquête et d’interviews au Brésil, il a écrit la biographie Chico Xavier, l’homme et le médiumIndividu qui semble produire des phénomènes psi de façon particulièrement intense ou fiable. Le terme "médium" provient à l'origine de la doctrine du spiritisme, qui affirme que le médium est un intermédiaire avec les esprits des défunts. En parapsychologie, on préfère utiliser le terme de sujet psi (en anglais : Psychic)..
Paul-Louis Rabeyron dispense depuis 1995, à l’Université Catholique de Lyon, sous la forme d’une unité de valeur intitulée « Sciences, société et phénomènes dits “paranormaux” », le seul enseignement en France traitant de parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. scientifique. Il a également été chargé de cours sur d’autres thèmes à l’Université Lyon I et à l’Université Lyon II.
Il fera tout d’abord un rapide tour d’horizon des expériences pédagogiques en matière de parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. ayant pu exister en France ou existant à l’heure actuelle dans le monde. Ensuite, après avoir expliqué comment il a été conduit à créer ce cours dans un cadre universitaire, il s’appuiera sur cette expérience d’enseignant, mais aussi sur d’autres types d’interventions à visée pédagogique autour de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. (comme responsable du Groupe Etudiants de l’IMI ou comme participant à plusieurs listes d’échanges sur internet), pour tenter de montrer ce qui rend possible mais difficile la transmission de quelques notions clefs.
Cette difficulté, inhérente à toute approche se voulant rationnelle des questions qualifiées de paranormales, peut d’ailleurs concerner les enseignés comme l’enseignant lui-même ! Paul-Louis Rabeyron s’aidera, pour éclairer son propos, de quelques exemples montrant les connaissances complexes rendues nécessaires et les nombreuses intrications générées entre différents champs du savoir par cette approche. Ainsi nous proposera-t-il de nous arrêter aussi bien sur certaines données issues des sciences exactes que des sciences humaines.
Le conférencier
Docteur en médecine, pédopsychiatre, maître en biologie humaine, il exerce actuellement en tant que pédopsychiatre des hôpitaux et directeur médical d’un C.M.P.P (Centre médico-psychopédagogique). Il est aussi membre du Comité Directeur de l’IMI.
Après une thèse consacrée aux “Idéologies médicales”, il s’oriente, en plus de ses activités cliniques, vers les questions d’anthropologie et d’épistémologie médicales. Il écrit plusieurs articles et participe à plusieurs ouvrages autour de ces thèmes (notamment un “que sais-je ?” sur les médecines parallèles, en collaboration avec l’ethnologue François Laplantine). Son intérêt pour les questions parapsychologiques s’affirme à l’occasion de la parution, en 1985, de l’ouvrage collectif Un voyant dans la ville pour lequel il rédige un chapitre. Depuis, il a participé à plusieurs autres livres, en collaboration notamment avec Philippe Wallon, Djohar Si Ahmed ou Bertrand Méheust.
Il enseigne dans le cadre du département de Formation humaine de l’Université Catholique de Lyon, où il a créé en 1995 une unité de valeur intitulée Sciences, société et phénomènes dits “paranormaux”.
Depuis fin 2003, il est également responsable du Groupe Etudiants de l’IMI (GEIMI).
L’IMI est heureux d’accueillir le physicien Emmanuel Ransford, auteur de La nouvelle physique de l’esprit : une nouvelle science de la matière, ouvrage paru au printemps 2007 aux éditions du Temps présent, collection “Champ Limite”. Sa conférence portera sur une interprétation de la physique quantique fondée sur la notion de psychomatière. Cette nouvelle approche de la physique permettrait notamment, selon Emmanuel Ransford, de mieux comprendre le cerveau conscient et d’offrir un début d’explication à certains phénomènes dits “paranormaux”. L’exposé sera accessible à un public large et non spécialisé.
Aimé Michel, qui nous a quittés en 1992, est surtout connu comme un
des pionniers de l’ufologie mais a aussi contribué à faire connaître
la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. au grand public. Il est l’auteur de travaux
originaux sur les mystiques et sur les calculateurs prodiges, mais la
dimension prophétique et philosophique de son uvre reste encore
méconnue. En 2008, Jean- Pierre Rospars, chercheur en neurobiologie,
et Bertrand Méheust, professeur de philosophie, se sont attachés à
nous la restituer dans deux ouvrages parus aux Editions Aldane, La
clarté au coeur du labyrinthe et L’apocalypse molle. Ils viendront à
l’IMI évoquer la figure exceptionnelle de l’homme qu’ils ont connu et
résumer les grands thèmes de sa pensée. Ils s’efforceront de montrer
en quoi elle a devancé les grandes questions de notre temps.
Les conférenciers
Jean- Pierre Rospars, docteur ès sciences en neurobiologie, directeur
de recherches, est l’auteur de 70 articles parus dans des journaux
professionnels (tels que Journal of Neuroscience, PLoS Computational
Biology etc.) et de nombreuses communications dans des congrès
internationaux. Ses travaux en neurobiologie s’inscrivent dans une
recherche plus large sur l’évolution de la vie et de la pensée. Il est
membre de la Société Française d’Exobiologie. De 1977 à 1983, il a été
collaborateur du groupe d’étude des phénomènes aérospatiaux non-
identifiés du CNES, pour lequel il a réalisé plusieurs études, et
depuis 2006 il est membre du Collège d’Experts du GEIPAN. En 2007, il
a résumé quelques-unes de ses idées sur l’étude des ovnis dans un
article, paru dans la revue belge Inforespace, intitulé ” Un échec de
la science ? “.
Bertrand Méheust est professeur de philosophie, sociologue et membre
du Comité Directeur de l’IMI. En 1999, sa thèse est publiée par Les
Empêcheurs de Penser en Rond sous la forme de deux gros livres
totalisant 1200 pages, Somnambulisme et Médiumnité. Un pavé dans la
mare des controverses autour de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire., mais aussi de la
psychologie tout court… Vaste étude érudite, son livre retrace
l’histoire des recherches, des théories et des concepts engendrés
autour de la question des potentiels cachés de l’être humain depuis la
fin du XVIIIème siècle.
Une ressemblance de fait existe entre faits spirituels inhabituels et phénomènes « psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. ». Le terme de « lecture d’âme » n’est-il pas remplaçable par celui de télépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue. ?
Cependant, les religions marginalisent les faits inexpliqués tandis que la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. y découvre sens et cohérence. Les responsables – juifs, chrétiens, musulmans – voient dans « l’inexpliqué » illusions ou pièges détournant de l’essentiel. Aucun miracle n’est objet de foi. La parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire., quant à elle, passe ces faits au crible de l’intelligence, admettant leur objectivité. D’un côté, le religieux, de l’autre, la science. Pouvons-nous interpréter le réel selon cette grille de lecture réductrice ?
Et l’irrationnel n’est-il pas objet de science ? Le surnaturel, issu des dieux, serait-il éloigné du paranormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)}, fruit de l’esprit humain ? Le « paranormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} » serait-il une version sécularisée du surnaturel ?
Nous tenterons de montrer que :
1. La notion de surnaturel – comme celle de miracle – relève du strict domaine religieux, échappant à la démarche scientifique.
2. Il est difficile d’isoler les phénomènes religieux inexpliqués, communs à toutes les civilisations, des êtres humains chez qui ils apparaissent. Leur histoire est la leur. Ils naissent sur un terrain social, culturel et éducatif particulier.
3. Les récits oraux ou écrits, par le biaisPrésence de patterns ou de défauts particuliers pouvant introduire une modification arbitraire des résultats et faussant ainsi leur validité (ex : un dé non équilibré ayant tendance à faire sortir souvent le même chiffre). desquels nous découvrons « l’inexpliqué », interprètent la réalité qu’ils décrivent. Écrits « inspirés », vies des saints, récits biographiques profanes, textes normatifs, ils constituent le matériau indispensable à toute recherche rigoureuse sur les thèmes qui nous réunissent.
Le conférencier
Historien, Patrick Sbalchiero a publié de nombreux ouvrages d’histoire religieuse dont Dictionnaire de l’extraordinaire et des miracles chrétiens (Fayard). Petite vie du Padre Pio (Desclée de Brouwer), Histoire du Mont Saint-Michel (Perrin), Les Faits extraordinaires de la foi (Desclée de Brouwer), Histoire de la vie monastique (Desclée de Brouwer). Il vient récemment de faire paraître Douze énigmes qui défient la science (Editions Salvator) qui sera disponible à la vente et pourra être dédicacé lors de cette conférence.
Des observations sur le terrain ont suggéré que les loups et d’autres animaux sauvages pouvaient communiquer télépathiquement à des kilomètres de distance ; et des sondages ont montré que 50% des propriétaires de chiens et 30% des propriétaires de chats croient que leurs animaux peuvent réagir à leurs pensées ou à leurs commandes silencieuses. Chez les humains, d’apparentes télépathies sont plus fréquemment relatées entre des membres d’une même famille et entre des amis ou des collègues proches. Les études expérimentales de la télépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue. chez les animaux et chez les gens suggèrent que la télépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue. pourrait être un moyen naturel de communication chez les groupes animaux et humains. La télépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue. humaine évolue toujours dans le contexte des technologies modernes, dont Internet, les emails, les SMS et le téléphone. Rupert Sheldrake présentera comment chacun peut explorer ses propres capacités dans des tests télépathiques automatisés en utilisant les téléphones mobiles.
Le conférencier
Membre du Comité d’Honneur de l’IMI, Rupert Sheldrake est un biologiste formé à Cambridge, auteur de plus de 75 articles scientifiques et 6 livres. Son prochain livre s’intitulera The Science Delusion (Janvier 2012). De 2005 à 2010, il fut le directeur du projet Perrott-Warrick de recherche en science psychique et parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire., qui est administré par le Trinity College de Cambridge. Il est également associé de l’Institute Of Noetic Sciences (IONS). Il est très connu pour ses expériences de parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. avec des animaux, et ses protocoles ingénieux étudiant des phénomènes étonnants du quotidien (sensation d’être observé, les chiens qui attendent leur maître, la télépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue. par téléphone, etc.).
www.sheldrake.org
Docteur en psychologie et psychanalyste, Djohar Si Ahmed est membre du Comité Directeur de l’IMI, auteur de Comment penser le paranormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)}, Psychanalyse et Champs Limites de la Psyché », Ed. L’Harmattan, 2006. Considérant les expériences “paranormales” comme une donnée de la vie psychique, Djohar Si Ahmed présentera cet aspect insolite et pourtant fondamental de l’existence à travers différents exemples cliniques : télépathies, prémonitions et psychokinèses survenant dans la vie quotidienne, en psychothérapie dans le cadre analytique ou encore de façon provoquée lors des « Groupes d’Entraînement à la TélépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue. ». Djohar Si Ahmed exposera également les développements actuels de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. clinique après le récent symposium international auquel elle a participé et qui réunissait des experts de nombreux pays sur ce thème de recherche.
Le 7 septembre est parue “L’Odyssée de la Conscience : anthologie d’études sur la mort, la mystique et le paranormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} par le Dr Hubert Larcher” (à commander ici). Cet ouvrage réunit 50 ans de travaux introuvables de l’ancien directeur de l’Institut MétapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie. International (IMI), en plus d’entretiens, et d’une présentation biographique et bibliographique complète. C’est aussi par ce livre que l’IMI inaugure sa propre maison d’édition, afin de mettre fin aux politiques éditoriales actuelles qui, en matière de parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire., pensent d’abord à vendre du sensationnel et de l’ultra-vulgarisé.
La psychologue Djohar Si Ahmed vous propose de vous entraîner dans cette odyssée. Dans un premier temps, elle vous invite à faire connaissance avec ce grand homme, à la fois clinicien et chercheur, philosophe, passionné de mystique et de métapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie.. Jean Guitton disait de lui : « Je n’ai jamais quitté le Docteur sans avoir changé le cours de mes pensées ; à la fois déconcerté et enrichi. Il est paradoxal, éloigné de la doxa, de l’opinion commune. Fol et raisonnable. Opaque et lumineux… Quel que soit le sujet, il l’abordait par une rive inconnue. » Puis, elle vous introduira au modèle des 73 transes décrites par le Dr Hubert Larcher, basé sur sa large érudition des états psychophysiologiques.
Les conférenciers
Docteur en psychologie et psychanalyste, Djohar Si Ahmed est membre du Comité Directeur de l’IMI, auteur de Comment penser le paranormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)}, Psychanalyse et Champs Limites de la Psyché (Ed. L’Harmattan, 2006).
L’IMI a accueilli pour la première fois en France l’un des initiateurs du Remote viewingLe Remote Viewing (vision à distance) est une technique utilisée lors de protocoles de parapsychologie en vu d'étudier les perceptions extra-sensorielles. Les techniques de vision à distance ont pour origine les travaux de René Warcollier. Elle ont ensuite été développées au sein du programme de vision à distance commandité par la CIA dans les années 1970. Jusqu'en 1995, les chercheurs qui ont participé à ce programme se sont efforcés d'utiliser les techniques de remote viewing afin de tenter de développer des applications du psi, en particulier dans le domaine du renseignement., Stephan Schwartz. Si son nom reste encore peu connu du grand public, les connaisseurs avertis du domaine savent ce que la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. doit à cet homme au profil atypique et inclassable.
A la fois scientifique et philosophe, éditeur et écrivain, Stephan Schwartz a été aussi bien Assistant Spécial du chef des opérations navales des Etats Unis, que chargé des discours politiques de personnalités de premier plan, ou encore membre du Comité directeur du programme d’échanges américano-soviétiques. Un éclectisme et une ouverture de capacités typiquement anglo-saxonne. Il est plus particulièrement connu en Europe pour avoir été l’initiateur de surprenants programmes de recherches archéologiques, où il était fait appel à des sujets psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. dans le cadre de fouilles archéologiques. Le plus célèbre de ces épisodes a produit le livre Le projet Alexandrie, (Sand, 1985), où Schwartz relate comment la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. a été employée pour déceler les limites de l’ancienne cité d’Alexandrie (à lire également sur notre site, la traduction française de son article : “ESPD Blue”)
Sur l’invitation de Mario Varvoglis, Stephan Schwartz est venu présenter à Paris un bilan des réussites de la technique du Remote viewingLe Remote Viewing (vision à distance) est une technique utilisée lors de protocoles de parapsychologie en vu d'étudier les perceptions extra-sensorielles. Les techniques de vision à distance ont pour origine les travaux de René Warcollier. Elle ont ensuite été développées au sein du programme de vision à distance commandité par la CIA dans les années 1970. Jusqu'en 1995, les chercheurs qui ont participé à ce programme se sont efforcés d'utiliser les techniques de remote viewing afin de tenter de développer des applications du psi, en particulier dans le domaine du renseignement., ses réalisations et ses applications actuelles.
C’est à l’approfondissement du Remote ViewingLe Remote Viewing (vision à distance) est une technique utilisée lors de protocoles de parapsychologie en vu d'étudier les perceptions extra-sensorielles. Les techniques de vision à distance ont pour origine les travaux de René Warcollier. Elle ont ensuite été développées au sein du programme de vision à distance commandité par la CIA dans les années 1970. Jusqu'en 1995, les chercheurs qui ont participé à ce programme se sont efforcés d'utiliser les techniques de remote viewing afin de tenter de développer des applications du psi, en particulier dans le domaine du renseignement. que Schwartz a consacré, le lendemain, un atelier pratique où il a proposé aux participants de faire plus ample connaissance avec les notions et les techniques de cette méthode.
Pour Schwartz, la vision à distancePerception extra sensorielle d’un lieu situé à distance du récepteur., à la façon des expériences d’inspiration géniale, des NDE ou des états mystiques, ouvre à la “conscience non-locale”. A son avis, la meilleure représentation qu’on puisse en donner est celle d’un yoga mental, d’une ascèse de l’esprit. Son atelier se fonde sur 35 ans de recherches de laboratoire et de terrain. Les techniques qu’il présente ont été testées à maintes reprises, et se sont révélées susceptibles de permettre à tout un chacun de s’ouvrir à l’expérience de la “conscience non-locale”. Celle-ci touche à des capacités aussi diverses que la télépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue., la précognitionLa précognition est la connaissance dun événement futur qui ne pourrait être ni prédit ni inféré par des moyens normaux., l’autodiagnostic intuitif et l’auto-guérison. L’atelier a présenté les conditions générales de la technique, puis a permis aux participants d’en faire l’expérience concrète.
Stephan Schwartz a présenté la bio-psychokinèsePsychokinèse effectuée sur des systèmes vivants (plantes, personnes, animaux, micro-organismes). et la guérison psychiqueGuérison effectuée par des moyens mentaux., c’est à dire la possible influence de l’esprit sur des organismes biologiques.
A la fois scientifique et philosophe, éditeur et écrivain, Stephan Schwartz a également été Assistant Spécial du chef des opérations navales des Etats-Unis. Un éclectisme et une ouverture typiquement anglo-saxons.
Il est plus particulièrement connu en Europe pour avoir été l’initiateur de programmes de recherches archéologiques faisant appel à des sujets psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi.. La plus célèbre de ces recherches a été décrite par Schwartz dans un ouvrage intitulé « Le projet Alexandrie » (Sand, 1985). Il était d’ailleurs déjà intervenu sur ce thème l’année dernière à l’IMI.
Schwartz a également effectué des travaux sur la psychokinèseCapacité à influencer mentalement un objet, un processus ou un système sans lutilisation de mécanismes ou dénergies connues. On distingue la bio-psychokinèse , la micro-psychokinèse et la macro-psychokinèse ., et en particulier sur l’influence de magnétiseurs sur l’eau. Dans sa conférence du 15 décembre, il a présenté un état des lieux dans le domaine des travaux de laboratoire sur la bio-psychokinèsePsychokinèse effectuée sur des systèmes vivants (plantes, personnes, animaux, micro-organismes). et sur les applications cliniques, dans les hôpitaux, de la guérison psychiqueGuérison effectuée par des moyens mentaux..
Schwartz a approfondi ces réflexions, le 16 décembre, par un atelier pratique dans lequel il a proposé aux participants de faire plus ample connaissance avec des notions et des techniques de guérison psychiqueGuérison effectuée par des moyens mentaux..
Remarqué pour son livre, Une critique de la raison matérialiste : l’origine du vivant, co-écrit avec Michel Lefeuvre (éd. L’Harmattan, coll. « Sciences et société », 2003 ; disponible en partie sur le site www.philothema.com), Michel Troublé apporte une touche révolutionnaire à la physique. Il démontre expérimentalement l’impossibilité de la fabrication de robots véritablement autonomes, et dissèque ensuite cette notion d’autonomie qui serait propre aux êtres vivants. Mais sa démonstration, d’abord restreinte au monde de l’intelligence artificielle, trouve des prolongements dans de nombreux domaines scientifiques. C’est une critique de fond portée aux conceptions matérialistes : dans ce livre, les auteurs affirment que hors du champ d’intervention du sujet de connaissance, l’objet de connaissance se trouve dans un état ‘confusionnel’ où il peut être à la fois et en même temps ‘ici’ et ‘là’. La matière ne se suffit pas à elle-même pour qu’existe un univers sortant de cet état confusionnel. Ainsi, le matérialisme n’explique pas la présence d’êtres vivants ordonnés dont certains même sont dotés de la capacité de penser.
Le travail de Michel Troublé ne concerne qu’indirectement la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire.. Loin des interprétations « créationnistes » ou « spirituelles », Michel Troublé se contente de reformuler opérationnellement des questions actuelles. Docteur es sciences et actuellement directeur scientifique d’une société de recherche en robotique et en intelligence artificielle, il conjecture, à la suite du mathématicien von Neumann, l’existence d’un opérateur « non-physique » qui constituerait une solution à ces énigmes.
Les résultats heureux de l’utilisation de l’hypnose, par un médecin de campagne des environs de Nancy, Antoine-Auguste Liébault, retinrent, vers la fin du XIX° siècle, l’attention, en particulier, de quelques universitaires de cette ville. Ceux-ci suscitèrent des disciples que l’on réunit sous l’appellation d’“Ecole de Nancy”, bien qu’ils eussent des intérêts divers : thérapeutiques pour Hippolyte Bernheim, professeur de clinique médicale, du point de vue criminel pour Jules Liégeois, professeur de droit, physiologiques et psychologiques pour Henri Beaunis, professeur de physiologie.
Un sujet favori de ces savants était une jeune fille, Camille Simon, qui, plus tard, s’établit à Nancy comme voyante. Devenue Madame veuve Hoffman, elle acquit la célébrité en 1914, en révélant qu’un industriel de Landernau, qui avait disparu, avait été assassiné et en indiquant l’endroit précis où l’on trouverait son cadavre. Cette révélation déclencha une polémique dans la presse, mais aussi entre Hippolyte Bernheim et Henry Beaunis.
Néanmoins, la notoriété de madame Camille la fit inviter, en 1916, par les Annales des sciences psychiques, profitant de sa présence à Paris, à des expériences qui sont relatées dans la revue.
Marcel Turbiaux est psychologue, rédacteur en chef du Bulletin de Psychologie.
Une multitude de témoignages laisse penser que nous avons occasionnellement accès à des informations liées à un événement futur, informations qui ne pourraient pas être déduites, même inconsciemment, des données sensorielles existantes ou de la mémoire.
Jusqu’à tout récemment, la réaction scientifique à cette possibilité était fortement sceptique, voire hostile. Mais la situation commence à changer avec la multiplication des expérimentations contrôlées sur la précognitionLa précognition est la connaissance dun événement futur qui ne pourrait être ni prédit ni inféré par des moyens normaux. et le pressentiment.
Cette conférence sera consacrée à ces recherches et aux implications d’un univers incluant une mémoire du futur. La possibilité que le psychisme humain soit informé non seulement de son passé et de son présent, mais aussi de son avenir, est véritablement révolutionnaire, car elle affecte notre vision scientifique et philosophique du monde et soulève une abondance d’interrogations sur le plan personnel et social.
Le conférencier
Mario Varvoglis est Président de l’Institut MétapsychiqueLe mot métapsychique fut suggéré pour la première fois par M.W. Lutoslawski dans un écrit polonais : Wyklady Jagiellonskie, à Cracovie en 1902, pour désigner des notions assez différentes de celles de Charles Richet. En effet, lorsque celui-ci, dans son adresse présidentielle à la Society for Psychical Research, en 1905, présenta ce mot, il fut, dit-il, unanimement accepté. Quentendait-il par métapsychique ? De même quAristote avait intitulé son chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses physiques : meta ta fusica, métaphysique, de même il nomma métapsychique la science qui, dépassant les choses de la psychologie classique, étudie des faits qui "paraissent dus à des forces intelligentes inconnues", humaines ou non humaines, "en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences". Bref, la métapsychique est, dit-il : "La seule science qui etudie des forces intelligentes". Doù résulte logiquement sa distinction entre la métapsychique objective qui "mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues et qui paraissent avoir un caractère intelligent", et la métapsychique subjective qui étudie des phénomènes psychiques non matériels tels que la lucidité, cette mystérieuse faculté de connaissance quil attribue à une sensibilité dont la nature nous échappe et quil propose dappeler cryptesthésie. Ces deux aspects, objectif qui étudie des forces et subjectif qui étudie des phénomènes psychiques, se retrouvent dans la définition générale que Charles Richet donne de la métapsychique : "La science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans lintelligence humaine ". Aujourd'hui le terme de métapsychique est a peu près synonyme de celui de parapsychologie. international (IMI).
Ph.D. en psychologie expérimentale, il a commencé ses recherches en parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. scientifique dans les années 1970, au Maimonides Hospital Dream Laboratory (New York), où il a contribué aux premières investigations de la télépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue. associée aux états modifiés de conscience. Après son doctorat, il a travaillé aux Psychophysical Research Laboratories (PRL) de Princeton, où il était parmi les principaux auteurs de l’« autoganzfeld », considéré aujourd’hui comme l’une des expérimentations phares de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. scientifique. Il a également contribué aux investigations de micro-psychokinèsePsychokinèse effectuée sur des systèmes microphysiques aléatoires, tel le bruit électronique. et de précognitionLa précognition est la connaissance dun événement futur qui ne pourrait être ni prédit ni inféré par des moyens normaux., couplant des tests informatisés avec de nouvelles approches ludiques ; dans ce cadre, il a développé un CD-ROM, Psi-Explorer qui mettait à la disposition du public un ensemble de jeux-psi ainsi qu’un survol complet de la recherche scientifique sur les phénomènes psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi..
Mario Varvoglis est actuellement Vice-président de la Parapsychological AssociationLa Parapsychological Association (PA) est une organisation internationale constituée de scientifiques et d'universitaires qui étudient les phénomènes psi, comme la télépathie, la clairvoyance, la psychokinèse, la guérison psychique ou la précognition. La Parapsychological Association est reconnue comme une association scientifique à part entière, étant membre de l'AAAS depuis 1969. C'est le plus important organisme de recherche en parapsychologie. La plupart des parapsychologues sont membre de PA. elle permet de féderer l'ensemble des chercheurs travaillant dans le domaine de la parapsychologie et organise chaque année un congrès où sont publiées les recherches scientifiques des parapsychologues. Elle a pour objectif de promouvoir l'approche scientifique et objective des phénomènes psi et ses membres obeissent à une charte de déontologie., l’organisme officiel de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. internationale ; il a été également son Président en 2002. En plus de ses publications scientifiques, il est auteur de La Rationalité de l’Irrationnel (Paris : InterEditions) et co-auteur (avec Marie-Monique Robin) de l’ouvrage Le Sixième Sens: Science et ParanormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} (Paris : Editions du Chêne).
La psychokinèseCapacité à influencer mentalement un objet, un processus ou un système sans lutilisation de mécanismes ou dénergies connues. On distingue la bio-psychokinèse , la micro-psychokinèse et la macro-psychokinèse . ou PK (parfois appelée télékinésie) couvre un large éventail de phénomènes : poltergeists, déplacements ou lévitations d’objets, matérialisations, torsion de cuillères, guérison par la pensée… Malgré l’existence de multiples témoignages de ces phénomènes, on continue à débattre sur leur réalité, parce qu’ils sont généralement associés à des individus ou à des circonstances exceptionnelles, et ne sont pas reproductibles en laboratoire.
Toutefois, depuis une cinquantaine d’années, une abondance de recherches sur la “microPK”, impliquant des systèmes probabilistes, suggère que les individus peuvent induire de subtiles “perturbations du hasard” et ceci sans l’intermédiaire d’une force physique connue.
Quelles conclusions pouvons-nous tirer de ces recherches ? Pouvons-nous affirmer que ces effets, déduits statistiquement, sont effectivement une version “micro” de phénomènes PK? Les résultats suggèrent-ils l’existence d’une interaction continue et répandue – bien que très faible – entre l’esprit et la matière? La microPK ouvre-t-elle la voie pour des applications permettant un contrôle volontaire du mental sur des systèmes distants?
Cette conférence est inspirée d’un article co-écrit par Mario Varvoglis et Peter Bancel pour un ouvrage collectif : Cardeña, E., Palmer, J., Marcusson-Clavertz, D.. Parapsychology: A Handbook for the 21st Century. Jefferson, NC: McFarland.
1858, une jeune fille pauvre et inculte voit “cela” (“aquero”) dans une grotte, au bord d’une rivière glacée qu’elle vient de traverser au péril de sa vie.
Après quelques visions, accompagnée par une foule de plus en plus grande, Bernadette, se penche vers le sol et se met en besogne d’avaler de la boue et de l’herbe parce que l””apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre).” lui a demandé.
Le lendemain, une source nait au milieu de rien et, le jour même, conduit à une guérison incontestable.
De cette histoire pour le moins baroque est né un des plus grands sanctuaire de l’histoire du catholicisme.
La mère du Christ est-elle vraiment venue à Lourdes ? Est-elle responsable de ces milliers de guérisons dont 67 ont été déclarées inexplicables et théologiquement valides ?
Le conférencier
Philippe Wallon, médecin psychiatre, auteur et directeur de collection de nombreux ouvrages sur la psychologie et le paranormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} tentera de répondre à ce problème qui divise encore scientifiques et croyants.
Jean-François Lambert est psychophysiologiste, Maitre de Conférences honoraire à l’Université Paris 8 (Laboratoire de Psychopathologie et Neuropsychologie), Professeur associé à l’Institut de Philosophie Comparée et Président de l’Université Interdisciplinaire de Paris.
La parution récente de L’esprit au-delà des neurones : une exploration de la conscience et de la liberté (Dervy, 2012) nous a fait redécouvrir le scientifique américain Benjamin Libet (1916-2007). Quelles que soient les critiques dont ils peuvent faire l’objet, les travaux de Libet constituent une étape décisive dans l’approche expérimentale du problème de la conscience et fournissent même des éléments empiriques essentiels au débat philosophique. Les premiers travaux de l’auteur (ceux relatifs au délai de la perception consciente) ont été accueillis avec scepticisme. En revanche, ceux de la seconde période, concernant le moment de la prise de conscience de la décision d’agir, ont été largement commentés. Le développement de nouveaux moyens d’investigation associé à la mise au point de protocoles expérimentaux plus raffinés ont donné lieu, ces dernières années, à la réalisation de plusieurs variantes de l’expérience d’origine. Leurs résultats amplifient généralement ceux de Libet et confortent encore davantage l’idée selon laquelle la conscience ne serait pas causale mais seulement suspensive. Nous souhaitons préciser la portée de ces résultats mais également montrer pourquoi le problème du libre-arbitre et celui des rapports cerveau – esprit ne peuvent recevoir de solution satisfaisante dans les termes où ils sont posés par les physicalistes. Que signifie : « mon cerveau décide avant moi » ? Que désigne le pronom (mon, notre ou je, nous) dont on ne peut se passer dès lors que l’on parle de perception ou de décision ? Doter un système physique des attributs d’un sujet personnel est-il cohérent avec les principes du moniste physicaliste considéré comme allant de soi par la majorité des neurobiologistes ?
Thomas Rabeyron est Maître de Conférences en psychologie clinique et psychopathologie (Université de Nantes), Honorary Research Fellow (Université d’Edimbourg), Co-fondateur du Centre d’Information, de Recherche et de Consultation sur les Expériences Exceptionnelles. Ses recherches portent sur la clinique des expériences exceptionnelle, les dispositifs de retro-causalité et les applications psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi..
A partir d’une revue des travaux historiques et actuels dans le champ de la précognitionLa précognition est la connaissance dun événement futur qui ne pourrait être ni prédit ni inféré par des moyens normaux. et du pressentiment, nous étudierons les recherches les plus récentes concernant les dispositifs de rétro-causalité, leurs résultats, leurs implications théoriques ainsi que leurs applications éventuelles.
Jeffrey J. Kripal détient la chaire “J. Newton Rayzor” en Philosophie et Pensée Religieuse à l’Université Rice (Texas), où il a dirigé le département d’Histoire des Religions pendant 8 ans, et a participé à la création du programme GEM, un thème fédérateur d’études et de recherche sur le gnosticisme, l’ésotérisme, et le mysticisme (le programme le plus important au monde sur ce sujet). Il est également directeur associé du Centre de Théorie et de Recherche à l’Institut Esalen de Big Sur (Californie) – un “think tank” consacré à l’exploration de la nature de l’esprit et du potentiel humain par les sciences et les humanités, et à des projets créatifs visionnaires autour du dialogue interconfessionnel, les pratiques éthiques dans les affaires, la diplomatie citoyenne, et le développement durable. Jeff est l’auteur de sept ouvrages, dont Comparing Religions: Coming to Terms (Wiley-Blackwell, 2014), Mutants and Mystics: Science Fiction, Superhero Comics, and the ParanormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} (Chicago, 2011), et Authors of the Impossible: The ParanormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} and the Sacred (Chicago, 2010). Il est spécialiste des études et analyses comparatives des états religieux extrêmes, des anciennes civilisations à nos jours. Un aperçu de l’ensemble de son travail peut être consulté sur http://kripal.rice.edu/.
Cette conférence, par un des plus grand spécialistes au monde sur l’Histoire des Religions et du mysticisme, se centrera sur trois textes :
VALIS de Philip K. Dick (1981),
COMMUNION de Whitley Strieber (1987)
LIVING WITH A WILD GOD de Barbara Ehrenreich (2014).
Dans chaque cas, nous verrons comment l’auteur décrit une rencontre transformative et profondément personnelle avec ce que toute culture traditionnelle reconnaitrait comme une déité ou un démon. Puis, chacun de ces auteurs finit par se détacher des interprétations traditionnelles, pour postuler l’existence de réelles espèces invisibles dans l’environnement qui interagissent avec les êtres humains, selon leur propres intérêts ou fantaisie, et peut-être, selon les spéculations de l’auteur, pour se “nourrir” de l’émotion humaine, ou pour nous domestiquer, ou pour nous faire évoluer par la fusion sexuelle ou la symbiose inter-espèces. Ceci conduit à une convergence vers un nouvel ensemble de panpsychismes évolutionnistes, de vitalismes érotiques, et de polythéismes biologiques, ce qui présente un défi au matérialisme dominant et aux théories classiques des sciences dures ou des sciences humaines.
Dans toute société traditionnelle, le vivant et le mort se mêlent inextricablement. L’espérance de vie est courte, et la mort rôde. Les revenants sont partout. Proches de la terre et de sa végétation, les populations à majorité paysannes dépendent étroitement de la régularité du cycle annuel de la maturation des fruits, de leur disparition hivernale et de la reverdie printanière. Le mythe d’Orphée tentant de ramener Eurydice des enfers raconte ce retour de la végétation, toujours recommencé. Au Moyen Age, il se perpétue dans le rapt de Guenièvre et de sa libération par Arthur. Aussi archétypal est le voyage d’Orphée avec les Argonautes, tout comme l’imrama celtique, la navigation vers les îles fortunées de l’Au-delà, leurs fées et leurs talismans. Les morts de la mesnie Hellequin correspondent à la croyance païenne en une troupe innombrable d’esprits aériens qui se rue sur terre autour de la Toussaint et du 1er mai, fêtes du début de l’hiver et de l’été. Bruyante, tumultueuse, turbulente, frénétique et chaotique, cette horde sauvage se livre, à cheval ou à pied, à une chasse impitoyable. Les clercs qui la décrivent au XIIe siècle la disent composée de « mauvais esprits », c’est-à-dire des âmes en peine, purgeant leurs péchés dans leur course effrénée, voire de Satan lui-même et ses satellites. Cette « diabolisation » montre que la frontière entre le vivant et le mort, entre l’ici bas et l’Au-delà, ne disparaît pas avec la christianisation. Elle s’active même avec les histoires de revenants qui retournent du purgatoire pour exposer aux leurs la doctrine chrétienne. Jamais les vivants et les « morts » n’ont été aussi proches que dans la civilisation médiévale.
Le conférencier
© Claude Pauquet
Martin Aurell est Professeur d’histoire médiévale à l’Université de Poitiers, membre senior de l’Institut universitaire de France entre 2002 et 2012, Directeur de publication des Cahiers de civilisation médiévale, auteur de très nombreux articles ou ouvrages…
Bibliographie complète ici
Notice Wikipedia
A l’occasion de la sortie de son nouveau livre, Bertrand Méheust viendra présenter son approche parapsychologique des miracles de Jésus, au cours d’une conférence / signature.
Parmi les très nombreuses figures de Jésus, la plus évidente et la plus frappante, celle du thaumaturge réticent et miséricordieux, celle du guérisseur aux miracles, n’est plus abordée aujourd’hui qu’avec gêne, sous l’effet conjugué des interdits rationalistes et des orientations fidéistes. Tout se passe comme si les historiens contemporains s’interdisaient ainsi d’utiliser la principale source d’information dont ils disposent, à savoir que, précisément, Jésus fut un thaumaturge. Bertrand Méheust, en s’appuyant sur le corpus des sciences psychiques, s’emploie méthodiquement à explorer toute cette dimension négligée, en mettant de côté les déterminations de la théologie et les a priori de la raison dogmatique. Ni catéchisme confessionnel, ni plaidoyer rationaliste, cette enquête minutieuse et envoûtante nous replonge au coeur d’un mystère qui continue d’interroger notre temps. Du nouveau sur le cas Jésus ? Assurément.
Les coïncidences ont été définies par Carl Jung comme un fait lié à une pensée par le moyen d’une signification (la « synchronicité »). Mais les coïncidences ne sont pas envisageables dans le monde « objectif » des sciences. Or, celui-ci semble être une illusion, reposant sur un biaisPrésence de patterns ou de défauts particuliers pouvant introduire une modification arbitraire des résultats et faussant ainsi leur validité (ex : un dé non équilibré ayant tendance à faire sortir souvent le même chiffre). de méthode, la neutralité de l’observateur. Dans une démarche originale, Philippe Wallon, en prenant la coïncidence comme une observation, a « détricoté » la vision habituelle du monde, en utilisant des modèles connus, très anciens comme le primum movens d’Aristote, ou récents (espace de Hilbert, fractales…).
Selon Philippe Wallon, les solutions apportées par la physique n’ont pas été appliquées à notre vie ; nous n’avons pas évolué depuis Lucy, et probablement régressé : nous avons été coupés de nos racines. Avec cet exposé, accessible à tous, il proposera sa vision personnelle d’une singulière convergence entre les sciences et la spiritualité, jusqu’au bouddhisme zen.
Le conférencier
Philippe Wallon est psychiatre et chercheur, d’abord à l’INSERM puis à présent sous l’égide du Laboratoire du Pr. Tijus (Université Paris 8). Il a également monté une société (Seldage) éditeur du logiciel « Elian » qui extrait des éléments diagnostiques à partir de l’analyse dynamique de tracés (dessins, tests psychologiques).
Il a publié 25 ouvrages (Albin Michel, Le Rocher, l’Archipel …), parmi lesquels :
«Expliquer le paranormal»
«Guérir l’âme et le corps, au-delà des médecines habituelles»
«Tout est psy, sortez de la déprime, des angoisses et des conflits»
«Apparitions à Lourdes, (Sbalchiero P.)»
«Le paranormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)}, (col. Que sais-je ? n° 3424)»
Présentation par l’auteur :
Que se passe-t-il de l’autre côté de la table de consultation, dans la tête et dans l’esprit du voyant qui réalise une consultation ? La voyance est une capacité de la conscience permettant d’obtenir de l’information, indépendamment de l’espace et du temps. Qu’en sait-on vraiment et surtout comment fonctionne-t-elle dès lors qu’on la met en oeuvre dans une consultation ? Comment cela se déroule-t-il ? Que voit vraiment un voyant ? Comment le devient-on ? Avec quel statut ?
Le conférencier
Alexis Tournier quitte les études de sciences à l’âge de 21 ans pour exercer le métier de voyant. Curieuse vocation, qui l’amènera à s’interroger sur le sens de la consultation et sur le fonctionnement de cette étonnante capacité de perception. Il vit et consulte à Lyon, anime des formations sur le thème des arts divinatoires et de l’intuition. Il est l’auteur de quatre ouvrages : Le Tarot vous parle, L’oracle de Belline vous parle, Les taches d’encre vous parlent, Comprendre la voyance.
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Arc-Wattripont est le nom d’une petite localité belge qui défraya la chronique en 1993. Lorsque le propriétaire, un vieux routier retraité, fait appel aux services de secours en raison de phénomènes de type « hantisePhénomènes paranormaux visuels et auditifs liés à un lieu, généralement chargé d'histoire. Les phénomènes peuvent être objectifs et/ou subjectifs et comprennent souvent des apparitions de "fantômes". », les gendarmes arrivent sur les lieux et devront rapidement se rendre à l’évidence qu’il se passe là des choses « extraordinaires » ! De renforts en renforts, c’est un ensemble d’une quinzaine de gendarmes et de policiers, dont des gradés, un inspecteur et un commissaire, qui seront les témoins privilégiés d’un spectacle hallucinant qui se moque bien de leur présence.
Un personnage, le fiancé de la fille cadette des propriétaires, est considéré comme l’épicentre des phénomènes car les objets, qui se déplacent en contradiction flagrante avec les lois de la physique, semblent se diriger vers lui. Le jeune homme sombre ensuite dans des crises délirantes, évoque des communications télépathiques avec la Vierge, si bien qu’un évêque se porte candidat à l’exorcisme. Dès lors, la maréchaussée se retire, le Parquet du procureur du roi et la hiérarchie décrètent le black-out, un voile de mystère tombe sur ce cas si spectaculaire.
Pendant plus de vingt ans, le Parquet refusera obstinément l’accès à un enregistrement vidéo réalisé par les gendarmes, lequel – dit-on – aurait immortalisé des phénomènes surprenants.
En 2010, une équipe télévisée tourne l’affaire en dérision et la présente comme une vaste supercherie, incluant les écrits de Mr Vanbockestal sur le sujet. Le CERPI rouvre le cold case et se lance alors dans ce qui constituera sans nul doute sa plus formidable enquête. Celle-ci réhabilitera son crédit et celui de son président en démontrant l’authenticité des phénomènes et le scandale de la désinformation qui a été proposée à toute la francophonie. Il apportera aussi une hypothèse solide quant à la nature des faits.
Pourtant, de nouveaux éléments permettent actuellement de suivre une autre piste, peut-être encore plus incroyable.
Le conférencier
Michel Vanbockestal est né en 1958, à Bruxelles. Après un baccalauréat scientifique, il suit une formation en criminologie et devient détective privé. En 1979, il fonde le GESO (Groupe d’Étude des Sciences Occultes) avec un camarade de classe. L’association connait des hauts et des bas jusqu’à ce que l’avènement d’Internet lui permette de prendre son envol. En 1992, M. Vanbockestal abandonne sa profession de détective et met ses connaissances en technique d’enquêtes au service du groupement, lequel résout et démystifie de nombreuses énigmes. Le GESO change alors de nom et devient le CERPI. En 2010, ce dernier a acquis ses premières lettres de noblesse et M. Vanbockestal, devenu son Président, sort le livre « Les Phénomènes Inexpliqués en Belgique » (Ed. Jourdan). Survient alors la fameuse affaire d’Arc-Wattripont dans laquelle le groupement rencontre une adversité si virulente qu’elle manque de peu de le détruire. Dans une rocambolesque volte-face, il se relève pourtant et dévoile une scandaleuse manuvre de désinformation dans son second livre : « Le poltergeistEnsemble de phénomènes semblant inexplicables, survenant spontanément au sein d'un groupe restreint, et comportant des déplacements inattendus d'objets, des bruits sans cause apparente, des lueurs, des perturbations électriques, etc. Généralement de courte durée, concernant un groupe social restreint, le poltergeist semble souvent se centrer autour d'un adolescent. Contrairement aux hantises, les apparitions y sont rares. d’Arc-Wattripont, vérité, scandale et désinformation ». (Ed. Le Temps Présent).
Charles Peck est pris dans un terrible accident de train. Toute la journée, sa famille reçoit des appels émis depuis son téléphone portable mais il ne parle pas. Il y a une bonne raison à cela et ils l’apprennent dans la soirée : il a été tué sur le coup. Les médecins sont formels. Qui a donc passé ces coups de fil depuis son téléphone portable ?
En 2004, l’auteur de cette conférence perd sa chienne emportée par la maladie. La semaine qui suit, il reçoit de nombreux coups de téléphone, jour et nuit avec personne au bout du fil. Il se met à les enregistrer pour, pense-t-il alors, avoir des preuves d’un canular… Jusqu’à ce que…
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Le phénomène des coups de téléphone post-mortem est peu connu en France.. l’auteur le met en lumière, montre ses caractéristiques et pose la question : qu’est-ce que tout cela signifie ?
Le conférencier
Laurent Kasprowicz, Docteur en Sociologie, enseignant, a vécu des phénomènes paranormaux et s’interroge sur la nature de ces derniers depuis.
Il est l’auteur du livre « Un coup de fil de l’au-delà » sorti en 2015 et « Quand les morts nous contactent » sorti en octobre 2016.
Le service de Consultation en ParapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. de Freiburg
L’approche que j’ai développée durant les 50 dernières années de recherche et d’investigation dans le champ de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. m’a conduit à une conception plus claire et naturelle des phénomènes paranormaux. Après avoir écouté des milliers de personnes qui rapportent des expériences paranormales dans le cadre de notre service de consultation, j’en suis arrivé à la conclusion que le paranormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)} – qui reste toujours un tabou dans notre société – est tout à fait « normal », dans le sens où nous n’avons nul besoin de supposer des interactions avec des esprits ou des entités désincarnées, pas plus que nous n’avons besoin d’imaginer des dimensions transcendantales. En revanche, comme la vision du monde réductionniste nous semble insuffisante pour comprendre ces phénomènes, nous proposons de la compléter avec un modèle holistique, le Modèle d’Information Pragmatique (MPI). Ce modèle emprunte le formalisme de la mécanique quantique. Dans le cadre des cas spontanés, le MPI s’est révélé extrêmement fructueux, en permettant aux individus confrontés à des expériences paranormales d’arriver à une meilleure compréhension de leur vécu et de se prendre en charge eux-mêmes.
Walter von Lucadou est physicien et psychologue, directeur du Service de Consultation Parapsychologique à Freiburg et membre du Comité d’Honneur de l’IMI.
Présentation par l’auteur :
J’aborderai dans cette conférence le cas de 6 célèbres médiums :
l’écossais Daniel Dunglas Home, l’italienne Eusapia Palladino, le polonais Franek Kluski (lequel a été étudié par l’IMI), le danois Einer Nielsen, l’autrichien Rudi Schneider, et l’islandais Indridi Indridason.
Des rapports détaillés des séances d’Indridi ont été conservés, comparables à ceux de Sir William Crookes concernant son investigation auprès de D.D. Home, ou ceux de Gustave Geley sur Franek Kluski.
On a pu constater des raps et des coups, des mouvements et des lévitations d’objets ou du médiumIndividu qui semble produire des phénomènes psi de façon particulièrement intense ou fiable. Le terme "médium" provient à l'origine de la doctrine du spiritisme, qui affirme que le médium est un intermédiaire avec les esprits des défunts. En parapsychologie, on préfère utiliser le terme de sujet psi (en anglais : Psychic). lui-même, d’inexplicables musiques jouées par des instruments, des souffles semblant provenir d’une bouche invisible, des voix, des matérialisations, d’étranges odeurs, des apports…
Tous ces phénomènes ne se sont pas produits avec tous les médiums. Il y a eu d’importantes et intéressantes différences de l’un à l’autre.
Pour prendre un exemple, avec Indridi des voix émanant directement de « communicateurs » ont été entendues dans 77% des séances qui ont fait l’objet d’un rapport. Elles ont été entendues dans différents emplacements de la salle dans laquelle se déroulait la séance, et éloignés du médiumIndividu qui semble produire des phénomènes psi de façon particulièrement intense ou fiable. Le terme "médium" provient à l'origine de la doctrine du spiritisme, qui affirme que le médium est un intermédiaire avec les esprits des défunts. En parapsychologie, on préfère utiliser le terme de sujet psi (en anglais : Psychic).. Des chants ont également été entendus, quelquefois semblant émaner en même temps de deux chanteurs confirmés, un soprano et un baryton, alors que des voix directes ont rarement été entendues dans le cas de D .D. Home, et jamais avec Einer Nielsen et Rudi Schneider.
Je présenterai donc la manière dont l’apparitionManifestation perceptible de personnes (vivantes ou décédées), animaux, entités ou objets dans un lieu donné, alors que leur présence en ce lieu est impossible physiquement. L'apparition diffère de la simple "vision" dans le sens où elle a une certaine reconnaissance sociale et s'insère dans un contexte culturel précis (religieux, folklorique, spirite, ou autre). ou non, la fréquence et l’intensité des différents phénomènes varient d’un médiumIndividu qui semble produire des phénomènes psi de façon particulièrement intense ou fiable. Le terme "médium" provient à l'origine de la doctrine du spiritisme, qui affirme que le médium est un intermédiaire avec les esprits des défunts. En parapsychologie, on préfère utiliser le terme de sujet psi (en anglais : Psychic). à l’autre.
Cette conférence sera accompagnée de nombreuses photos.
Le conférencier
Erlendur Haraldsson est professeur émérite de psychologie à l’université d’Islande. Il a publié de nombreux articles dans des journaux scientifiques. Il est de plus l’auteur de plusieurs livres, certains publiés en plusieurs langues, dont un en français : Ce qu’ils ont vu… Au seuil de la mort. Paris : Club Loisirs, 1983. En 2012, il a publié The Departed among the living. An Investigative Study of Afterlife Encounters chez Haftad, en 2013 Modern Miracles: The Story of Sathya Sai Baba: A Modern Day Prophet, en 2015 Indridi Indridason: The Icelandic Physical Medium.
Présentation par le conférencier :
Aujourd’hui, les avancées des sciences nous amènent à nous poser de nouvelles questions sur la nature de la Conscience, et il semblerait qu’un dialogue s’amorce entre Science et Spiritualité.
Est-il possible d’imaginer une architecture unique de la Réalité, et un modus vivendi entre des modes de pensée différents, où personne n’aurait ni raison ni tort, chacun ayant sa vision particulière de la Réalité, en fonction du point de vue de ses observations ?
Notre but n’est pas de préconiser un modèle global particulier mais de proposer une méthodologie permettant à chacun de bâtir le sien propre.
Il faudra de prime abord répondre à :
La conscience est-elle un phénomène émergent du cerveau ou le contraire ?
Existe-t-il une vérité unique qui décrirait une réalité unique ?
Le but de cet essai est de vous mettre sur la voie de votre vérité relative à partir de la prise de conscience du niveau de votre regard.
Le conférencier
Jean-Pierre Gerbaulet,
ingénieur ESE (physique nucléaire), chercheur en physique (anneau de collision Orsay), détenteur de plusieurs brevets, entrepreneur, conseil en entreprise, expert en art martiaux, pratiquant de plusieurs traditions spirituelles.
Actuellement : président et responsable des programmes de recherche du Fonds de dotation N-Light (www.n-light.org) .
Neurosciences et psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi.
Rêves lucides, expériences de sortie du corps et de mort imminente : ce qu’en disent les neurosciences.
Présentation par l’auteur :
Depuis une vingtaine d’années un nombre croissant d’équipes de scientifiques aux Etats-Unis et en Europe s’intéressent aux expériences de rêve lucide, de sortie du corps ( OBE) et de mort imminente. Ces expériences, qui présentent des points communs, passionnent le grand public et les médias s’en font régulièrement l’écho. De fait, elles posent de multiples questions d’actualité tant sur la nature de la conscience et ses relations avec le cerveau que sur la possibilité controversée de perceptions extrasensorielles. Je présenterai, en les mettant dans leur contexte, une sélection de travaux publiés à ce sujet dans les revues scientifiques, les méthodes qu’ils mettent en œuvre, les résultats remarquables qu’ils obtiennent et les discussions, voire les controverses, auxquelles ils donnent lieu dans les milieux scientifiques concernés. Je soulignerai d’une part l’intérêt de ces expériences pour les neurosciences et d’autre part la spécificité et les limites de l’approche scientifique par rapport à d’autres approches notamment philosophiques et religieuses.
Le conférencier
Après des études scientifiques (ingénieur agronome puis DEA de biophysique), il a obtenu un doctorat d’État ès sciences en neurobiologie à l’université d’Orsay et est entré à l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) en tant que chargé de recherches puis directeur de recherches. Ses travaux en collaboration avec divers laboratoires français et étrangers ont porté principalement sur l’étude de la structure et du fonctionnement du système nerveux à l’interface entre biologie expérimentale, statistiques et modélisation, ont donné lieu à une centaine d’articles publiés dans des journaux à comité de lecture et des ouvrages spécialisés. Ces travaux en neurobiologie s’inscrivant dans une recherche plus large sur l’évolution de la vie et de la pensée, il s’est intéressé en parallèle aux disciplines connexes – physique, biologie de l’évolution, neuropsychologie et parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. – ainsi qu’à l’ufologie en tant qu’enquêteur et statisticien ; il a écrit plusieurs études et articles sur ces divers sujets. Il a participé comme expert aux travaux du GE(I)PAN et est entré au comité directeur de l’IMI en 2010. En 2008, il a publié un recueil de textes d’Aimé Michel, la Clarté au cœur du labyrinthe, préfacé par O. Costa de Beauregard, qui recouvre largement ses intérêts scientifiques et philosophiques.
26 juin 2017
Cette conférence de l’un des plus célèbres ufologues français fait le point sur la question des ovnis, et notamment sur les travaux en cours concernant certaines caractéristiques physiques du phénomène.
Le conférencier
Diplômé en astrophysique et en informatique, Jacques Vallée a également écrit des romans de science fiction qui lui ont valu le prix Jules Verne, obtenu en 1961.
Il a conduit de nombreuses enquêtes de terrain et na cessé de prôner lapproche scientifique des phénomènes ovnis, dont il est des analystes les plus subtils et les mieux informés. Ne craignant pas de prendre si besoin le monde de lufologie à rebrousse poil, il a écrit sur ce thème une série de livres qui sont devenus des classiques. Sa contribution à cette recherche est double : dune part, il a travaillé à décrire par des méthodes informatiques la structure des vagues dovnis, par exemple dans Les phénomènes insolites de lespace. Dautre part, à partir de Passport to Magonia, il souvre au folklore et laisse entrevoir des dimensions du phénomène qui débordent lapproche scientifique classique, et qui ont stimulé la réflexion ufologique.
Son intérêt pour lufologie remonte à la vague de 1954 en France. Influencé comme les jeunes ufologues de son époque par les recherches et les écrits dAimé Michel, il a lui-même été témoin dune observation à Pontoise en 1955.
Arrivé aux États-Unis en 1962, il sinstalle dabord à Chicago, où il travaille quelques années avec Hynek, puis en 1970 à San Francisco où il rejoint l’Université de Stanford. Il servira de modèle au personnage du scientifique français joué par François Truffaut dans « Rencontres du Troisième Type ».
Chercheur à lInstitut de Recherche Stanford (SRI) dans léquipe de linformaticien Douglas Engelbart au début des années 70, où il a été lun des pionniers dArpanet, Jacques Vallée y assiste au démarrage du programme de « Remote ViewingLe Remote Viewing (vision à distance) est une technique utilisée lors de protocoles de parapsychologie en vu d'étudier les perceptions extra-sensorielles. Les techniques de vision à distance ont pour origine les travaux de René Warcollier. Elle ont ensuite été développées au sein du programme de vision à distance commandité par la CIA dans les années 1970. Jusqu'en 1995, les chercheurs qui ont participé à ce programme se sont efforcés d'utiliser les techniques de remote viewing afin de tenter de développer des applications du psi, en particulier dans le domaine du renseignement. ». Bien que ne faisant alors pas formellement partie du programme, ses conversations avec Ingo Swann donneront naissance à lidée du « Coordinate Remote ViewingLe Remote Viewing (vision à distance) est une technique utilisée lors de protocoles de parapsychologie en vu d'étudier les perceptions extra-sensorielles. Les techniques de vision à distance ont pour origine les travaux de René Warcollier. Elle ont ensuite été développées au sein du programme de vision à distance commandité par la CIA dans les années 1970. Jusqu'en 1995, les chercheurs qui ont participé à ce programme se sont efforcés d'utiliser les techniques de remote viewing afin de tenter de développer des applications du psi, en particulier dans le domaine du renseignement. ».
Parmi ses ouvrages en français on trouve entre autres :
Le sub-espace, roman, sous le nom de Jérôme Sériel (1961)
Les phénomènes insolites de lespace, avec Janine Vallée (1966)
Chronique des apparitions extraterrestres (1974)
Le Collège Invisible (1975, avec une préface dAimé Michel)
Visa pour la Magonie (1978)
Révélations, contact avec un autre monde ou manipulation humaine (1992)
Confrontations, un scientifique français à la recherche dun autre monde (1999)
Autres dimensions, chronique des contacts avec un autre monde (1999)
Science interdite, un scientifique français aux frontières du paranormalLe champ des phénomènes susceptibles de relever de la paranormalité est plus ou moins étendu suivant l'idée même que l'on se fait de ce qui est censé être normal ou pas. Une fois éliminé ce qui relève de l' « anormal » et qui renverrait plutôt au dérèglement, voire au pathologique, il reste un domaine assez vaste de phénomènes ou d'expériences étranges, difficilement explicables, qualifiés bien souvent de paranormaux. Les limites de ce corpus de phénomènes sont destinées à être floues puisqu'elles dépendent étroitement de l'idée qu'à une époque et dans une culture données on se fait du «normal », de l'« explicable» et du «possible ». Prenons un premier exemple, bien connu des historiens des sciences. On a longtemps considéré que les météorites n'existaient pas, puisque des «pierres ne pouvaient pas tomber du ciel ». Pourtant de nombreux témoignages rendaient compte de leur existence, avant que la science classique ne les reconnaisse. Ces « pierres » semblent paranormales pour qui ne dispose pas des concepts adéquats permettant de les accepter en tant qu'objets «dignes de science ». Un deuxième exemple aidera à comprendre le relativisme indispensable dès que l'on tente d'appréhender culturellement la paranormalité. Dans les sociétés traditionnelles africaines, il est très classique de considérer qu'à l'aide de pratiques sorcières un sort ait pu être jeté, faisant ainsi une ou plusieurs victimes. L'idée de l'influence occulte à distance ne pose alors pas problème et fait partie des faits possibles, repérés comme causes envisageables du mal et du malheur. L'action sorcière est donc exclue d'une logique paranormale stricto sensu puisque complètement intégrée dans les croyances populaires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que, pour bon nombre de nos contemporains vivant en Europe occidentale, cette conviction est encore très présente. Une fois posé ce nécessaire relativisme, il semble que l'on puisse dégager à notre époque quatre manières dominantes d'aborder le concept de paranormal: « sceptique », «fourre-tout », «parapsychologique» et « holistique ». Pour les sceptiques, le paranormal n'existe pas en tant que tel. Il renvoie à d'autres catégories. Le paranormal n'est qu'apparent. Il peut s'agir en fait d'illusions, de trucages consciemment organisés ou de perceptions inconscientes dont d'éventuels témoins ont été victimes en toute bonne foi. Dans cette optique, des faits inexpliqués peuvent bien être reconnus, surtout s'ils sont reproductibles, mais ils doivent trouver leur place au sein d'interrogations portées logiquement par la science. Les tenants de cette manière d'envisager les choses sont souvent qualifiés de «scientistes», tant ils semblent attachés à une vision du réel correspondant exclusivement aux données les plus classiques et reconnues de la science. Leurs références privilégiées se trouvent du côté d'une épistémologie se définissant comme «cartésienne» ou «rationaliste ». Ce qui n'est pas sans poser question. En effet, en choisissant de délimiter d'une façon plus ou moins arbitraire des objets d'étude considérés comme rationnels et d'autres qui, ne l'étant pas, ne méritent pas que l'on s'y attarde, il n'est pas dit que l'on choisisse le camp de la raison. Le risque encouru est de se débarrasser d'un certain nombre de phénomènes gênants au prix d'une amputation d'un réel que l'on peut supposer toujours plus complexe que l'idée que l'on peut s'en faire. En France, Henri Broch est sans doute le représentant le plus connu de ce courant de pensée s'appuyant sur la « zététique », se voulant « science du doute ». À l'apparent opposé de l'approche précédente, le paranormal est parfois envisagé comme un gigantesque fourre-tout, où tout «mystère» est traité sur un pied d'égalité et dans une logique du « tout existe et tout est ton », sans réflexion épistémolologique sur le niveau de réalité susceptibles d'être mis en jeu suivant les «faits » invoqués. Se côtoient, pêle-mêle, les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, la cryptozoologie (étude des animaux rares et mystérieux), l'ufologie et, d'une façon plus large, tout phénomène réputé extraordinaire, inexplicable ou mystérieux: triangle des Bermudes, archéologie sacrée, civilisations disparues, ésotérisme, occultisme, sociétés secrètes, etc. Dans ce cadre, où dominent l'amalgame et l'hétérogénéité, les phénomènes étudiés sont accueillis au milieu d'un ensemble baroque qui pèche indiscutablement par son manque d'unité, du moins vu sous un épistémologique. En revanche, en terme sociologique on pourrrait reconnaître une certaine pertinence de recoupement. En effet, le même statut parascientifique réservé à l'ensemble des phénomènes concernés (puisque dans l'optique scientiste évoquée précédemment « rien n'existe et rien n'est bon »). De plus, des travaux sociologiques ont bien montré la proximité des représentations et croyances que l'adhésion à plusieurs de ces phénomènes implique. Très souvent, le terme « paranormal» est employé de façon plus restrictive pour désigner les phénomènes dits paranormaux étudiés par les parapsychologues, regroupant essentiellement les phénomènes de perception extrasensorielle (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition) et les phénomènes de type physique (psychokinèse). L'approche parapsychologique tente d'établir des liens entre les expériences réalisées en laboratoire ayant permis d'asseoir les catégories précédentes et un certain nombre de phénomènes du «paranormal spontané ». La question pertinente pour les chercheurs en parapsychologie consiste à se demander si, devant des faits ou des témoignages non ordinaires, on ne se trouve pas en présence de phénomènes paranormaux observés in vivo. La lévitation n'est-elle pas pas à rattacher à une forme particulière de macropsychokinèse ? Dans la pratique des voyants peut-on repérer des compétences paranormales correspondant à des phénomènes de type ESP? Les parapsychologues restent ouverts mais prudents devant des faits s'éloignant de leurs objets d'études et des interprétations se détachant trop d'une pensée authentiquement rationnelle ce qui les différencie des approches différentes. La dernière manière d'envisager le paranormal peut être considérée comme une variante de la précédente mais s'en différenciant suffisamment pour en être démarquée. Reconnaissant les mêmes phénomènes que les parapsychologues « classiques » mais préocuppés par une théorisation globale et donc à prétention holistique, à défaut d'être définitive, certains chercheurs s'éloignent de l'expérimentation de laboratoire et de la question de la preuve. Ils considèrent cette dernière comme définitivement acquise ou pensent qu'elle n'est pas pertinente épistémologiquement. Ils se tournent alors préférentiellement vers les données tirées de l'expérience subjective pour tenter diverses synthèses à coloration psychologique, philosophique, voire religieuse, suivant les auteurs. Ainsi Philippe Wallon tente de théoriser à travers le concept des «niveaux du mental », un élargissement de l'inconscient associée à des éléments : la philosophie orientale. François Favre privilégie quant à lui le concept d'« intentionnalité» comme moteur de l'émergence du paranormal. D'autres auteurs, à la sensibilité proche du mouvement New Age, n'hésitent pas à associer d'une façon syncrétique plus ou moins rigoureuse des considérations scientifiques (la physique quantique est très souvent convoquée pour la circonstance), philosophiques et spirituelles intégrant des éléments paranormaux. Pour terminer, il paraît utile de tenter de rapprocher le paranormal, concept complexe et polysémique, de certaines catégories théologiques. Le paranormal est trop souvent associé au sumaturel, comme il peut l'être au contraire au diabolique. C'est sans doute à la méconnaissance des travaux parapsychologiques, tout autant dans les milieux ethnologiques, psychanalytiques que théologiques, que l'on doit ce type de confusions et d'amalgames, parfois lourds de fâcheuses conséquences (notamment dans le cadre de certaines prises en charge thérapeutiques, d'accompagnements spirituels ou de pratiques d'exorcismes). Ne serait-il pas plus judicieux de considérer les phénomènes dits paranormaux comme relevant d'un « naturel non ordinaire », voire de la catégorie du «préternaturel»? Il n'est pas question de clore ici un débat qui mérite mieux que la place académique limitée qui lui est aujourd'hui accordée. {Par Paul-Louis Rabeyron (extrait du dictionnaire des miracles et de l'extraordinaire chrétien, rédigé sous la direction de Patrick Sbalchiero, Fayard, 2000)}, vol. 1 (1959-69) & 2 (1969-79).
Stratagème, roman (2006)
13 octobre 2017
De 1972 à 1995, le gouvernement des États-Unis a financé un programme de recherche et d’applications sur les phénomènes psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi., connu sous le nom de Stargate. Bien que la télékinésie (ou psychokinèseCapacité à influencer mentalement un objet, un processus ou un système sans lutilisation de mécanismes ou dénergies connues. On distingue la bio-psychokinèse , la micro-psychokinèse et la macro-psychokinèse .) en ait fait partie – l’armée américaine étant intéressée par la possibilité de se défendre des missiles soviétiques par la pensée ! – le focus principal de ce programme était l’espionnage psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi., basée sur la précognitionLa précognition est la connaissance dun événement futur qui ne pourrait être ni prédit ni inféré par des moyens normaux., la clairvoyanceConnaissance d'objets ou d'événements à distance sans l'intermédiaire des sens. et la télépathieLa télépathie désigne un échange dinformations entre deux personnes nimpliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue..
Jusqu’en 1985, ce programme fut centré exclusivement sur la question des applications : tant que les “espions para-psychiques” produisaient des informations utilisables contre les ennemis des Etats-Unis, l’armée ne cherchait pas à savoir comment fonctionnait le psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi.. Par la suite, surtout sous la direction d’Edwin May, des questions plus fondamentales furent abordées.
Dans cette présentation, Edwin May fournira des preuves claires et concrètes – qui n’ont pas besoin d’analyses statistiques pour être appréhendées et comprises – que les phénomènes psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. sont réels et démontrables. Il nous décrira également plusieurs cas d’ « espionnage psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. » inconnus jusqu’ici du grand public, ainsi que des recherches portant sur la nature même du psiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi.. Enfin, il abordera un programme équivalent développé en URSS et qui impliquait 120 “espions para-psychiques”.
Le conférencier :
Ancien directeur du programme de recherche de l’État américain STARGATE, le physicien Edwin C. May est une figure majeure de la parapsychologieEtude rationnelle et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances, et mettant en jeu directement le psychisme et son interaction avec l'environnement. C'est en 1889 que l'Allemand Max DESSOIR proposa les termes de parapsychologie pour "caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques", et de paraphysique pour désigner des phénomènes objectifs qui paraissent échapper aux lois de la physique classique. On parle plus spécifiquement de parapsychologie expérimentale pour désigner la parapsychologie dans le cadre du laboratoire. contemporaine. Ancien président de la Parapsychological AssociationLa Parapsychological Association (PA) est une organisation internationale constituée de scientifiques et d'universitaires qui étudient les phénomènes psi, comme la télépathie, la clairvoyance, la psychokinèse, la guérison psychique ou la précognition. La Parapsychological Association est reconnue comme une association scientifique à part entière, étant membre de l'AAAS depuis 1969. C'est le plus important organisme de recherche en parapsychologie. La plupart des parapsychologues sont membre de PA. elle permet de féderer l'ensemble des chercheurs travaillant dans le domaine de la parapsychologie et organise chaque année un congrès où sont publiées les recherches scientifiques des parapsychologues. Elle a pour objectif de promouvoir l'approche scientifique et objective des phénomènes psi et ses membres obeissent à une charte de déontologie. et président actuellement des Laboratoires pour la Recherche Fondamentale (LFR) en Californie, il est l’auteur de plus de 500 articles pour l’Etat américain et des journaux scientifiques. Avec son co-auteur Sonali B. Marwaha, cette année, il a publié en quatre volumes le rapport définitif sur le programme Stargate : The Star Gate Archives: Reports of the United States Government Sponsored PsiThouless et Wiesner ont introduit en 1942 lexpression "Phénomène psi" (et non "psy"), de la lettre grecque Psi, qui se voulait un terme neutre simplement destiné à désigner le "facteur inconnu" dans les expériences de parapsychologie, en opposition avec les communications sensori-motrices habituelles. On utilise ainsi le terme psi comme signifiant de façon générale une communication anormale avec lenvironnement (perceptions extra-sensorielles ou psychokinèse). On utilise fréquemment en parapsychologie les expressions de sujet psi, de perceptions psi et de phénomènes psi. Program, 1972-1995. https://www.amazon.com/Star-Gate-Archives-Government-1972-1995/dp/1476667527
LIMI reçoit le 24 novembre le Professeur Erlendur Haraldsson, à l’occasion de la sortie de son dernier livre co-écrit avec James Matlock : « I saw a light and came here ».
« J’ai vu une lumière et je suis entré » est le résultat de décennies de recherches académiques et d’investigations sur les souvenirs de vies antérieures, essentiellement chez des enfants. Erlendur Haraldsson, psychologue, a une expérience de plus de deux décennies d’enquêtes sur une centaine de cas dans ce domaine. Il a étroitement travaillé avec Ian Stevenson, docteur en médecine, et enseignant à l’Université de Virginie, qui a initié les études systématiques sur les « cas suggérant la réincarnation », et qui a fait œuvre de pionnier avec ses études psychologiques sur des enfants affirmant de manière insistante avoir des souvenirs d’épisodes de vies antérieures.
Pour l’écriture de ce livre, Haraldsson a invité l’anthropologue James Matlock à se joindre à lui, en raison de sa grande connaissance de ces recherches à travers le monde.
Le conférencier s’exprimant en anglais, une traduction en français est assurée.